Château d'Hermance

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Le château d'Hermance, dont il ne reste aujourd'hui qu'un donjon, remonte sans doute au XIIIe siècle et se trouve sur la commune suisse d'Hermance, dans le canton de Genève, sur la rive sud du lac Léman.

château d'Hermance
Image illustrative de l’article Château d'Hermance
Donjon
Période ou style Médiéval
Type Château
Début construction v. 1247
Propriétaire initial Maison de Faucigny
Destination initiale Résidence seigneuriale
Destination actuelle ruiné
Coordonnées 46° 18′ 09″ nord, 6° 14′ 35″ est
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Genève
Commune Hermance
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
château d'Hermance
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
(Voir situation sur carte : canton de Genève)
château d'Hermance

Situation

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Le château d'Hermance est situé sur la rive droite de l'Hermance, en face du château genevois de Beauregard, sur la rive sud du Léman[1].

Histoire

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La première mention du château se trouve dans une bulle pontificale de 1247, à l'occasion de l'établissement une chapelle[2],[3]. Le château a alors sans doute été édifié par les sires de Faucigny, et très probablement par le baron Aymon II de Faucigny[3],[4]. Le château et la ville neuve du « bourg-d'en-haut », ainsi que le bourg et le château de Monthoux, ces derniers édifiés « peu avant 1245 », font partie des aménagements voulus par le baron, à la frontière avec le comté de Genève[5],[6].

Un conflit d'héritage éclate entre Béatrice de Faucigny - fille du comte Pierre II de Savoie et petite-fille d'Aymon, qui a épousé Guigues VII de Viennois - et le nouveau comte de Savoie, son oncle Philippe de Savoie allié à sa tante Béatrice de Thoire-Villars[7]. Une trêve est signée en janvier 1269, avant une reprise des hostilités[8]. Béatrice et son fils, Jean Ier sont capturés[7]. Pour sa libération, la Grande Dauphine doit mettre en gage son château d'Hermance, ainsi que ceux de Monthoux et du Châtelet du Crédoz, jusqu'à ce qu'un règlement soit trouvé[7],[9],[10]. En 1271, une sentence est prononcée par Edmond, fils du roi d'Angleterre, et le comte de Savoie Philippe et dans laquelle est stipulé que Béatrice de Faucigny donnera à sa tante son château d'Aubonne et celui d'Hermance, « ainsi que tous les fiefs qu'elle possède dans le pays de Vaud »[11].

En 1355, le Faucigny devient définitivement l'une des possessions de la maison de Savoie.

Description

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Une muraille protège le bourg et le château[12]. Le bourg possède des courtines sont précédées par des fossés associés à des tours qui protègent l'entrée[13].

Le château est parcouru sur deux côtés par le cours de l'Hermance[14].

Châtellenie d'Hermance

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Le château d'Hermance est le centre d'une châtellenie, dit aussi mandement, du Faucigny. Ainsi l'organisation de la baronnie de Faucigny (1256), devenue bailliage en 1265, reprend le modèle des châtellenies savoyardes, mis en place avec la venue de Pierre de Savoie[15],[16].

Durant la période delphinale, le Faucigny serait organisé (à partir de 1342-1343) autour d'une quinzaine de châtellenies, dont Hermance[17].

Le châtelain est un « [officier], nommé pour une durée définie, révocable et amovible »[18],[19]. Il est chargé de la gestion de la châtellenie ou mandement, il perçoit les revenus fiscaux du domaine, et il s'occupe de l'entretien du château[20]. Le châtelain est parfois aidé par un receveur des comptes, qui rédige « au net [...] le rapport annuellement rendu par le châtelain ou son lieutenant »[21].


Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Fonds d'archives

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Articles connexes

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Lien externe

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Notes et références

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Références

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  1. Bernard Sache, Le siècle de Ripaille, 1350-1450 : Quand le Duc de Savoie rêvait d'être roi, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 324 p. (ISBN 978-2-84206-358-0, lire en ligne), p. 28.
  2. Acte du publié dans le Régeste genevois (1866) (REG 0/0/1/794).
  3. a et b Anne-Marie Piuz, « Hermance » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  4. Hans-Joachim Schmidt, Fondation et planification urbaine : Fribourg au moyen âge, LIT Verlag Münster, , 336 p. (lire en ligne), p. 86.
  5. Blondel 1956, p. 299
  6. Louis Binz, Vie religieuse et réforme ecclésiastique dans le diocèse de Genève pendant le grand schisme et la crise conciliaire (1378-1450), vol. Mémoires et Documents, t. 1, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 550 p. (ISBN 978-2-600-05020-3, lire en ligne), p. 237.
  7. a b et c Carrier 2001, p. 36.
  8. Guy Gavard (préf. Paul Guichonnet), Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, présentation en ligne), p. 67.
  9. Acte du publié dans le Régeste genevois (1866) (REG 0/0/1/1053).
  10. Acte du publié dans le Régeste genevois (1866) (REG 0/0/1/1056).
  11. Acte du publié dans le Régeste genevois (1866) (REG 0/0/1/1073).
  12. Carrier, de La Corbière, 2005, p. 121.
  13. Carrier, de La Corbière, 2005, p. C.
  14. Carrier, de La Corbière, 2005, p. XCII.
  15. Carrier, de La Corbière, 2005, p. 19 (lire en ligne).
  16. Carrier, de La Corbière, 2005, p. XVIII-XX, « La baronnie de Faucigny ».
  17. Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p. (ISBN 978-2-901102-18-2), p. 195.
  18. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie : images, récits, La Fontaine de Siloé, , 461 p. (ISBN 978-2-84206-347-4, lire en ligne), p. 146-147.
  19. Nicolas Carrier, « Une justice pour rétablir la « concorde » : la justice de composition dans la Savoie de la fin du Moyen Âge (fin XIIIe -début XVIe siècle) », dans Dominique Barthélemy, Nicolas Offenstadt, Le règlement des conflits au Moyen Âge. Actes du XXXIe Congrès de la SHMESP (Angers, 2000), Paris, Publications de la Sorbonne, , 391 p. (ISBN 978-2-85944-438-9), p. 237-257.
  20. Alessandro Barbero, « Les châtelains des comtes, puis ducs de Savoie en vallée d'Aoste (XIIIe – XVIe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, , 266 p. (lire en ligne).
  21. Nicolas Carrier, « A travers les archives médiévales de la principauté savoyarde - Les comptes de châtellenies », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (consulté en ).
  22. ADS1.
  23. Payraud 2009, p. 671-682, Annexe 11 : liste des châtelains recensés dans le cadre de cette étude.