Charles-Amable Battaille

médecin puis artiste lyrique français

Charles-Amable Battaille est une basse française, né à Nantes le et mort à Paris le . Apprécié tant pour sa voix que pour ses talents d’acteur, il crée les principaux rôles de basse des ouvrages représentés à l’Opéra-Comique entre 1848 et 1857, et notamment le premier rôle masculin de L'Étoile du Nord de Meyerbeer (1854).

Charles-Amable Battaille
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Charles-Amable Battaille en 1850

Naissance
Nantes
Décès (à 49 ans)
10e arrondissement de Paris
Activité principale Artiste lyrique
Basse
Style Opéra
Lieux d'activité France
Années d'activité 1848-1863
Formation Faculté de médecine de Paris
Conservatoire de Paris
Maîtres Manuel Garcia junior
Descendants Jean Battaille (son fils, avocat et chansonnier)

Biographie

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Fils d’un médecin nantais, il fait ses études médicales à Caen où il est reçu médecin. Il revient s’établir à Nantes, mais décide de rentrer au conservatoire de Paris en 1845 où il est l’élève de Manuel Garcia junior[1]. Il remporte les premiers prix de chant, d’opéra et d’opéra-comique en 1847[2] et débute à l’Opéra-Comique le 22 juin 1848 dans La Fille du régiment de Donizetti[3].

 
Costume de Charles-Amable Battaille au premier acte de L'Étoile du Nord de Meyerbeer en 1854.

Remarqué par Halévy, il crée avec un grand succès le 11 novembre 1848 le personnage du vieux chevrier dans Le Val d'Andorre. Le 18 mai 1849, il triomphe à nouveau dans Le Toréador d’Adam. Il est apprécié à la fois pour « sa belle voix de basso cantante ronde, pleine, bien timbrée, flatteuse et caressante parfois, énergique et puissante en d’autres cas »[1] et pour son jeu de comédien.

Définitivement lancé, il crée de nombreux rôles dont Atalmuc de La Fée aux roses d’Halévy (1849), Falstaff du Songe d’une nuit d’été d’Ambroise Thomas (1850), Roskaw de La Dame de pique d’Halévy (1850), Mathéus du Carillonneur de Bruges de Grisar (1852), Le Père Gaillard de Reber (1852), Torrida de Marco Spada d’Auber (1852), Péters de L'Étoile du Nord de Meyerbeer (1854), le Commandeur de La Cour de Célimène de Thomas (1855), Gédéon du Houzard de Berchini d’Adam (1855), Nicolas des Saisons de Massé (1855), Gilbert de Valentine d’Aubigny d’Halévy (1856) et Mercure de Psyché de Thomas (1857)[1]. Il assure également la création du père de famille de L'Enfance du Christ de Berlioz (1854)[2].

Il quitte la scène en 1857 après une affection du larynx, mais revient rapidement, d’abord en province, puis au Théâtre-Lyrique où il participe à la première de Philémon et Baucis de Gounod (1860). Il retourne à l’Opéra-Comique et met fin à sa carrière en 1863[3].

Nommé professeur au conservatoire de Paris dès 1851, il est l’auteur d’une méthode de chant en deux volumes : I. Nouvelles recherches sur la phonation (1861) et II. De la physiologie appliquée au mécanisme du chant (1863)[3]. En 1870, il est nommé sous-préfet à Ancenis, où il se distingue lors d’une épidémie de petite vérole en allant soigner lui-même les malades[1].

Il est le père de Jean Battaille (1863-1923), avocat et chansonnier[4].

Il meurt en 1872, « enlevé en trois jours par une fièvre muqueuse »[1].

Principaux rôles créés par Battaille à l'Opéra-Comique

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Pour approfondir

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Bibliographie

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Liens externes

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Références

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  1. a b c d et e (fr) François-Joseph Fétis et Arthur Pougin, « Charles-Amable Battaille », Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique : Supplément et complément, vol. 1, Paris, Firmin-Didot, 1878, p. 53-54Texte en ligne.
  2. a et b (fr) Andrew Gann, « Charles-Amable Battaille », Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle sous la direction de Joël-Marie Fauquet, Fayard, Paris, 2003, 1406 p. (ISBN 2-213-59316-7).
  3. a b et c (fr) Theodore Baker et Nicolas Slonimsky, « Charles-Amable Battaille », Dictionnaire biographique des musiciens, traduit de l’américain par Marie-Stella Pâris, édition adaptée et augmentée par Alain Pâris, Robert Laffont, Paris, 1995, 4728 p. (ISBN 2-221-07778-4).
  4. « acte de naissance n° 255 de Jean Battaille », sur le site des archives de Paris (consulté le ), p. 3.