Chalus (Puy-de-Dôme)

commune française du département du Puy-de-Dôme

Chalus est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Chalus
Chalus (Puy-de-Dôme)
Château de Chalus et église Sainte-Foy vue de la chaux.
Blason de Chalus
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Frédéric Lignière
2020-2026
Code postal 63340
Code commune 63074
Démographie
Gentilé Chalusiens, Chalusiennes ou Chalussois, Chalussoises ou Chalucois, Chalucoises[1]
Population
municipale
179 hab. (2021 en évolution de +2,29 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 02″ nord, 3° 12′ 37″ est
Altitude Min. 417 m
Max. 647 m
Superficie 6,58 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Chalus
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Chalus
Liens
Site web https://www.chalus63.fr/

Géographie

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Le village de Chalus, perché sur un éperon basaltique (coulée de lave), offre un superbe panorama sur la plaine de l'Allier qu'il surplombe. Il s'est développé sous la protection de l'imposant château médiéval qui le domine.

Ses communes limitrophes sont[2] :

Fait partie de la Communauté de communes du Lembron Val d'Allier et de la Limagne qui est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO "Haut lieu tectonique Chaîne des Puys - faille de Limagne".

Régions naturelles

voisines

Chaîne des Puys,

Monts Dore, Bocage bourbonnais, Sologne bourbonnaise, Montagne Bourbonnaise, Combrailles, Livradois, Cézallier, Brivadois

Voisin du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne et du Parc naturel régional Livradois-Forez (où La Fayette est né).

Limagne du Lembron

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La commune fait partie de la Limagne du Lembron, accolée à la Limagne d’Issoire, qui est taillée dans des formations argileuses rougeâtres par la Couze d’Ardes, le Couzillou et le Lembronnet qui rejoignent les terrasses sableuses de l’Allier. Cette plaine de basse altitude, protégée des vents, manifeste de bonnes aptitudes agricoles (maïs, betterave, tournesol, colza, vignes des côtes de Boudes). Les bois recouvrent les coulées basaltiques. Quelques vergers bien abrités, des vaches, des moutons, rappellent que jadis l’arboriculture (pêchers, pommiers, amandiers, cerisiers, vigne) faisait bon ménage avec la céréaliculture et l’élevage. Deux siècles d’exode rural ont appauvrit la région[3].

Natura 2000

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La commune fait partie d'une zone Natura 2000[4] qui est un site important pour la conservation des rapaces forestiers et rupestres. Sont présents Faucon pèlerin, Hibou grand Duc, Aigle botté, Circaëte Jean-Le-Blanc, Bondrée apivore, Milan noir. La population de Milan royal compte également parmi les plus importantes de la région Auvergne. Les deux espèces de busards (Busard cendré et Busard Saint-Martin) nichent dans les landes et les cultures, le Saint-Martin est également hivernant dans cette ZPS. La population de Bruant ortolan, bien qu'en diminution, reste encore bien présente sur les coteaux, les chaux et même les plaines cultivées. les chaux (pelouses, prairies et zones humides) abritent le Bruant ortolan et les limicoles et rapaces en migration. D'autres oiseaux fréquentent également les milieux forestiers comme le Pic noir et le rare Pic cendré. L'Engoulevent d'Europe est présent dans les zones buissonnantes et arbustives avec une des plus fortes densités de la région. Il en est de même pour l'Alouette lulu et la Pie grièche écorcheur, qui sont également présents dans les secteurs cultivés. Le site est aussi une voie de migration majeure pour l'Auvergne pour les rapaces, cigognes, pigeons et passereaux.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 643 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issoire », sur la commune d'Issoire à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 610,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Chalus est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,5 %), prairies (24,3 %), forêts (12,5 %), zones urbanisées (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

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Plusieurs maisons ont une architecture traditionnelle avec perron et escaliers extérieurs, appelé estre.

Toponymie

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Chalus peut désigner des noms de lieux en France et en Iran :

Origine

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Plusieurs hypothèses existent :

  • Issu de Castrum Leucus

Une mention de Chalus, en France, apparaît dans la Vita Brevior de saint Waast, rédigée au VIe siècle, lequel serait né en un lieu appelé Leucus, qui pourrait être Châlus, alors issu de Castrum Leucus. Ensuite, on trouve les formes Castel Lucius et Castelluccio citées dans deux chartes du cartulaire de l'abbaye de Beaulieu de 885[17].

  • Contraction de Chastelus.

Ce toponyme correspond à un type occitan, issu du gallo-roman méridional castelluciu, composé apparent des éléments castellu, château, et du suffixe uciu, analysé par Auguste Longnon, Albert Dauzat et Charles Rostaing qui citent le bas latin castellucium, dérivé de castellum « fort » avec le suffixe -ucium[17].

Pour la vente d'une vigne[18] à Chalus Lembron, il est fait mention de Castellucius. Elle est localisée ainsi : Vines in payo Arvernico, in comitatu Telamitenai, in culture de villa qui dicitur Gignac, in monte qui vocatur Castellucius. (traduction du latin via Google : Vignes à Payo Arvernico, la société Telamitenai, la culture du village appelé Gignac, appelé le Mont Castellucius).

Histoire

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Préhistoire

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Quelques découvertes montrent que le secteur a connu une occupation humaine pendant la Préhistoire.

L'Hypothèse kourgane (tumulus) est une théorie relativement récente proposant une origine de la culture eurasienne qui expliquerait l'origine des langues indo-européennes, de la maîtrise de la métallurgie et notamment la fabrication du char (qui était d'une grande importance lors des batailles antiques et facilement retraçable). Cette culture est aussi caractérisée par la création de tumuli.

Propagation historique du char et de la culture associée :

 

La culture de Hallstatt (800 à 500 av. J.-C.) et la culture Tène ou second âge du fer (450 à 52 av. J.-C.)

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Voir culture de Hallstatt. Berceau des peuples celtes?

 
Cultures Hallstatt (jaune) et La Tène (vert).

Remarquez la présence du peuple Averni (Arverne, Auvergne).

Voir culture Tène.

 
Carte de la cité des arvernes en superposition sur la région administrative d'Auvergne.

Les hommes constatent la très grande fertilité des terres noires de la Limagne et commencent à drainer. Au fil des siècles, les puissants Arvernes font du bord ouest de la Limagne le centre de leur territoire. Pendant ce quasi millénaire Gaulois, la forte extension de l'industrie (poterie, extraction minière, métallurgie), couplé à l'extension humaine et donc agricole, génère un déboisement massif qui accroît de manière significative le ruissellement et donc l'érosion.

Époque gallo-romaine 52 av. J.-C.

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Voir la section historique de Gignat

Chalus domine la ville gallo-romaine de Liziniat (Saint-Germain-Lembron) et sa voie gallo-romaine.

 
Reddition de Vercingétorix après la bataille d'Alésia 52 av. J.-C. La représentation des Gaulois aux cheveux longs et aux moustaches est également remise en cause aujourd'hui. Le cheval est un Percheron, bien qu'à cette époque cette race n'était pas en Gaule. Le bouclier rectangulaire ne correspond pas non plus à l'époque où ils étaient pour la plupart ovales. En plus de cela, la représentation des soldats dans l'armure « Lorica Segmentata » n'est pas exacte pour l'époque - l'uniforme standard des légionnaires était le « Lorica Hamata » utilisé à la fin de la période républicaine.
 
Statère au nom de Vercingétorix. Arvernes, vers 60 av. J.-C. BnF.
 
Denier de L. Hostilius Saserna. Tête de barbare portant un torque, supposé Vercingétorix, derrière lui un bouclier gaulois. Rome, 48 av. J.-C. BnF.

Âge sombre pour Chalus

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Voir : histoire de l'Auvergne

Section à alimenter.

Probable abandon des terres agricoles en plaine au profit de la culture des coteaux et collines. Était-ce dû à des problèmes d'irrigation, d'insécurité ?

Puis reculture des plaines...

Origine de la seigneurie

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L'origine de la seigneurie fut Guy de Chalus[19], qui vivait en 967, fils de Guy d'Auvergne, vicomte d'Auvergne 945-1016 et de Humberge de Bourbon fondant la Famille de Chalus.

 
Françoise de Chalus, maîtresse du roi de France Louis XV (1734-1821)[20]

Moyen Âge, Xe jusqu'aux guerres de Religion : la seigneurie de Chalus

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Château de Chalus en 1460. Copie de l'estampe, de ci-dessous, du château de Chalus du Lembron et pas de Chalus-Chabrol[21],[22], étude de Patrick Chabrol.
 
Registre d'armes ou armorial d'Auvergne, dédié par Guillaume Revel au roi Charles VII[23].

Une motte castrale (ou forteresse) avec enceinte est attestée au début du Xe siècle à cet emplacement[24]. Les fortifications actuelles ont été érigées après le XIe siècle.

La seigneurie, le château de Chalus, les dépendances de Sansac au sud, d'Auzat au nord furent possédés par la Maison de Chalus[25].

Il y avait deux châteaux : le château des Chalus et le château de la châtellenie d'Apchon (ou Achon) qui avait ses propres terres et appartenait à plusieurs familles apparentés à celle de Chalus.

Guy de Chalus aurait épousé Adelinde[26] l'héritière du château de Chalus-Lembron.

Au XIe et XIIe siècles, Chalus appartenait à un Comptour. Le premier démembrement du Comptoirat de Nonette fut le Comptoirat de Gignat qui avait pour capitale militaire la seigneurie de Chalus qui fut morcelé[27].

Comme toutes les villes gallo-romaines et carolingienne, Gignat était dans la vallée. Après les invasions normandes du Xe siècle, les magnats d'Auvergne commencèrent à résider en hauteur à la pointe des rochers.

Chalus fut à l'origine une tour de refuge où vivre en sécurité et qui était mieux à même de surveiller les approches de l'ennemi. Gignat était le chef-lieu du territoire et Chalus une de ces dépendances[18].

Armand de Nonette était le seigneur Gignat et eut comme fils Armand de Gignat "Artmannus miles de Ginnaco" ou Armand de Chalus "Artmannus de Caslus"[28] qui devint Seigneur de Chalus d'après les capitulaires de Sauxillanges[29].

Chalus prit de l'importance mais les seigneurs de Gignat et de Chalus restèrent très mêlés.

Gignat subit les violences d'Armand de Nonette et en son temps de Maurice I, fils d'Hugues IV d'Usson, qui envahit Gignat, y tua un moine et incendia une partie des maisons.

Le comtoirat de Gignat aurait aussi subi, dans le dernier tiers du XIe siècle une révolution et des amoindrissements au profit des seigneurs de Chalus.

En 1262, en récompense de leurs services, peut-être à cause de leur lien de famille, le Dauphin céda aux seigneurs de Chalus les terres et la seigneurie de Boudes[30]. Chalus et Boudes formaient deux fiefs jumeaux sous la suzeraineté des Dauphins et la mouvance du roi[31].

À partir du XIIe siècle, la suzeraineté de Gignat resta aux Chalus. Ils eurent beaucoup d'enfants et fondèrent d'autres Chalus. Ils jouirent du prestige d'une antique et illustre origine.

Il semble que le partage de 1290, à la mort de Géraud de Chalus, soit la raison du partage du château de Chalus. La partie nord resta à Hugues de Chalus tandis que la partie sud passait à un Comtour d'Apchon à l'occasion de son mariage avec Guicharde de Chalus. Ce château sud prit la dénomination d'Apchon-lès-Chalus[32].

En 1333, Jean Dauphin céda à son germain Guillaume de Chalus le Chastel et la châtellenie du Broc[33].

En 1342, sous Hugues de Chalus, Guillaume Roger, seigneur de Marguerite se démit du château de Bergonne au profit de la seigneurie de Chalus[34].

Guillaume VI de Chalus, seigneur d'Apchon-lès-Chalus et Comtour d'Apchon, capitaine général de l'Auvergne, combat avec succès Robert Knolles, chef militaire anglais, lors de son incursion en Auvergne en 1359 ; il dut utiliser son château pour combattre l'envahisseur pendant la guerre de Cent Ans.

En 1408, Robert, Seigneur de Chalus, Bergonne et Boudes fut aux prises avec Beraud III qui voulait donner ces terres et titres au ducs de Berry mais ces terres lui furent restituées[35].

En 1507, Thomas Duprat (ou du Prat) épousa Gabrielle de Chalus, devint seigneur de Gondole et de Boudes.

En 1541, le château d'Apchon-lès-Chalus était revenu aux Chalus mais fut donné en dot à la Maison du Prat.

En 1609, Anne Prat apporta par mariage à François de Chalus Apchon-lès-Chalus, Les deux châteaux furent réunifiés une nouvelle fois.

Guerres de Religion, guerre de la Ligue ou de la Sainte Ligue

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Pendant les guerres de Religion et de la Ligue, il y eut une certaine confusion. Claude le Groin, seigneur de Coullanges, dit Sieur de Chalus, prit part à plusieurs excès. Mais, il ne s'agissait pas de Chalus-Lembron mais d'un château nommé Chalus au Nord-Est du bourg Combrailles, région de Pontaumur, qui appartenait par le passé aux Chalus de Pradines. Ce château fut d'ailleurs détruit par décision du Parlement à la suite de ces événements.

Le capitaine de Virmont prit, pendant que le peuple était à la messe de minuit, le 24 décembre 1587, veille de Noël, le château de Vodable qui n'était pas gardé par le sieur d'Anglard, capitaine de Vodable.

Le sieur de Chalus conduisit entre 100 et 120 paysans de Villeneuve, Chalus, Mareugheol, Antoingt et divers autres villages qui reprirent le château de Vodable des mains du capitaine de Virmont. Une grande partie de ces troupes ont été prises par surprise car elles dormaient, au chaud, à côté du four, se reposant de leur marche nocturne. Après cette prise, il conduisit sa troupe à la maison de Mallesaigne où les plus nobles s'étaient retirés pour se rafraîchir, nombre d'entre-eux furent tués. Avec des renforts d'Issoire sous la conduite de Montmorin, ils purent vaincre les dernières troupes de Virmont du château.

Il est à noter qu'à cette époque d'autres capitaines usèrent des mêmes tactiques que le capitaine de Virmont et eurent d'autres destins comme le cruel Capitaine Merle qui pilla et violenta Ambert, Issoire et Mende.

Le sieur de Chalus devint gouverneur d'Issoire qu'il accabla. Il prit la ville de Montmarault en Bourbonnais qu'il ruina et accabla.

Le sieur de Chalus périt, pendant la bataille de Cros-Rolland près d'Issoire avec 60 gentilshommes sans compter les gens de guerre en 1590[36]. Le bilan aurait pu être plus lourd sans le comte de Rastignac et ceux de l'armée royale qui couraient çà et là en criant « Nous sommes tous Français, ne nous tuons plus les uns les autres ! ». Les murs de la ville d'Issoire avait été repris sans résistance par les arquebusiers du roi[37], une unité d'élite, avant la bataille. Le cardinal de Richelieu désigna les forteresses à abattre : Nonette, Vodable et Usson pour la région d'Issoire.

François de Chalus, seigneur de Chalus, et sa seigneurie ne fut pas inquiété au grand étonnement de certains.

Peu après les guerres de Religion et de la Ligue, la famille de Chalus agrandit son fief des seigneuries de d'Espalem en Haute-Loire et d'Auzat-sous-Chalus.

Les trois fiefs, le château de Chalus, le château de Sansac et la seigneurie d'Auzat furent partagés aux trois fils de François de Chalus.

Époque moderne

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Les fortifications furent en partie détruites, en partie utilisées comme mur pour les habitations. Un des deux châteaux a été détruit pour devenir une résidence confortable au XIXe siècle. Le château actuel ne représente qu'une petite partie des fortifications présentes au Moyen Âge. Selon la légende, la tour du château fut réduite des deux tiers pour que la maison royale conserve les plus hautes tours.

Le village était spécialisé dans la production du vin avant le désastre de l'épidémie du phylloxera.

Cette tradition vinicole perdure via la culture du vin de Boudes et de côtes-d'auvergne.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
André Codron    
Alain Ollé    
Délégation spéciale[Note 2]    
Maryse Caudron[39]    
En cours
(au )
Frédéric Lignière[40]   Gestionnaire[41]

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].

En 2021, la commune comptait 179 habitants[Note 3], en évolution de +2,29 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
420401446540459450491475473
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
501423413395371374409416424
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
390345282213183198178138124
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
130112136145156157166169186
2014 2019 2021 - - - - - -
177183179------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Église Sainte-Madeleine.
  • Au pied de la butte du village est nichée la première église paroissiale de Chalus (chapelle Sainte-Madeleine), aujourd'hui isolée au milieu des champs.
  • Ancien village vigneron, Chalus conserve en ses murs plusieurs maisons à l'architecture traditionnelle, avec perron et escaliers extérieurs, appelé estre.
  • Château de Chalus. Château fort en ruine. Classé monument historique (1989).
  • Église Sainte-Foy de Chalus inscrite monument historique (1989).

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Écartelé, au 1 et 4, échiqueté de gueules et d'or, au 2 et 3, d'azur à un vase à parfum d'argent.

Les vases symbolisent Sainte Madeleine patronne de Chalus.

L'échiqueté de gueules et d'or est le symbole de l'illustre famille de Chaslus.

Plats traditionnels

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les élections municipales de mars 2014 n'ayant pas été organisées faute de candidats, une délégation spéciale est mise en place temporairement[38].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. https://www.habitants.fr/puy-de-dome-63
  2. Carte de Chalus (limites administratives, carte IGN et photographies aériennes) sur le site Géoportail de l'IGN (consulté le ).
  3. « Les grandes et petites Limagne », sur Keldelice.com (consulté le ).
  4. « FR8312011 - PAYS DES COUZES », sur Inpn.mnhn.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Chalus et Issoire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Issoire », sur la commune d'Issoire - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Issoire », sur la commune d'Issoire - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Chalus ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Issoire », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. (en) Catherine O'Connell-Cooper, « Sols 3037-3039: Mars – a Two-Rover Kind of Planet! », sur NASA’s Mars Exploration Program (consulté le ).
  17. a et b Largement inspiré de la page de Châlus
  18. a et b Vente d'une vigne de Chalus. Elle est localisée ainsi : Vines in payo Arvernico, in comitatu Telamitenai, in culture de villa qui dicitur Gignac, in monte qui vocatur Castellucius.
  19. (en) « Family tree of Guy de CHALUS », sur Geneanet (consulté le ).
  20. Photo d'un tableau représentant Françoise de Chalus (1734-1821), XVIIIe siècle.
  21. « Château Châlus ou Chalus ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur histoirearcheo-paysdechalus.com (consulté le ).
  22. « Armorial d'Auvergne dédié par le hérault Guillaume Revel au Roi Charles VII » ( référence : Bnf ms fr 22297).
  23. « Consultation », sur archivesetmanuscrits.bnf.fr (consulté le ).
  24. G Fournier, Le peuplement rurales basse Auvergne durant le haut moyen-âge, p. 584 et 396
  25. Villes et châteaux de la veille France par Casati de Casatis : article Chalus
  26. (en) « Family tree of Adelinde X. », sur Geneanet (consulté le ).
  27. Charte du certulaire de Sauxillanges
  28. Le cartulaire de Sauxillange fait référence à Armand de Gignat "Artmannus miles de Ginnaco" dans la charte 582 ou Armand de Chalus "Artmannus de Caslus" dans la Charte 630 qui vivait à la même époque et était sûrement la même personne. Dans une version présente sur internet, Artmannus de Caslus est présente sous l'orthographe Artmannus de Casluz, pas de trace de Artmannus miles de Ginnaco... Problème de traduction?
  29. Chartes 582 mais aussi 131, 326, 331, 332, 931, 336, 863, 864, 865, 919... du même capitulaire de Sauxillanges pour la généalogie des premiers Chalus.
  30. Chabrol articles Chalus et Boudes.
  31. MC, Dessert, p. 208
  32. De Ribiet. Art. Chaslus d'Apchon. Notes. Ms. BIB. Cote 675, 801.
  33. ms BIB Cote 764 et Chabrol art Chalus.
  34. MC Dessert p 207.
  35. MC Dessert p 208 209.
  36. collection Marcellin Boudet : Les Boulier du Chariol.
  37. Annales de la ville d'Issoirepar Bouillet, p 37.
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