Charles Mercier de Lacombe

Charles Mercier de Lacombe est un résistant français né le 8 octobre 1911 à La Jonchère-Saint Maurice (Haute-Vienne) et mort le 12 avril 1945 lors de son transport entre Buchenwald et Ravensbrück.

Biographie

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Charles Mercier de Lacombe (usuel : Charles de Lacombe) est un petit-fils du journaliste politique et député du Puy-de-Dôme Charles Mercier de Lacombe (1832-1904). Il est aussi apparenté, par sa mère, à Charles de Léobardy (1821-1903), notable limousin considéré comme un des principaux instigateurs de l’amélioration de la race bovine limousine, et qui fut maire de La Jonchère et conseiller général de Laurière.

Lors de la déclaration de guerre, le 1er septembre 1939, Charles de Lacombe est mobilisé comme comme brigadier-chef au 23e groupe de reconnaissance de corps d'armée. À l’issue de la “drôle de guerre”, il est capturé au col de Brancion (Saône-et-Loire) et emmené en captivité à Autun puis au Frontstalag 191 de La Fère (Aisne). Il s’en évade avec deux camarades le 1er septembre 1940.

Revenu à la vie civile, il est recruté comme chauffeur au Bureau des menées antinationales de Clermont-Fd (BMA 13) par le lieutenant-colonel de Driesen et s’engage progressivement dans les services de renseignement clandestins de l’armée (SSMF-TR) dirigés par Paul Paillole ainsi que dans l’Organisation de résistance de l’armée (ORA). Grâce à une complicité familiale, il bénéficiait, comme avant lui son beau-frère Philippe de Vomécourt, d’un emploi d’inspecteur au sein de la Société de gérance des wagons à grande capacité (SGW), filiale de la SNCF, qui lui permettait de se déplacer facilement pour recueillir des renseignements et aider à faire passer des résistants en Espagne.

À la suite du démantèlement du réseau auquel il appartient, dirigé par Paul Johannès, il est arrêté par la Gestapo à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne) le 4 août 1943. Après avoir été interné dans les prisons militaires de Limoges puis Clermont-Ferrand, il est transféré à Compiègne-Royallieu le 17 décembre 1943. Il est déporté à Buchenwald par le convoi l.171 du 17 janvier 1944, puis affecté à l’usine secrète de fusées V2 de Dora. Il portait le matricule 40829. Figurant parmi les « spécialistes », en tant qu’électricien, il figure parmi les derniers évacués de Dora et périt le 12 avril 1945 au cours des « marches de la mort », dans un wagon dirigé vers Ravensbrück.

Il a été décoré, à titre posthume, de la Légion d’honneur, la Médaille de la Résistance et la Croix de guerre (décret du 29 avril 1953, JO du 7 mai 1953).

Sur le plan familial, il était le gendre de Pierre de Vanssay de Blavous (1869-1947), ingénieur hydrographe et Directeur du Bureau hydrographique international. Il avait pour oncle maternel le professeur de médecine limougeaud Joseph de Léobardy, "Juste parmi les Nations" pour avoir protégé des Juifs et honoré à ce titre par une avenue et un établissement de santé EHPAD à Limoges. Il avait aussi pour cousin germain de Fernand de Brinon, proche de Laval, délégué général du gouvernement de Vichy auprès des autorités allemandes à Paris à partir de novembre 1940 et fusillé pour faits de collaboration en 1947.

Son histoire a été racontée par son petit-fils, Bertrand de Lacombe, dans son livre "Itinéraire d’une résistance singulière – Du Limousin à Dora, 1939-1945", éditions Les Monédières, 2024 (Préface de Laurent Thiery).

Références

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  1. Laurent Thiery et Aurélie Filippetti, Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora: camp de concentration et d'extermination par le travail, Cherche Midi, (ISBN 978-2-7491-6473-1)

Bibliographie

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