Charles de La Porte
Charles II de La Porte (né en 1602 à Paris, mort le à Paris), fils de Charles Ier de La Porte (fils de François de La Porte et de sa deuxième femme Madeleine Charles du Plessis-Piquet) et de Claude de Champlais, marquis puis 1er duc de La Meilleraye et pair de France, baron de Parthenay et de Saint-Maixent, comte de Secondigny, seigneur du Boisliet, de La Lunardière, de La Jobelinière, de Villeneuve, est un gentilhomme et militaire français du XVIIe siècle.
Surintendant | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Activité | |
Conjoint |
Marie de Cossé-Brissac (d) |
Enfant |
Grade militaire | |
---|---|
Conflits | |
Distinctions |
Il est fait maréchal de France en 1639.
Biographie
modifierOriginaire du Poitou, il se retrouve très tôt orphelin et comme son cousin germain le cardinal de Richelieu, il est recueilli par leur oncle Amador de La Porte, Grand prieur de France, qui assure leur éducation (Suzanne de La Porte, fille de François de La Porte et de sa première femme Claude Bochard, demi-sœur d'Amador et de Charles Ier de La Porte, épouse François IV du Plessis de Richelieu : ils sont les parents du cardinal de Richelieu).
Il épousa en 1630 Marie Coiffié de Reuzé (ou Ruzé) d'Effiat, fille du maréchal Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat et sœur de Cinq-Mars, dont il aura un fils, Armand-Charles de la Porte, 2e duc de La Meilleraye, époux en 1661 d'une nièce de Mazarin, Hortense Mancini.
Lieutenant général de Bretagne en 1632, il est nommé gouverneur de Nantes, dont il laissera s'échapper le cardinal de Retz en 1654. Il est régulièrement présent sur les champs de bataille. Il est nommé la même année grand maître de l'artillerie de France, et acquiert la réputation d'être le meilleur général pour les sièges; on le surnommait « le preneur de villes ».
En 1635, il est lieutenant général des armées du roi.
En 1636, le cardinal de Richelieu le dépêche à Port-Louis pour rendre la citadelle de la ville inexpugnable[1]; il dira du marquis de La Meilleraye qu'il est « un des hommes du plus grand mérite, de la plus constante faveur et le plus comblé de son temps ».
Il s'empare d'Hesdin en 1639 puis, ayant fait sa jonction avec Maillé-Brezé après la chute de Lens (1641), il ravagea les faubourgs de Lille et mit le siège devant Bapaume, qui se rendit le [2]. Du au , il conduit le siège de Perpignan, qui finit par se rendre.
Veuf, il épouse en 1637 Marie de Cossé, fille de François de Cossé-Brissac, qui lui apporta en dot 400 000 livres et le gouvernement de Port-Louis.
Le , Louis XIII le fait maréchal de France "sur la brèche" de la ville de Hesdin.
En 1641, il achète la baronnie de Parthenay. Nommé surintendant des Finances en 1648, il reste un des fidèles de la royauté durant les troubles de la Fronde.
En 1653, il légitima le fils qu'il avait eu de Catherine Fleury, Charles de Montgogué. En 1654 son nom figure sur la plaque du dépôt de fondation du couvent des Capucins de Quimperlé à côté de celui de l'évêque de Cornouaille monseigneur René du Louët de Coëtjunval[3]
En 1663, un an avant sa mort, Louis XIV érige en duché-pairie ses terres de Parthenay et de Gâtine, sous le nom de duché de La Meilleraye, fondé sur Parthenay et l'actuelle commune de Beaulieu-sous-Parthenay (Deux-Sèvres) ; cet immense domaine fut morcelé et le château abandonné tomba en ruines à la fin du XVIIIe siècle.
Le nouveau duc de La Meilleraye ne manquait ni d'habileté, ni de finesse politique; avant même l'instauration de la Compagnie des Indes, il conçut l'audacieux projet de coloniser Madagascar, alors appelée l'Île Dauphine, et fonda sa propre compagnie de commerce maritime.
Un portrait peint du maréchal de La Meilleraye attribué à l'école de Philippe de Champaigne a figuré à la vente du à Drouot (n°42 du catalogue).
Son buste en marbre (62 cm) par Louis Lerambert fait partie de la série de cinq commandée par Louis XIV afin d'honorer ses grands serviteurs, exécutés entre 1664 et 1672; l'œuvre - l'artiste fit également un buste du cardinal Mazarin - orna le Palais Brion en 1692 puis la salle des antiques du palais du Louvre "jusqu'en 1754 au moins" a disparu[4].
Notes et références
modifier- La ville et la Citadelle de Port Louis, Bibliothèque Numérique Bretonne et Européenne p.10
- D'après Père H. Griffet, Histoire du règne de Louis XIII, roi de France et de Navarre, Paris, les Libraires Associés, , 3 volumes in-quarto, « tome XV », p. 355
- Archéologia, octobre 2022, no 613, p. 17.
- Françoise de La Moureyre, Le buste en marbre d'Antoine d'Aumont par Le Gros : une redécouverte dans "L'Objet d'art" no 543, , p. 40.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Le Mareschal de la Meilleraye, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1700, tome 2, p. 17-18 (lire en ligne)
- Sous la direction de Maria Cavaillès, Arnaud Clairand, Raphaël Supiot, Albéric Verdon, Les La Meilleraye, destin d'une famille aux XVIIe et XVIIIe siècles, Archives municipales et Musée municipal, Parthenay, 2014, (ISBN 978-2-9540203-2-7) ; 367p. (compte rendu par Julien Noblet, Bulletin monumental, 2016, tome 174, no 2, p. 226-227, (ISBN 978-2-901837-63-3)).
- Fadi El Hage, Histoire des Maréchaux de France à l'époque moderne, Paris, Nouveau Monde éditions, , 610 p. (ISBN 9782847366624, présentation en ligne).
- Fadi El Hage, « La Meilleraye (Charles de La Porte, marquis de) », dans Françoise Hildesheimer et Dénès Harai (dir.), Dictionnaire Richelieu, Paris, Honoré Champion, coll. « Dictionnaires et références » (no 33), , 400 p. (ISBN 9782745328663, lire en ligne), p. 194-196.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Charles de La Porte sur www.honneurshereditaires.net
- Sous la direction de Maria Cavaillès, Arnaud Clairand, Raphaël Supiot et Albéric Verdon, La Meilleraye, destin d'une famille aux XVIIe et XVIIIe siècles, Archives municipales et Musée municipal de Parthenay ;