Charles Auguste de Deux-Ponts

officier de l'armée bavaroise

Charles Auguste de Deux-Ponts (1784-1812) est un officier de l'armée bavaroise. Officier de la Grande Armée, il est tué au cours de la campagne de Russie.

Charles Auguste de Deux-Ponts
Charles Auguste de Deux-Ponts (droite) et son frère Christian (1782–1859), Albrecht Adam (1812)
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 28 ans)
MojaïskVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Martine Adelaide de Polastron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Christian du Palatinat-Deux-Ponts (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinction

Biographie

modifier

Petit-fils du duc Christian IV de Deux-Ponts-Birkenfeld et de la comtesse de Forbach, fils du comte de Forbach Philippe Guillaume de Deux-Ponts (1754–1807) et d'Adélaïde de Polastron (1760-1795)[1], Charles Auguste de Deux-Ponts est issu d'une branche morganatique de la Maison de Wittelsbach qui règne sur le Palatinat et la Bavière.

Il voit le jour à Forbach, le . Après la Révolution, sa famille se réfugie dans un premier temps à Deux-Ponts, puis à Munich, capitale de l'Electorat de Bavière. Charles Auguste de Deux-Pont s'engage dans l'armée bavaroise, en 1799. Leutnant, sous-lieutenant, au 4e Chevaulegers-Regiment "König", il est promu rittmeister, capitaine de cavalerie, en 1806.

Devenue un royaume grâce à l'empereur des Français, la Bavière est une alliée de la France. Le roi Maximilien Ier de Bavière a donné sa fille aînée en mariage à Eugène de Beauharnais, fils adoptif de l'empereur. La comtesse de Forbach entretient des relations amicales avec l'impératrice des Français et sert la arrière de ses enfants et petits-enfants. Elle meurt en 1807.

Affecté au 1er Chevaulegers-Regiment "Kaiser Nikolaus von Rußland" en 1812, le baron de Deux-Ponts prend part à la campagne de Russie, comme commandant. Au cours de la bataille de Borodino le , son supérieur, le colonel Gustav von Sayn-Wittgenstein[2] est tué. Charles Auguste de Deux-Ponts prend le commandement du régiment, attaque à plusieurs reprises, avant de prendre une balle dans l'estomac. Dans son rapport, le général Jean-Baptiste Dommanget, qui fut lui-même sévèrement blessé au cours de la bataille, fait l'éloge de sa force et de la détermination de l'officier tombé au champ d'honneur à l'âge de 28 ans[3]. Transporté à Moschaisk, Charles Auguste de Deux-Ponts décède finalement de ses blessures, le . Il fut inhumé avec les honneurs militaires.

Notes et références

modifier
  1. Charles Auguste von Forbach sur geneanet.org
  2. Sayn-Wittgenstein, Gustav Graf /von sur Pfälzische Landesbibliothek Speyer
  3. Hans Fahrmbacher : Führer durch das K. Bayer. Armee Museum, Munich, 1905, p. 123.

Bibliographie

modifier
  • Adalbert von Bayern : Der Herzog und die Tänzerin – Die merkwürdige Geschichte Christians IV. von Pfalz-Zweibrücken und seiner Familie, Pfälzische Verlagsanstalt, Neustadt an der Weinstraße, 1966.
  • Bayerisches Kriegsarchiv : Der Bayerische Soldat im Felde, tome 1, Munich, 1898, (p. 167–171 ; 187–188).
  • Johann Christian von Mannlich : Rokoko und Revolution (Lebenserinnerungen), Mittler Verlag, Berlin 1913, (p. 545).
  • Michael von Gradl : Historisches Tagebuch für das erlauchte Haus Wittelsbach und das bayerische Land, Erlangen, 1856, (p. 168) (en ligne).