Charniodiscus
Charniodiscus est un genre éteint d'animaux marins épibiontes datant de l'Édiacarien et découverts pour la première fois en Angleterre en 1958[2]. Les spécimens connus à travers le monde sont âgés d'environ entre 565 et 555 Ma (millions d'années)[3],[4].
Flinders Ranges, Australie-Méridionale
Musée Sedgwick des sciences de la Terre de l'Université de Cambridge en Angleterre.
Règne | Animalia |
---|---|
Clade | Rangeomorpha ? |
Espèces de rang inférieur
- † Charniodiscus arboreus
- † Charniodiscus concentricus
(espèce type) - † Charniodiscus oppositus
- † Charniodiscus procerus
- † Charniodiscus spinosus
Étymologie
modifierCharniodiscus concentricus a été nommé par Trevor D. Ford en 1958 à la suite de sa découverte dans la forêt de Charnwood en Angleterre[2], site qui a donné son nom au genre.
Le nom d'espèce provient de la première description du fossile qui ne correspondait en fait qu'à l'attache au fond de mer de l'animal. Cette attache a une forme de double cercle concentrique (correspondant à un élément cylindrique, aplati lors de la fossilisation).
Répartition géographique
modifierLes fossiles de Charniodiscus sont connus principalement :
- en Angleterre[2] ;
- au Canada où ils sont particulièrement nombreux sur le site de Mistaken Point sur la péninsule d'Avalon au sud-est de Terre-Neuve[4] ;
- en Australie dans les collines Ediacara de la chaîne de Flinders en Australie-Méridionale.
Description
modifierIls correspondraient à des animaux ancrés au substrat sous-marin par un disque en relief, relié à une tige terminée par une fronde. La tige était flexible, portant une fronde segmentée qui se terminait en forme de pointe. Deux morphologies semblent avoir prédominé : une forme à tige courte et fronde épaisse, et une forme à longue tige portant une fronde plus courte s'élevant à une cinquantaine de centimètres au-dessus du substrat. Les 5 (ou peut-être 6) espèces différentes se distinguent les unes des autres par le nombre de leurs segments, la présence ou non d'une épine distale, ainsi que différents paramètres de forme[4].
Taxonomie
modifierBien que ressemblant aux organismes sessiles actuels de l'ordre des Pennatulacea (cnidaires), il ne s'agit probablement pas d'un animal du groupe-couronne de ces derniers.
La position taxonomique de Charniodiscus est très discutée[5].
Il a été d'abord été inclus dans le clade des rangéomorphes de par sa forme en fronde. Mais son architecture dressée, ancrée au fond sous-marin par une tige, en fait pour D. H. Erwin et al. en 2011[6] le type d'un nouveau clade, les arboréomorphes (« en forme d'arbre »). D. Grazhdankin, en 2014, propose quant à lui le terme de frondomorphes (« en forme de fronde »)[7].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierNotes et références
modifier- (en) Référence Paleobiology Database : Charniodiscus
- (en) Trevor D. Ford,, « Pre-Cambrian Fossils from Charnwood Forest », Proceedings of the Yorkshire Geological Society, vol. 31, , p. 211-217 (lire en ligne) DOI 10.1144/pygs.31.3.211
- (en) Trevor D. Ford, « The Ediacaran fossils of Charnwood Forest, Leicestershire », Proceedings of the Geologists' Association, vol. 91, nos 1-2, , p. 81-83 (lire en ligne) DOI 10.1016/S0016-7878(80)80014-9
- (en) Marc LaFlamme, Guy M. Narbonne, Michael M. Anderson, « Morphometric analysis of the Ediacaran Frond Charniodiscus from the Mistaken Point Formation, Newfoundland », Journal of Paleontology, vol. 78, no 5, , p. 827-837 (lire en ligne) DOI 10.1666/0022-3360(2004)078<0827:MAOTEF>2.0.CO;2
- (en) Alexander G. Liu, Charlotte G. Kenchington et Emily G. Mitchell, « Remarkable insights into the paleoecology of the Avalonian Ediacaran macrobiota », Gondwana Research, vol. 27, , p. 1355–1380 (DOI 10.1016/j.gr.2014.11.002, lire en ligne)
- (en) Erwin, D.H., Laflamme, M., Tweedt, S.M., Sperling, E.A., Pisani, D., Peterson, K.J., 2011. « The Cambrian Conundrum: early divergence and later ecological success in the early history of animals ». Science 334, p. 1091–1097
- (en) Grazhdankin, D., 2014. « Patterns of evolution of the Ediacaran soft-bodied biota ». Journal of Paleontology 88, p. 269–283.