Charlotte de Mecklembourg-Strelitz (1769-1818)
Charlotte Georgine Louise Frédérique de Mecklembourg-Strelitz, née le à Hanovre et morte le à Hildburghausen, est une princesse allemande, duchesse-consort de Saxe-Hildburghausen par mariage, de 1785 à 1818.
Titre
Duchesse consort de Saxe-Hildburghausen
–
(32 ans, 8 mois et 11 jours)
Prédécesseur | Ernestine de Saxe-Weimar-Eisenach |
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Successeur | Extinction du titre |
Titulature |
Duchesse de Mecklembourg-Strelitz (1769-1785) Duchesse consort de Saxe-Hildburghausen (1785-1818) |
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Dynastie | Maison de Mecklembourg-Strelitz |
Nom de naissance | Charlotte Georgine Luise Friederike von Mecklenburg-Strelitz |
Naissance |
Hanovre |
Décès |
(à 48 ans) Hildburghausen (Duché de Saxe-Hildburghausen) |
Sépulture | Stadtfriedhof (Hildburghausen) |
Père | Charles II de Mecklembourg-Strelitz |
Mère | Frédérique de Hesse-Darmstadt |
Conjoint | Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen |
Enfants |
Frédéric Charlotte Augusta Joseph Frédérique Thérèse Louise François Georges Frédéric Maximilien Édouard |
Religion | Luthéranisme |
Biographie
modifierFamille
modifierFille aînée et premier des dix enfants du grand-duc Charles II de Mecklembourg-Strelitz et de sa première épouse, la princesse Frédérique de Hesse-Darmstadt, Charlotte de Mecklembourg-Strelitz est née à Hanovre, le . Elle grandit à Hanovre, où son père, au service de son beau-frère le roi George III, est gouverneur. Alors que Charlotte n'a que douze ans, sa mère est morte prématurément. Elle est d'abord été élevée par la sœur de sa mère, Charlotte de Hesse-Darmstadt, que son père a épousée en 1784, et par la gouvernante Magdalena von Wolcult. Après la mort de sa belle-mère, en 1785, ses frères et sœurs sont placés chez sa grand-mère à la cour de Darmstadt auprès de leur grand-mère Marie-Louise de Leiningen-Dagsbourg-Falkenbourg, mais Charlotte est déjà installée à Hildburghausen, où elle vient de se marier peu avant ses seize ans.
Mariage et enfants
modifierCharlotte de Mecklembourg-Strelitz épouse le duc Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen, à Hildburghausen, le . Douze enfants sont nés de cette union[1] :
- Frédéric (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Charlotte (Hildburghausen, - Bamberg, ), en 1805 elle épouse Paul-Charles de Wurtemberg (1785-1852) ;
- Augusta (Hildburghausen, - morte le même jour) ;
- Joseph (Hildburghausen, - Altenbourg, ) qui lui succède ;
- Frédérique (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Thérèse (Hildburghausen, - Munich, ), en 1810 elle épouse Louis Ier de Bavière (1786-1868)
- Louise de Saxe-Hildburghausen (Hildburghausen, - Biebrich, ), en 1813 elle épouse Guillaume de Nassau (1792-1839) ;
- François (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Georges (Hildburghausen, - Hummelshain, ) qui succède à son frère ;
- Frédéric (Hildburghausen, - Altenbourg, ), fiancé à Londres le avec Lady Maria Alathea Beatrice Talbot (1815-1858), mais demeure finalement célibataire ;
- Maximilien (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Édouard (Hildburghausen, - Munich, ), en 1835 il épouse Amélie de Hohenzollern-Sigmaringen (1815-1841), fille de Charles de Hohenzollern-Sigmaringen. Veuf, Édouard épouse en 1842 Louise Reuss zu Greiz (1822-1875), (fille de Henri XIX Reuss zu Greiz).
Vie intellectuelle et artistique à la cour de Hildburghausen
modifierLe duc Frédéric Ier règne sur un état placé sous l'administration impériale jusqu'en 1806 et ne recevait dès lors qu'une liste civile modeste. Bien que son couple soit peu harmonieux, douze enfants sont nés de leur mariage. La grand-mère de Charlotte note à propos du couple ducal : « [le duc] accomplit inlassablement son devoir conjugal avec zèle, Charlotte qui n'a jamais aimé cet homme était toujours enceinte[2]. ».
Charlotte promeut les arts en invitant à la cour des musiciens, des peintres et des poètes, dont l'écrivain Jean Paul. Elle favorise la vie intellectuelle de sa résidence devenue « un petit Weimar ». Le slogan actuel de la ville de Hildburghausen Le petit classique est destiné à le rappeler. Outre Jean Paul, de nombreux autres contemporains ont témoigné des extraordinaires talents vocaux de Charlotte, lui valant le nom de « Singlotte » et la réputation d'une des plus grandes chanteuses de son temps[3]. Elle avait reçu des cours de chant à Hanovre de l'italien Giuliani et participé plus tard personnellement à des concerts de cour et à des festivals d'église. Pendant la Semaine sainte, elle a régulièrement chanté La mort de Jésus de Carl Heinrich Graun dans l'église du Christ à Hildburghausen, où toute la population était admise dans l'église[2].
Mort
modifierCharlotte meurt, après une longue maladie, à l'âge de 48 ans, le à Hildburghausen. Conformément à ses volontés, elle est inhumée dans le nouveau cimetière Am Backsteinfeld à Hildburghausen, après avoir reposé provisoirement dans l'église du château, Charlotte est la première à y être inhumée. Ensuite, sa sépulture définitive est érigée en 1824 dans la nécropole des Saxe-Altenbourg.
Références
modifier- Huberty et Giraud 1976, p. 505-506.
- Wulff-Woesten 1992, p. 24.
- Schoeppl 1917, p. 158.
Bibliographie
modifier- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8)
- Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : HESSE-REUSS-SAXE, t. I, Le Perreux-sur-Marne, , 597 p.
- (de) Heinrich Ferdinand Schoeppl, Die Herzoge von Sachsen-Altenburg ehem. von Hildburghausen, Bozen, , 229 p..
- (de) Hanspeter Wulff-Woesten, Hildburghäuser Hoheiten : Dem Volk verbunden, Hildburghausen, Evangelische Kirchgemeinde, , 48 p..
Liens externes
modifier- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :