Chancellerie fédérale (Allemagne)

administration allemande

La Chancellerie fédérale (Bundeskanzleramt, BKAmt) est une autorité fédérale suprême qui assiste le chancelier fédéral allemand dans ses tâches. Son siège principal ou premier siège de service se trouve dans la capitale fédérale Berlin et son deuxième siège de service dans la ville fédérale Bonn. Wolfgang Schmidt (SPD) est le directeur de la chancellerie fédérale et ministre fédéral chargé de missions spéciales.

Chancellerie fédérale
(de) Bundeskanzleramt
Logo de l'organisation
Situation
Création
Type Administration fédérale suprême
Siège Bundeskanzleramt, Berlin
Coordonnées 52° 31′ 13″ N, 13° 22′ 09″ E
Langue Allemand
Budget 1,84 milliard d'euros (2010)
Organisation
Directeur Wolfgang Schmidt
Personnes clés Franz-Josef Wuermeling
Walter Hallstein
Karl Carstens
Horst Ehmke
Wolfgang Schäuble
Frank-Walter Steinmeier

Site web www.bundesregierung.de/

Carte

Actuellement, la chancellerie emploie environ 600 personnes (en 2019) pour un budget annuel actuel d'environ 3,65 milliards d'euros (en 2021).

Mission et organisation

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La Chancellerie fédérale a pour mission de se procurer et de tenir à disposition les informations nécessaires au travail du chancelier fédéral. Pour ce faire, elle entretient des contacts étroits avec les ministères fédéraux qui, de leur côté, disposent des informations spécifiques à chaque ministère. Comme la Chancellerie fédérale coordonne les ministères fédéraux, la structure interne de la Chancellerie fédérale correspond à celle des ministères respectifs - on parle également ici d'"unités miroirs". Ces départements politiques créés par Hans Globke doivent d'une part accompagner le travail des ministères spécialisés et d'autre part permettre au chancelier fédéral de suivre leur travail de manière compétente. Le département 2 correspond par exemple à l'Office des Affaires étrangères, au ministère fédéral de la Défense et au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement.

En outre, la Chancellerie fédérale assume les tâches administratives du gouvernement fédéral.

La mission de la Chancellerie fédérale consiste à :

  • rassembler les informations nécessaires au travail du chancelier fédéral, qui sont normalement fournies par les ministres fédéraux pour leur domaine de compétence ;
  • coordonner le travail des ministères fédéraux, par exemple pour préparer les réponses aux « grandes questions » posées par le Bundestag ;
  • assurer les fonctions administratives du Gouvernement fédéral.

Elle est organisée en six sections :

  • section 1 : Politique intérieure et législation
  • section 2 : Politique extérieure, de sécurité et de développement ;
  • section 3 : Politique sociale, de santé, du marché du travail, des infrastructures et de la société ;
  • section 4 : Politique économique et financière ;
  • section 5 : Politique européenne ;
  • section 6 : Service fédéral de renseignement, coordination des services de renseignement de la Fédération.

Fonction

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La chancellerie en avril 2016.

Le directeur de la chancellerie fédérale (Chef des Bundeskanzleramt, ChBK ou ChefBK) a normalement rang de secrétaire d’État et assiste aux réunions du cabinet sans toutefois pouvoir y prendre la parole. Depuis les années 1980, il est courant qu’il soit également ministre fédéral avec attributions spéciales (Bundesminister für besondere Aufgabe), ce qui lui permet de participer aux délibérations du cabinet ; lorsque tel est le cas, les médias confondent couramment les deux fonctions en l'appelant le « ministre à la Chancellerie » (Kanzleramtsminister). Dans le cabinet Merkel IV, la fonction est occupée par Helge Braun, également ministre fédéral avec attributions spéciales.

Le directeur de la chancellerie fédérale assure la coordination de l'ensemble de la politique gouvernementale et a de ce fait une position centrale dans les affaires de l'État, bien qu’il agisse généralement en arrière-plan et soit peu exposé publiquement.

Il convoque normalement les réunions du cabinet et établit leur ordre du jour, à moins que le chancelier n'en décide lui-même. Il préside la réunion des secrétaires d'État de tous les ministères qui a lieu deux jours avant la réunion du cabinet. Il est présent à toutes les réunions du cabinet ou d'un de ses comités ; s'il est également ministre, il peut prendre la parole et voter.

La Chancellerie exerçant la tutelle directe du Service fédéral de renseignement, le directeur de la chancellerie préside le comité des secrétaires d’État pour les questions de renseignement et de sécurité (Staatssekretärsausschuss für das geheime Nachrichtenwesen und Sicherheit), et le délégué du Gouvernement fédéral pour les services de renseignement (Beauftragte der Bundesregierung für die Nachrichtendienste) est responsable devant lui. Il préside par ailleurs les deux réunions hebdomadaires sur la sécurité nationale.

Liste des directeurs de la chancellerie depuis 1949

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Liste des directeurs de la Chancellerie fédérale
Nom Dates du mandat Parti Rang ou autre fonction
Franz-Josef Wuermeling 1949 1950 CDU StS
Otto Lenz 1951 1953 CDU StS
Hans Globke 1953 1963 CDU StS
Ludger Westrick 1963 1966 CDU StS (à partir de 1964)
Werner Knieper 1966 1967 Sans StS
Karl Carstens 1967 1968 CDU StS
Horst Ehmke 1969 1972 SPD BMBA
Horst Grabert 1972 1974 SPD StS
Manfred Schüler 1974 1980 SPD StS
Manfred Lahnstein 1980 1982 SPD StS
Gerhard Konow 1982 1982 Sans StS
Waldemar Schreckenberger 1982 1984 CDU StS
Wolfgang Schäuble 1984 1989 CDU BMBA
Rudolf Seiters 1989 1991 CDU BMBA
Friedrich Bohl 1991 1998 CDU BMBA
Bodo Hombach 1998 1999 SPD BMBA
Frank-Walter Steinmeier 07/07/1999 22/11/2005 SPD StS
Thomas de Maizière 22/11/2005 28/10/2009 CDU BMBA
Ronald Pofalla 28/10/2009 17/12/2013 CDU BMBA
Peter Altmaier 17/12/2013 14/03/2018 CDU BMBA
Helge Braun 14/03/2018 08/12/2021 CDU BMBA
Wolfgang Schmidt 08/12/2021 En fonction SPD BMBA
StS : secrétaire d’État
BMBA : ministre fédéral avec attributions spéciales
 
La Chancellerie fédérale de Berlin vue depuis le palais du Reichstag. Elle est le siège principal de la Chancellerie fédérale depuis 2001.

En 1949, quelques pièces du Museum Koenig servirent d'abord de première chancellerie fédérale. Le 3 novembre 1949, les militaires belges ont remis le Palais Schaumburg de Bonn au gouvernement fédéral. En 1954 et 1955, il fut complété par deux extensions indépendantes. De 1976 à 1999, le siège de la Chancellerie fédérale se trouvait dans un nouveau bâtiment conçu par le groupe de planification Stieldorf, puis un siège secondaire y est resté. De mai 2001 à juillet 2013, le Palais Schaumburg a été le deuxième siège de la Chancellerie fédérale. Rattaché au département central ou au bureau du chancelier, il emploie une vingtaine de personnes et est chargé du traitement des requêtes et des pétitions ainsi que de tâches particulières. En août 2013, le siège de Bonn a été transféré provisoirement dans le bâtiment du service de presse et d'information du gouvernement fédéral en raison d'une rénovation du Palais qui devrait s'achever en 2026.

De 1999 jusqu'à son emménagement dans un nouveau bâtiment, la chancellerie fédérale a occupé provisoirement l'ancien bâtiment du Conseil d'État de la RDA sur la Schloßplatz de Berlin (aujourd'hui : European School of Management and Technology). Depuis 2001, un nouveau bâtiment conçu par Axel Schultes dans le Spreebogen de Berlin, séparé du Palais du Reichstag par la place de la République, sert de siège aux autorités. Le bâtiment s'ouvre sur une place centrale en face du Paul-Löbe-Haus, qui doit être aménagée en forum citoyen. Il fait partie du groupe de bâtiments appelé "Band des Bundes", situé dans le Spreebogenpark. Actuellement, des collaborateurs du ministre d'État de la Culture travaillent également dans le bâtiment.

Ressources

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Bibliographie

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  • (de) Volker Busse, Bundeskanzleramt und Bundesregierung. Aufgaben — Organisation — Arbeitsweise (1994), 4e édition revue et mise à jour, C.F. Müller, coll. « C.F. Müller Wissenschaft », Heidelberg, 2005, 208 p. (ISBN 3-8114-5343-2) [présentation en ligne]
  • (de) Jens Brauneck, Die rechtliche Stellung des Bundeskanzleramtes. Rechtliche Grenzen für Organisation, Handeln und Kontrollierbarkeit des Bundeskanzleramtes, Nomos-Verlag., coll. « Nomos-Universitätsschriften / Recht » no 150, Baden-Baden, 1994, 129 p. (ISBN 3-7890-3424-X)
  • (de) Jürgen Gros, « Das Kanzleramt im Machtgeflecht von Bundesregierung, Regierungsparteien und Mehrheitsfraktion », dans Karl-Rudolf Korte et Gerhard Hirscher (direction), Darstellungspolitik oder Entscheidungspolitik. Über den Wandel von Politikstilen in westlichen Demokratien, Munich, 2000
  • (de) Peter Haungs, « Kanzlerprinzip und Regierungstechnik im Vergleich: Adenauers Nachfolger », Aus Politik und Zeitgeschichte, no 39, 1989, B 1-2, p. 28–39
  • (de) Thomas Knoll, Das Bundeskanzleramt. Organisation und Funktion von 1949–1999, Wiesbaden, 2004
  • (de) Karl-Rudolf Korte, « Kommt es auf die Person des Kanzlers an? Zum Regierungsstil von Helmut Kohl in der „Kanzlerdemokratie“ des deutschen „Parteienstaates“ », Zeitschrift für Parlamentsfragen, no 29, 1998, p. 387–401

Origine du texte

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Articles connexes

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Liens externes

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