Charles Jacques Huault de Montmagny

administrateur colonial français (1601-1657)
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Charles Jacques Huault de Montmagny, baptisé à Paris le et mort à Cayonne à Saint-Christophe le [1], est chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il est gouverneur général de la Nouvelle-France de 1636 à 1648 et, pour les Hospitaliers, bailli gouverneur général de Saint-Christophe de 1652 à sa mort.

Charles Jacques
Huault de Montmagny
Image illustrative de l’article Charles Jacques Huault de Montmagny
Biographie
Naissance
Montmagny
Décès (à 56 ans)
Saint-Christophe
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Reçu dans l'ordre
Langue Langue de France
Bailli gouverneur général
de Saint-Christophe
1652 –
Receveur au grand prieuré de France
1648 –1652
Chevalier de l'Ordre
Autres fonctions
Fonction laïque
Gouverneur de la Nouvelle-France
du au

Signature de Charles JacquesHuault de Montmagny

Blason

Biographie

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Origine et famille

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Charles Jacques naît dans une famille noble les Huault de la seigneurie de Montmagny, près de Paris. Éduqué par les Jésuites, il est reçu dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le [2]. Chevalier de Malte, il fait ses caravanes et participe à plusieurs opérations en mer Méditerranée, combattant les Turcs et les corsaires d’Alger et de Tripoli.

Le cardinal de Richelieu l'invite ensuite à joindre la Compagnie de la Nouvelle-France, dont il devient l'un des directeurs en 1632.

En Nouvelle-France

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Il est nommé gouverneur de la Nouvelle-France le et il arrive dans la colonie le .

Durant son administration, il a contribué à la défaite des Iroquois et conclu avec eux une paix durable à Trois-Rivières en 1645. Il a également encouragé la poursuite des explorations du territoire et à l'agrandissement de la Nouvelle-France par les Jésuites au nord et à l’ouest au-delà des limites connues.

Il fut le premier gouverneur de la Nouvelle-France nommé Onontio ou « Grande Montagne » par les Amérindiens du Canada et des Grands Lacs. Ce titre, qui sera porté par tous les gouverneurs par la suite, jusqu'à la chute du Canada français, est censé traduire le nom « Montmagny » dont l'étymologie serait Mons Magnus[n 1].

Il fut renommé trois fois en 1639, 1642 et 1645. Il est remplacé par Louis d'Ailleboust de Coulonge qui est nommé le , il le reçoit avec faste le et quitte la colonie le .

Dans les Antilles

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Montmagny, à son retour en France, est nommé receveur au grand prieuré de France par le grand maître Jean-Paul de Lascaris-Castellar. Ce dernier lui confia, en 1652, le gouvernement de Saint-Christophe. L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui venait d'acheter l'île de Saint-Christophe et ses dépendances (Saint-Martin et Saint-Barthélemy) pour 120 000 écus à la Compagnie des Isles d'Amérique. Il devait être le successeur du gouverneur général Philippe de Longvilliers de Poincy. Celui-ci se montra réfractaire à céder son poste. Pour éviter un affrontement comme il y en eut un avec Noël Patrocle de Thoisy, Montmagny, selon le dominicain Jean-Baptiste Du Tertre, se retire à Cayonne, petit hameau de l'île, et y vécut retiré en tant que particulier privé attendant la mort de Longvilliers de Poincy pour lui succéder. Au bout du compte, il mourut avant Poincy le .

Hommages

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La pierre de la Croix de Malte, aujourd'hui située au-dessus de la porte piétonne du château Frontenac, est une commande de Huault en 1647.

Le Gouverneur Montmagny est l'un des personnages importants de L'Autre Monde (en) (1657) de Cyrano de Bergerac, au début de la première partie intitulée Histoire comique des États et Empires de la Lune. Ce roman dans lequel Cyrano se met en scène est considéré comme le premier roman de science-fiction. Montmagny, qui est sur le point d'attaquer les Iroquois, y tient une conversation philosophique avec Cyrano peu de temps avant que celui-ci décolle pour la Lune à bord d'une machine s'apparentant à une fusée.

  1. Pour Albert Dauzat et Charles Rostaing dans Le dictionnaire des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1978, Montmagny ne contient pas l'adjectif magnus. Ils ont quelques raisons précises. En effet, un toponyme roman composé avec l'adjectif magnu- aurait abouti à Montmagne, Montmaigne (en supposant que « mont » soit employé au féminin) ou Montmain. On y reconnait en fait Magny, nom de plusieurs communes dans le nord de la France, Magnac dans le sud. L'association dans un toponyme roman d'un nom gallo-romain préexistant est chose assez courante. Montmagny signifie donc « le Mont de l'endroit appelé Magny », Magny étant un archétype gallo-roman en -acum composé avec le nom d'homme latin Manius commun dans la Rome antique et utilisé comme d'autres par les Gaulois. Manius signifie « né le matin », une utilisation du terme Magnus comme nom de personne signifiant « le grand » est également possible. Les Magny remontent, d'après les formes anciennes, à Maniacum « le domaine de Manius » ou à Magnacum « le domaine de Magnus ». Cependant, quelques Magny remontent au toponyme roman Mesnil, parfois prononcé « Mâni » et graphié Magny.

Références

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Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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