Chartreuse de Parménie

chartreuse située en Isère, en France

La chartreuse de Parménie est un ancien monastère de l'ordre des Chartreux qui se trouve sur la commune de Beaucroissant, à 749 mètres d’altitude, en position dominante sur la vallée de l'Isère et le territoire de Bièvre-Valloire.

Chartreuse de Parménie
Image illustrative de l’article Chartreuse de Parménie
Notre-Dame de Parménie, illustration de la fin du XIXe siècle.
Présentation
Culte Catholique romain
Type chartreuse, chapelle
Rattachement Ordre des Chartreux
Diocèse de Grenoble-Vienne
Début de la construction XIIe et XIIIe siècles
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Coordonnées 45° 19′ 24″ nord, 5° 28′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Chartreuse de Parménie
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Chartreuse de Parménie
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chartreuse de Parménie

Histoire

modifier

Le site de Parménie est occupé dès l'Antiquité, comme témoigné aussi par la présence d'une citerne gallo-romaine.

Ensuite, l'histoire de Parménie se lie à celles de sa chapelle et du diocèse de Grenoble-Vienne. La chapelle, datant des XIIe et XIIIe siècles et dédiée à la Sainte Croix, devient lieu de pèlerinage.

Au VIIIe siècle, la colline de Parménie accueille les évêques de Grenoble et Vienne en fuite des Sarrasins.

La nuit du , le lac Saint Laurent, au-dessus du Bourg d'Oisans (alors nommé Saint-Laurent du Lac) se vide par rupture soudaine du barrage naturel formé par un éboulement précédent sur la Romanche. La rupture provoque une terrible inondation qui arrive jusqu'à Grenoble et fait de très nombreuses victimes. La mémoire des dégâts des eaux marque profondément les habitants.

À partir du , sous la conduite de l'évêque de Grenoble, les survivants vont remercier la Vierge (Notre-Dame-des-Croix) et le Christ d'avoir échappé à la catastrophe. Le pèlerinage vers la « chapelle de Notre-Dame de Parménie » prend de l'ampleur, et détermine le développement et le succès commercial de la foire qui prendra le nom du village fondé en 1312 par le seigneur Guy de Tullins pour accueillir les pèlerins, qu'il nomme Beaucroissant[1].

Au milieu du XIIIe siècle, le prieuré de « Notre-Dame de Parménie », jusque-là occupé par les chanoines réguliers de saint Augustin, devient une chartreuse de nonnes. Incendié et reconstruit au XVIIe siècle, il est transformé en maison de retraites spirituelles jusqu'à la Révolution.

 
Église de Parménie (Centre lasallien de Parménie)

Entre 1793 et 1829, Notre-Dame de Parménie est le siège de la communauté religieuse des « Marionistes », dissidence millénariste fondée par l'abbé Marion mais condamnée par l'Église catholique. En 1830 le domaine est restitué par la justice à l'évêché de Grenoble qui l'attribue à l'Ordre du Mont-Olivet[2].

Pendant l'occupation de la France par l'Allemagne, le monastère olivétain est occupé par le maquis en 1943 et assailli, puis brûlé en 1944 par les Allemands.

Restauré en 1965 par le frère Léo Burkhard (1922-2007) des Frères des écoles chrétiennes, le site est actuellement géré par le « Centre lasallien de Parménie » qui accueille de nombreuses sessions de formation données par des organismes en accord avec son éthique[3].

Notes et références

modifier
  1. Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, t. IV, (lire en ligne), chap. 18205, p. 77-78.
  2. « Nanon Bonneton ou l'histoire d'une sainte pas très catholique », dans Le garde champêtre de la commune libre du Mollard, novembre 2012, [1].
  3. Donald Mouton, « Le montagnard de Parménie », dans Parménie 1714-2014, 31 juillet 2013, [2]

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Parménie et ses vicissitudes, Drevet, 1874
  • Un missionnaire anonyme, Notre-Dame de Parménie et ses pèlerinages depuis la fermeture de l'église ( et ). Notice 1. sur la bienheureuse Béatrix d'Ornacieux, 2. sur sœur Louise, 3. sur la foire de Beaucroissant et le pèlerinage de Parménie, Impr. É. Vallier : Grenoble, 1897 (Gallica)

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier