Chant (métrologie)
En métrologie, le chant [1],[2],[3] désigne le côté le plus fin ou le moins large d'un objet. On dira par exemple : « poser une pièce de monnaie sur son chant », pour « poser une pièce sur la tranche ».
Le terme vient du latin canthus, « bande de fer qui entoure la roue »[4], probablement d'origine celtique, à comparer au gallois cant, « bord d'un cercle ou d'une roue, circonférence », et au breton cant, « cercle »[5].
En maçonnerie, le terme désigne la face la plus étroite d'une pierre. On dit « poser de champ », c'est-à-dire mettre la face la plus étroite en dessous[6].
En menuiserie, ce sont les parties lisses et unies que forment les bâtis autour des cadres et des moulures de toutes espèces de menuiserie ; on dit le champ d'une porte, d'un cadre. On nomme aussi champ ou chant la partie la plus étroite d'une pièce de bois ; ainsi on dit qu'une planche est sur le chant lorsqu'elle est sur l'épaisseur : la face la plus large se nomme le plat[6].
Notes et références
modifier- Le Petit Larousse illustré, 2005, Larousse, Paris.
- Charles Nisard, Curiosités de l'étymologie française avec l'explication de quelques proverbes et dictons populaires, Paris, L. Hachette et cie, 1863, p. 20.
- chant, champ sur cntrl.fr
- Article « chant » dans le TLFi.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, , 440 p. (ISBN 2-87772-237-6), p. 104
- J. M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment, Carilian, 1814.