Charles de Cobenzl
Charles Jean Philippe, comte de Cobenzl (né à Laibach le et mort à Bruxelles le ) fut un homme d'État carniolien au service des Habsbourg d'Autriche.
Ministre des Affaires étrangères d'Autriche |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Johann Karl Philipp Graf Cobenzl |
Formation | |
Activités | |
Famille |
Cobenzl (d) |
Père |
Johann Caspar von Cobenzl (d) |
Fratrie |
Gvidon Cobenzl (d) |
Enfant |
Distinction |
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Biographie
modifierNé dans une illustre famille de grands commis au service de l'État autrichien, il entama sa carrière dans la diplomatie. Après le départ du marquis de Botta-Adorno, il fut promu ministre plénipotentiaire à Bruxelles (15 septembre 1753). Malgré des incompatibilités d'humeur avec le gouverneur général des Pays-Bas Charles de Lorraine, et avec le chef-président du Conseil privé, le comte de Neny, Cobenzl put entreprendre de grandes réformes. Partageant les vues du prince de Kaunitz, chancelier de cour et d'État autrichien, sur le caméralisme et la centralisation, il s'attacha à redresser les finances des Pays-Bas (nouveaux impôts, loi sur les biens de mainmorte, loterie impériale, Jointe des administrations) et soutint l'industrie par des octrois exclusifs (industrie chimique, porcelaines) et par le relèvement des tarifs douaniers. Les privilèges et les particularismes provinciaux des différentes principautés des Pays-Bas le freinèrent dans sa politique centralisatrice.
En matière culturelle, Cobenzl appliqua également une politique éclairée en faisant restaurer la bibliothèque des ducs de Bourgogne (1755) et en patronnant la Société littéraire (1769), berceau de l'Académie de Bruxelles (créée en 1772). Cependant, il ne parvint pas à établir aux Pays-Bas une revue "philosophique", ni à y accueillir, en raison du veto de Vienne, le Journal Encyclopédique de Pierre Rousseau. Il fut le protecteur du jeune graveur bruxellois Antoine Cardon.
Menant une vie fastueuse, il mourut couvert de dettes. Il fut remplacé, comme ministre plénipotentiaire à Bruxelles, par le prince de Starhemberg.
En 1759, Cobenzl avait reçu le collier de chevalier de l'Ordre de la Toison d'or.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Hervé Hasquin (dir.), Dictionnaire d'Histoire de Belgique : Vingt siècles d'institutions, les hommes, les faits, Bruxelles, Didier Hatier, , 1re éd., 524 p. [détail des éditions] (ISBN 9782870886267), p. 93-94.
- Comte Charles de Villermont, La cour de Vienne et Bruxelles au XVIIIe siècle. Le Comte de Cobenzl, ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas, Lille-Paris-Bruges, Desclée-De Brouwer et Cie, 1925.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :