Charles Saint-Martin-Valogne

personnalité politique française

Charles Saint-Martin-Valogne ou Charles Vaissière de Saint-Martin-Valogne, né au château de Combret, près de Saint-Sernin (Aveyron), le , mort à Millau (Aveyron), le , député de l'Aveyron à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents.

Charles Saint-Martin-Valogne
Fonction
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Naissance
Décès
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MillauVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Son père faisait partie de la noblesse[réf. nécessaire] et servit au grade de capitaine au régiment du Vermandois. Après des études de droit, Saint-Martin devient avocat au parlement de Toulouse et, au moment de la révolution, il est devenu conseiller à la cour des comptes de Montpellier et membre de l'Académie des sciences de Turin.

Mandat à la Convention

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La monarchie constitutionnelle mise en place par la constitution du 3 septembre 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré à la tour du Temple.

En septembre 1792, Charles Saint-Martin-Valogne, alors maire de la commune de Milau, est élu député du département de l'Aveyron, le deuxième sur neuf, à la Convention nationale[1]. Il ne saurait être confondu avec son collègue François-Jérôme Riffard de Saint-Martin, député girondin de l'Ardèche[2].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention, et le bannissement à la paix » et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution de la peine[3]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[4]. En mai, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[5]. En juillet 1793, Saint-Martin-Valogne est accusé par François Chabot (député de l'Aveyron) d'avoir « égaré » les administrateurs du département. Saint-Martin-Valogne s'en défend, et est défendu par François-Toussaint Villers (député de la Loire-Inférieure)[6].

En prairial an III (juin 1795), Saint-Martin-Valogne est élu secrétaire aux côtés de Edme Bailly (député de Seine-et-Marne) et de Jean-Baptiste Marragon (député de l'Aude) sous la présidence de Jean-Denis Lanjuinais (député d'Ille-et-Vilaine)[7].

Mandat aux Cinq-Cents

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Le 4 brumaire an IV, il est élu au Conseil des Cinq-Cents, qu'il quitte le 1er prairial an V. Nommé, en 1797, receveur général des finances à Avignon, il exerça ces fonctions jusqu'à sa mort.

Il est le grand-père d'Étienne de Saint-Martin (1831-1911), député de l'Indre.

Notes et références

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  1. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements »  , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  2. Jacques-Olivier Boudon, « Le témoignage de François-Jérôme Riffard Saint-Martin, député à la convention », Annales historiques de la Révolution française, vol. 376, no 2,‎ , p. 53–79 (ISSN 0003-4436, lire en ligne, consulté le )
  3. Froullé, Jacques-François (≃1734-1794) et Levigneur, Thomas (≃1747-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux . Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI »  , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 »  , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793 »  , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  6. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 12 juillet 1793 »  , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°260, « Convention nationale, séance du soir du 16 prairial an III (4 juin 1795) »  , sur https://gallica.bnf.fr, 20 prairial an 3 (8 juin 1795) (consulté le )

Sources

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Liens externes

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