Champ-Laurent
Champ-Laurent, également orthographié Champlaurent localement, est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Champ-Laurent | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Savoie | ||||
Maire Mandat |
Éric Barbier 2020-2026 |
||||
Code postal | 73390 | ||||
Code commune | 73072 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Laurentains | ||||
Population municipale |
31 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 30′ 34″ nord, 6° 12′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 520 m Max. 1 337 m |
||||
Superficie | 5,07 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Chambéry (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Pierre-d'Albigny | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune de Champ-Laurent est située à l'extrémité est du chaînon des Huiles, au pied du mont Fauge, du mont Magnolet et du mont Troncheret.
Seules deux routes départementales desservent la commune : la RD 25 reliant Chamoux-sur-Gelon au Pontet et la RD 23 entre le chef-lieu de Champ-Laurent et La Rochette.
Géologie et relief
modifierChamp-Laurent, située dans le canton de Chamoux-sur-Gelon à 1 000 m d’altitude, est dominée par le mont Fauge (1 337 m). Selon l'inventaire communal de 1998, la forêt occupe 304 hectares sur les 496,59 hectares de la superficie de la commune.
Le col de Champ-Laurent, à 1 116 m d'altitude, permet de relier le bas val Gelon à la vallée des Huiles puis à la vallée de la Maurienne par le col du Grand Cucheron (1 183 m).
Communes limitrophes
modifierChamp-Laurent est limitrophe de 6 communes que sont Chamoux-sur-Gelon, Montendry, Le Pontet, Bourget-en-Huile, La Table et Villard-Léger. Chamoux et Villard-Léger sont situées au nord et en contrebas dans la plaine du Gelon, Montendry est située sur l'autre versant du mont Fauge sans liaison directe par la route, les autres communes limitrophes étant situées au sud dans la vallée des Huiles.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 272 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 274,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Champ-Laurent est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,4 %), prairies (17,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
modifierLa graphie de Champ-Laurent est adoptée par décret du [12].
Le toponyme est composé du terme générique champ (du latin campus) désignant un « terrain plat, plaine, campagne cultivée, champ, terrain, territoire », qui est souvent associé à avec un autre mot, ici le patronyme Laurent[13].
La paroisse est mentionnée au XIVe siècle sous la forme latine Curatus Campi Laurencii[12],[13]. On trouve par la suite les formes Champleurant (1691), Champ-Laurens (1728), puis Champ Laurent (1820)[12]. En 1935, la forme est Champlaurent[13].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shanlorè, selon la graphie de Conflans[14].
Histoire
modifierLa paroisse de Champ-Laurent, mentionnée au XIVe siècle[12],[13], est dédiée à l'archange Michel, avant de se placer sous la protection de saint Blaise[15]. La gestion de la communauté religieuse est placée sous la dépendance de la Collégiale Sainte-Anne de Chamoux[15]. Elle relève de la seigneurie de La Rochette, qui appartient à la famille de Seyssel[15].
Le fief de La Rochette passe aux marquis de Coudrée, en 1754[15]. La communauté est affranchie en 1785 à la suite d'un arbitrage avec le marquis, contre la somme de 1 000 livres[15].
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierLa commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[16]. La commune est régie par la loi Montagne.
Liste des maires
modifierDémographie
modifierLes habitants de la commune sont appelés les Laurentain(e)s[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 31 habitants[Note 2], en évolution de −20,51 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierMonuments et lieux touristiques
modifier- Église Saint-Blaise.
Personnalités liées à la commune
modifier- Antoine Palatis, boxeur français champion de France en 1996 et 2000.
- Jacques Bouvier, charbonnier dans la commune au début du XVIIIe siècle, est l'ancêtre en ligne paternelle directe de Jacqueline Kennedy-Onassis, née Bouvier, épouse du 35e président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Champlaurent », p. 226-233
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5). ([PDF] lire en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Champ-Laurent et Saint-Alban-d'Hurtières », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Alban des Hurtières », sur la commune de Saint-Alban-d'Hurtières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Champ-Laurent ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Histoire des communes savoyardes 1983, p. 461 (Présentation).
- « Champ », « Laurent », Henry Suter, « Articles « Champ-Laurent » », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009 (consulté le ).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Histoire des communes savoyardes 1983, p. 461 (Histoire).
- Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
- « Champ-Laurent », Accueil > Ressources > Communes, sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.