Charlotte Saumaise de Chazan

poétesse et dame d'honneur française

Charlotte Saumaise de Chazan, orthographié aussi Saumaize de Chazan, mieux connue sous le nom de Madame de Brégy, née à Paris en 1619 et morte le , est une poétesse, précieuse et dame d'honneur d'Anne d'Autriche.

Charlotte Saumaise de Chazan
Fonction
Dame d'honneur (en)
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Conjoint
Nicolas de Flécelles de Brégy (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Claude Saumaise (oncle paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement

Biographie

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Charlotte Saumaise de Chazan est la fille d'un secrétaire des commandements de Gaston de France, Bégnine de Saumaise et d'une femme de chambre de reine, Marguerite Hébert[1]. Elle est également la nièce du savant Claude Saumaise qui s'occupa de son éducation[2],[3]. À dix-huit ans, on lui octroie une charge auprès de Marie de Médicis[1].

Elle est mariée à l'âge de 14 ans[3] au lieutenant général Nicolas de Flécelles, comte de Brégy, Conseiller d'État et ambassadeur de France en Suède[2]. Après plusieurs grossesses et de nombreuses années de séparation de par le travail de son époux, elle obtient une séparation des biens en 1651 et de corps en 1673[1]. Ils ont quatre enfants ensemble : Anne-Marie (1637-1684), Élisabeth, Jean-Baptiste (1642-1695) et Léonor (1664-1712)[4],[1]. Elle déshéritera ces deux derniers, laissant toute sa fortune à Elisabeth à sa mort[1].

Poétesse, elle est certaines fois engagée par Louis XIV pour écrire des vers pour lui[3]. Dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, elle entretient une correspondance avec de grands noms de son temps comme les reines d'Angleterre et de Suède, avec la comtesse de Soissons, l’archevêque de Paris, ou encore Monsieur frère du Roi[2]. À la mort de la Reine en 1666, elle reste proche de Philippe d'Orléans[1]. Elle participe aussi au recueil de portraits réunis par Mlle de Montpensier en 1659 et compose des épigrammes avec Henriette de Coligny de La Suze[1].

Elle meurt au Palais-Royal[1] le à l'âge de 74 ans[5],[2].

Son portrait (localisation actuelle inconnue), peint par Charles ou Henri Beaubrun, figurait dans la collection de tableaux de Louis XIV[6].

Œuvres

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  • La Sphere de la Lune, composee de la Teste de la Femme, Paris, Antoine de Sommaville, (lire en ligne)
  • Œuvres galantes, Paris, Ribou,
  • Lettres et vers, Leyde,

Éditions critiques contemporaines

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  • Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy, La sphère de la lune composée de la tête de la femme, préface d'Évelyne Berriot-Salvadore, Paris, éditions Côté-femmes, 1992.
  • Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy, La réflexion de la lune sur les hommes, 1654, texte établi, annoté et commenté par Constant Venesoen, Paris, Champion, 2006
    Avec une esquisse biographique, une bibliographie des oeuvres de Mme de Brégy et des études portant sur le sujet

Références

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  1. a b c d e f g et h « Charlotte Saumaise de Chazan », sur siefar.org (consulté le )
  2. a b c et d Claude Pierre Goujet, Bibliotheque Françoise, ou histoire de la litterature Françoise. Dans laquelle on montre l'utilit'e que l'on peut retirer des livres publiés en François depuis l'origine de l'imprimerie ..., chez Pierre-Jean Mariette ... Hyppolitte-Louis Guerin, (lire en ligne)
  3. a b et c Marguerite U. Briquet, Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises, (lire en ligne)
  4. Etienne Broglin, LES « PETITS MESSIEURS »PENSIONNAIRES DE L'ACADÉMIE ROYALE DE JUILLY 1651-1828
  5. Abbé Antoine Sabatier, Les trois siècles de la littérature françoise ou Tableau de l'esprit de nos écrivains : depuis François I jusqu'en 1779, par ordre alphabétique, Chez Moutard, (lire en ligne)
  6. Jules Guiffrey, Inventaire général du mobilier de la Couronne sous Louis XIV: 1663-1715 - Deuxième partie, Paris, J. Rouam, (lire en ligne), p. 6 (no 101)

Annexes

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Bibliographie

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  • « Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy », dans Claude-Pierre Goujet, Bibliothèque françoise ou Histoire de la littérature françoise dans laquelle on montre l'utilité que l'on peut retirer des livres publiés en françois depuis l'origine de l'imprimerie, chez H.L. Guerin et L.F. Delatour, Paris, 1756, tome 18, p. 335-341 (lire en ligne)

Liens externes

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