Montmaur (Hautes-Alpes)

commune française du département des Hautes-Alpes
(Redirigé depuis Château de Montmaur)

Montmaur est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est peuplée d'un peu plus de 500 habitants (les Montmaurins). Montmaur est située à 15 kilomètres de Gap, préfecture et principale ville du département, et à 5 kilomètres à l'est de Veynes auxquelles elle est reliée par la RD994. Sa population est concentrée dans la vallée formée par le Petit Buëch mais son territoire comprend également des zones de moyenne et haute montagne situés sur les contreforts sud du massif du Dévoluy (montagne d'Aurouze). Le pic de Bure (2709 mètres) constitue le point culminant de la commune. Montmaur fait partie de la communauté de communes de Buëch Dévoluy.

Montmaur
Montmaur (Hautes-Alpes)
Le site de Montmaur, en arrière-plan le plateau de Bure.
Blason de Montmaur
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Buëch-Dévoluy
Maire
Mandat
Georges Lesbros
2020-2026
Code postal 05400
Code commune 05087
Démographie
Gentilé Montmaurins
Population
municipale
536 hab. (2021 en évolution de +4,08 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 34′ 19″ nord, 5° 52′ 29″ est
Altitude Min. 849 m
Max. 2 680 m
Superficie 48,77 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Veynes
Législatives Première circonscription
Localisation
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Montmaur
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Montmaur

Géographie

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La commune de Montmaur se situe au pied du versant sud du massif du Dévoluy.

La commune de Montmaur d'une superficie de 48,77 km2 (4877 hectares) est située dans une région montagneuse qui occupe les contreforts sud du massif du Dévoluy. Sa partie basse est une vallée alluviale située à une altitude de 850 mètres et de forme triangulaire qui a été creusée et élargie par les retraits et avancées successives d'une langue du glacier de la Durance lors du maximum de la glaciation de Würm et qui est occupée par le Petit Buëch (un affluent de la Durance) [1].

Les trois quarts du territoire sont situés sur le flanc sud de la Montagne d'Aurouze et comprennent une partie du plateau de Bure qui constitue sa partie sommitale. Cette dernière culmine au pic de Bure qui avec ses 2709 mètres constitue le point le plus élevé de la commune. Le relief de cette montagne calcaire est très marqué avec de nombreuses combes et vallées qui entaillent profondément le massif. Les versants présentent des pentes fortes entrecoupées par des barres rocheuses. Le territoire de la commune est délimité au sud par le cours du Petit-Buëch (orienté est-ouest). La limite orientale est formée par la vallée de la Sigouste qui a modelé dans sa partie amont un vaste cirque rocheux comprenant des éboulis et des falaises abruptes en bordure du plateau de Bure et creuse dans sa partie aval une gorge profonde. La limite ouest est occupée par La Béoux qui forme une vallée large de 200 mètres presque entièrement occupée par son cours. La plaine du petit-Buëch est propice aux cultures tandis que les pentes du Dévoluy dominent le village sont boisées (forêt des Sauvas) avec quelques surfaces d'alpage (hameau de La Montagne). Le haut de la montagne d'Aurouze, en particulier le plateau de Bure, est pratiquement dépourvu de végétation[2],[3].

Hydrologie

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Le territoire de la commune fait partie dans son intégralité du bassin versant du Petit Buëch. Cette rivière prend sa source dans le vallée de Chaudun sur le territoire de la commune de Gap et pénètre dans la commune après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres et drainé environ 100 km². Elle traverse la commune d'est en ouest et durant cette traversée elle reçoit les eaux de plusieurs affluents. Ceux-ci sont d'amont en aval[4] :

  • Le torrent de Sigaud (rive gauche)
  • le ruisseau du Ruissan en rive droite draine le quart sud-est de la forêt domaniale des Sauvas. La superficie de son bassin versant est de 14 km² dont 11 km² pour le Rif de l'Arc et 2,5 km² pour le rvin de la Méqué.
  • le torrent de la Sigouste (rive droite) draine la partie méridionale du plateau de Bure et est alimenté par une multitude de combes et de ravines. Il prend sa source à une altitude 1350 mètres.
  • le ruisseau du Rif Lauzon (rive droite) prend sa source au col de Caspardon en bordure de la forêt domaniale des Sauvas.
  • Le torrent de la Béoux (rive droite) qui avec un bassin versant de 63 km² dans le massif du Dévoluy est le plus important de ces affluents.

Le régime de tous les cours d'eau est pluvio-nival avec un étiage marqué en aout-septembre et en janvier-février et une période de hautes eaux en avril-mai (fonte des neiges) et en octobre-décembre (précipitations). Les crues les plus importantes interviennent en automne. Le débit moyen du Petit-Buëch est de 20m³/s mais il a dépassé en période de crue les 300 m³/s en aval du confluent avec la Béoux[4].

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 039 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Faurie », sur la commune de La Faurie à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 9,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 950,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −21,4 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme

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Le cœur historique du village de Montmaur, adossé aux premiers contreforts du massif du Dévoluy, est tourné vers le sud et surveille la vallée du Petit Buëch. Il comprend le château de Montmaur édifié au 14e siècle et classé monument historique. Le bâti plus récent, composé uniquement d'habitations individuelles, a été édifié le long des deux axes routiers desservant la commune (RD937a et RD320). Plusieurs hameaux et lotissements complètent l'habitat : une zone pavillonnaire dans le quartier du Boutariq, une autre à l'extrémité est de la commune, le hameau de La Montagne situé le vallon du Rif Lauzon à 2,5 kilomètres au nord du village et celui de La Plaine dans la plaine du Petit Buëch. Il existe par ailleurs des maisons isolées dispersées jusqu'en moyenne montagne[2].

Typologie

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Au , Montmaur est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), prairies (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[16].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Monsmaurus en 1120. Il appartient à toute une série de toponymes en Mont- au sens ancien de « colline », moderne « mont », éventuellement « montagne ».

En outre, les noms en Mont- sont souvent suivis d'une épithète indiquant la couleur. L'adjectif maur (occitan), mor (ancien français) avait autrefois le sens de « noir ». Le sens global est donc celui de « mont noir ». Homonymie avec Montmort (Marne, Mons Maurus en 1042)

Les types Montner « mont noir », Monblanc, Montblanc, Montrouge, Montvert, Montauban, etc. sont construits selon le même principe.

Histoire

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Entre histoire et légende : la possible présence sarrasine

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La légende veut que le village doive son nom aux Maures, or il n'en est rien (voir rubrique Toponymie). Il contient d'ailleurs une tour appelée, à tort ou à raison, Tour sarrasine.

Sur ce sujet controversé, il est prudent de se réfugier derrière l'autorité de Joseph Roman, auteur en 1887 d'un Tableau historique des Hautes Alpes[17]. Il écrit : « Si l'on en croit quelques historiens, les Hautes-Alpes auraient été, en partie, peuplées par les Sarrasins échappés au fer de Charles Martel et de Guillaume de Provence ; on désigne très exactement les vallées qui servirent de refuge a cette race étrangère, les canaux qu'elle a creusés, les monuments qu'elle a construits, les mines qu'elle a exploitées. Tous ces détails sont de pure invention ; on ne sait rien ou presque rien des invasions sarrasines dans nos contrées.

En 738, Charles Martel chassa les Sarrasins de Provence et confisqua les biens de Mauronte et de Riculfe, grands seigneurs qui avaient été leurs alliés ; une partie de ces biens était peut-être située dans les vallées des Alpes.

Les Sarrasins recommencèrent leurs incursions en Provence avant 890 ; les actes de saint Romule témoignent qu'au Xe siècle ils avaient ravagé une partie de l'Embrunais ; la vie de saint Mayeul, abbé de Cluny, nous apprend que revenant de Rome il fut arrêté près de la rivière du Drac (probablement dans la commune du Forest-Saint-Julien, à l'endroit nommé, jusqu'au XVIe siècle, apud sanctum Mayolium), par une bande de pillards sarrasins ; cet événement eut lieu en 972. Enfin une bulle de Victor II, pape, à Viminien, archevêque d'Embrun, datée de 1057, nous fait savoir que ce diocèse avait eu à souffrir des invasions sarrasines. Voilà tous les textes relatifs à cette période historique qui soient venus jusqu'à nous — ils ne sont ni nombreux ni instructifs et en dehors d'eux on ne sait rien. ».

Pour Gustave Le Bon, l'origine sarrasine ne fait aucun doute :

« Bien que le séjour des Arabes en France n'ait été constitué que par une série de courtes invasions, nous verrons dans un autre chapitre qu'ils ont laissé des traces profondes de leur passage dans la langue, et nous allons montrer maintenant qu'ils en ont laissé également dans le sang. Plusieurs d'entre eux s'étaient fixés définitivement sur notre sol, dans le voisinage des villes occupées par leurs compatriotes et s'adonnaient à l'industrie et à l'agriculture. On leur a attribué l'importation de la fabrication des tapis à Aubusson, ainsi que plusieurs méthodes agricoles nouvelles. Souvent alliés aux seigneurs chrétiens toujours en guerre, ils finirent sur beaucoup de points par se confondre avec les habitants. L'ethnologie nous en fournit la preuve, en retrouvant, après tant de siècles, des descendants des Arabes sur plusieurs parties de notre sol. Dans le département de la Creuse, dans les Hautes-Alpes, et notamment dans plusieurs localités situées autour de Montmaure (montagne des Maures), dans le canton de Baignes (Charente), de même que dans certains villages des Landes, du Roussillon, du Languedoc, du Béarn ».[réf. nécessaire]

Seigneurs de Montmaur

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Solidement adossée à la montagne d'Aurouze, dotée, en ses hameaux, d'une vue sur les vallées voisines, Montmaur offre des possibilités militaires qui attirent des lignées de seigneurs hauts en couleur aux biographies souvent peu édifiantes. Les châteaux se succèdent, et celui que l'on visite aujourd'hui n'est pas le premier, comme en témoigne la présence de la tour en ruine dite sarrasine.

Dès 1265 Montmaur est qualifiée de baronnie ; elle était la quatrième parmi les quatre grandes baronnies anciennes du Dauphiné, dont les titulaires avaient le privilège de siéger aux états provinciaux en tête du corps de la noblesse. Les barons de Montmaur avaient la charge héréditaire de grands veneurs du Dauphiné.

Guillaume Artaud, seigneur de Saint-André-en Beauchêne, eut de Béatrix de la Roche, dame de Trets, fille de Sibille, dame de Trets et du Revest et de Raimond de Montauban, Raymond de Montauban, viguier de Marseille (1352-1353)[18]. Béatrix institua, par testament du [19], ses fils Dragonet et Raymond de Montauban ses héritiers. Raymond devint seigneur de Trets, de Montmaur et du Revest.

Chronologie

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  • Du 9 au , Humbert II séjourne à Montmaur.
  • 1300 : les soldats de Raymond de Turenne, révoltés contre le comte de Provence, dévalisent, à Montmaur, des marchands piémontais.
  • 1405 : Geoffroy le Meingre, dit Boucicaut, gouverneur du Dauphiné, veut restreindre le droit de chasse du baron de Montmaur, et, pour avoir raison de sa résistance, fait le siège de son château. Les seigneurs du Gapençais prennent les armes et forcent le gouverneur à se retirer.
  • 1756 : Montmaur ravagée par un incendie.
  • 1786 : Montmaur ravagée par une épidémie.

Guerres de Religion et persécution des protestants

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Guillaume Farel, de Gap à Genève

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Montmaur et ses environs immédiats (Gap, Furmeyer, Veynes) constitue un très haut lieu de la Réforme.

Le théologien réformateur Guillaume Farel, est originaire de Gap. Parti étudier la théologie à Paris à l'âge de vingt ans, il fréquente des théologiens dissidents, puis le cénacle de Meaux, qui se propose d'améliorer l'étude de la Bible sans pour autant, au départ, chercher à rompre avec l'Église. À cette époque, le nom de Luther est inconnu. Il s'agit de cercles purement français qui n'imitent personne.

La rupture avec l'Église a lieu quand même, et conduit Farel à fréquenter les grands noms de la Réforme germanique, en particulier Zwingli et Bucer. Il introduit la Réforme à Neuchatel en 1530 et à Genève en 1532 ; il attire Calvin dans cette dernière ville avant de se brouiller avec lui. Il revient un temps à Gap, dont il est chassé en 1562. Il est allié, d'assez loin, aux Furmeyer, chefs protestants qui tirent leur nom du village de Furmeyer, à 5 kilomètres de Montmaur.

 
François de Bonne, duc de Lesdiguières.

Les guerres de Religion s'insèrent aussi dans un contexte géopolitique : le duc de Savoie, ultra-catholique, cherche à s'emparer du Dauphiné dans le cadre d'une politique générale tendant à déplacer son territoire vers le sud et vers les grands axes ; être protestant, c'est donc aussi s'opposer aux visées de la Savoie. Le même raisonnement vaut pour Genève et constitue une explication partielle de l'adhésion à la Réforme de cette ville emblématique. Cette ressemblance entre les problématiques dauphinoises d'une part et suisses d'autre part pourra surprendre, mais on se souviendra que tous ces lieux se situent dans l'aire alpine et sont proches les uns des autres.

Au départ, donc, être protestant, c'est être opposé à l'expansionnisme savoyard, quoique toutes les combinaisons soient possibles et toutes les alliances instables ; le traité de Montmaur (voir plus loin) nous montrera une alliance de catholiques et de protestants francophiles contre la Savoie ; en sens inverse, en 1692, Savoyards et protestants seront alliés pour tenter d'envahir la région.

Les ambitions du duc de Savoie sont arrêtées par sa lourde défaite contre Lesdiguières le 17 septembre 1591 à la bataille de Pontcharra (Isère).

Le vainqueur de Pontcharra, François de Bonne de Lesdiguières est un cousin des capitaines Furmeyer et une grande personnalité ; il deviendra le chef incontesté des protestants du Dauphiné, puis, duc et connétable de France ; c'est surtout le proche de toute confiance du roi Henri IV, qu'il servira avec la même loyauté avant et après sa conversion au catholicisme.

Dans ce contexte, les seigneurs de Montmaur sont d'abord au service d'eux-mêmes, si bien que les événements des guerres de Religion donnent lieu à des renversements d'alliances difficiles à suivre pour le profane. On note :

Jean Flotte, dit capitaine Aurouze

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Jean Flotte, dit capitaine Aurouze, est le chef des protestants de la région ; il succède en tant que tel à Furmeyer, seigneur d'un village limitrophe de Montmaur dont il tire son nom.

En octobre 1567, Flotte s'empare de Gap dont il mutile les édifices religieux ; il meurt à la bataille de Montcontour le 5 octobre 1569 ; il est alors remplacé par François de Lesdiguières à la tête des protestants de la région ; il est la souche de deux lignées seigneuriales ; les Flotte de Montauban sont issus de son second mariage légitime ; les Flotte de la Frédière sont une lignée bâtarde qui réussit cependant à conserver la noblesse en raison de trente-sept batailles, vingt blessures, et quarante années de loyaux et fidèles services à sa Majesté le Roi de France ; dans une lettre du 29 juin 1602, Lesdiguières écrit, à propos de Jean Flotte de la Frédière : « Sa vertu luy a adjugé sans contredit le tiltre de noblesse lequel encores il possede par son extraction, suyvant la forme d'user de ce pays, comme fils naturel de feu Monsieur de la Roche, baron de Montmaur »[réf. nécessaire]. Dans son testament, le capitaine Aurouze « rejette ou répulse de sa succession toute femelle et aussi tous gens d'Église de quelque religion que ce soit »[réf. nécessaire].

Balthazar Flotte de Montauban

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Autre château de Montmaur, dans la Marne en Champagne, illustré par Rauch et Schroeder en 1838.

Balthazar Flotte de Montauban, bigame, louvoie toute sa vie entre catholiques et protestants ; baron de Montmaur, comte de la Roche, né en 1554, décapité à Paris le 6 août 1614. Il embrassa le parti des armes, fut guidon du grand-prieur (1577), capitaine d’une compagnie (1581), colonel et gouverneur de Romans (1587). Pour doter cette ville d'une citadelle, il exproprie plusieurs centaines d'habitants sans les indemniser.

Balthazar est proche des extrémistes de tous les camps ; c'est par ses bons offices, après plusieurs réunions à Montmaur, qu'est signé, le 14 août 1588, le traité de Montmaur passé entre les Sieurs de Lavalette et de Lesdiguières, pour contrer les « sinistres intentions du duc de Guise » ainsi que les visées étrangères sur la région (convoitée par l'Espagne et par le duc de Savoie) ; petits détails : Lavalette, idéologiquement proche de la Ligue ultra-catholique, représente ici le roi de France Henri III, lui aussi catholique mais opposé à la Ligue ; Lesdiguières est le chef du parti protestant ; mais la présence d'ennemis communs fait que les intérêts convergent provisoirement.

En 1589, Balthazar joue les bons offices entre les habitants de Tallard, et Lesdiguières qui leur réclame une forte contribution de guerre. À cette occasion, il obtient, de la ville de Tallard, une importante rémunération personnelle en poulets, vins et pigeons « qu'on ne peut trouver aux environs de Montmaur », et qu'on trouvait d'ailleurs difficilement à Tallard, si bien que la réunion des victuailles consomma beaucoup de l'énergie des négociateurs de cette ville.

En reconnaissance pour le traité de Montmaur, Lavalette apporta toute l'aide possible à Balthazar dans ses démêlés avec les habitants de Romans, durablement indignés par les expropriations et autres abus de leur gouverneur.

L'on se souvient que Balthazar avait œuvré au profit de la France en facilitant le traité de Montmaur, qui s'analyse comme une alliance entre Français catholiques et protestants contre les appétits étrangers, dont ceux de la Savoie. Mais maintenant, non content de louvoyer entre deux femmes et deux religions, il va aussi louvoyer entre deux pays.

Toujours gouverneur de Romans, Balthazar décida de livrer cette ville au duc de Savoie et en fut chassé le 23 octobre 1597. Il se retira à la cour du duc ; revint en France en 1603 ; Henri IV lui pardonna et le nomma son écuyer ; il retourna de nouveau en Savoie en 1610 ; n’ayant pas été bien accueilli, il revint en France en 1613 ; puis voulant rentrer en grâce auprès du duc, il fit assassiner, près de Tarare, un prêtre italien qui portait à la régente des papiers compromettant le duc de Savoie. Il fut arrêté, convaincu de ce crime et eut la tête tranchée en place de Grève. Outre ce crime, il avait commis celui de bigamie, ayant épousé Marthe de Clermont d’Amboise du vivant de sa première femme, Isabeau des Astars de Loudun. Il avait été créé comte de la Roche en 1592. Ces démêlés judiciaires, ainsi que ceux entraînés par sa bigamie, ont raison de la fortune de la famille et lui font perdre la place prééminente qui fut la sienne parmi la noblesse du Dauphiné.

Le fantôme de Balthazar hante encore le château de Montmaur où il rôde, en tenant sa tête sous son bras

Jean Flotte de la Frédière

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Fils bâtard du capitaine Aurouze, il est catholique, mais sert fidèlement la France, en particulier le roi Henri IV, ce qui lui vaudra d'être anobli, et d'être toujours soutenu par François de Lesdiguières, protestant mais ami du roi, lorsque sa noblesse sera contestée.

Ses enfants feront valoir ses « trente-sept batailles où il a reçu vingt glorieuses blessures, pendant quarante années de loyaux et fidèles services à sa Majesté le roi de France ».

Les persécutions

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Le culte protestant fut autorisé à Veynes de 1572 à 1685, et il est permis de penser que Montmaur suivait le sort de ce gros village limitrophe.

L'année 1685 voit, au plan national, la révocation de l'Édit de Nantes et, au plan local, des dragonnades et des persécutions qui provoquent un exode important des protestants de la région.

Les départs des protestants montmaurins se situent après 1685. Peut-être en raison de la destruction du temple de Veynes qu'ils devaient fréquenter. On peut penser qu'ils ont préparé leur départ en commun et que, sous la conduite d'un meneur, ils ont entrepris le voyage. Un grand nombre d'entre eux est recensé à Genève le même jour, le . Cette année est celle où l'affluence des réfugiés français atteint son apogée. On peut lire[20] : « Il passe à Genève une quantité surprenante de pauvres Français réfugiés qui entrent par la porte Neuve et sortent par le lac. La plupart sont du Dauphiné. Il en entre jusqu'à trois cent cinquante par jour ; les 16, 17 et 18 août il en est entré huit cents de compte fait ».

On les retrouve pour la plupart à Neuchâtel quelques années plus tard. Seuls quelques-uns manifestent le souhait de quitter la ville, c'est le cas de Catherine Odon et de sa sœur Ève. Quelques-uns encore seront assistés à La Chaux-de-Fonds, à Schaffhouse. Et enfin seules Jeanne et Isabelle de Grégoire seront recensées à Berlin en 1698.

Le site précité relève les noms suivants : de Grégoire de Bouchet ; Audon/Odon (Oddou/Oddoul) ; Bernard ; Brunet ; Bret ; Garcin ; Guérin ; Isnard ; Martin ; Martine ; Morand ; Reuland ; Rinlan ; Roulard ; Sibourt.

Le duc de Savoie Victor-Amédée II, aidé par des protestants, cherche, en 1692, à s'emparer de la région ; en août, le village voisin de Veynes est ravagé ; il est probable que Montmaur souffre également ; la résistance dans la région est animée par Philis de La Charce, une femme appelée dont l'importance est toutefois controversée.

Mission au Québec

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Balthazar-Annibal-Alexis Flotte de la Frédière (la Frédière est un hameau de Montmaur) part en 1665 au Québec avec une troupe assez importante pour le compte du roi de France ; cette mission l'oblige à se convertir sur place au catholicisme ; il se comporte de façon avide et brutale, mais cependant deux lacs canadiens portent son nom.

Benjamin Sulte[21] le décrit en ces termes : « Déjà disgracié par la perte d'un œil, il cachait sous cet extérieur repoussant une âme asservie aux passions les plus avilissantes. Avare, fourbe, tyrannique et débauché, non seulement il faisait avec les sauvages la traite de l'eau-de-vie, mais encore il les trompait sur la qualité de sa marchandise par des emprunts trop généreux aux vertus de l'inépuisable fleuve Saint-Laurent ».

Voici comment Balthazar traite un cultivateur qui avait eu l'audace de lui reprocher d'avoir piétiné son champ : « Un matin un colon nommé Demers était en train de biner son champ quand il vit un homme, fusil en main, allant à grands pas à travers son blé à demi levé. « Ne bougez plus, arrêtez », cria-t-il avec un ton de remontrance ; mais l'homme n'y prêta pas attention. « Pourquoi abîmez vous le blé d'un pauvre homme ? » cria le cultivateur outragé. « Si je savais qui vous êtes, j'irais me plaindre de vous. A qui iriez vous vous plaindre ? » demanda l'homme, qui revint sur ses pas au milieu du blé, et interpella Demers, « Vous êtes un gredin, et je vais vous rosser. Le gredin, c'est vous », rétorqua Demers, « et gardez vos coups pour vos chiens ». L'homme se dirigea vers lui avec rage afin d'exécuter sa menace. Demers prit le fusil qu'il avait emmené avec lui selon la coutume de l'époque et avançant à la rencontre de son adversaire reconnu La Frédière, le commandant. Sur ce, il s'enfuit. La Frédière envoya alors des soldats pour arrêter Demers, le jeta en prison, le mit aux fers, et le lendemain le soumit au supplice du cheval de bois, avec un poids de 60 livres attaché à chaque pied. Il répéta la torture un jour ou deux après et ensuite laissa sa victime aller disant « Si je vous avais attrapé quand j'étais dans votre blé, je vous aurais battu comme plâtre ». »

Ajoutons à cela des mœurs déplorables, décrites ainsi par Benjamin Sulte : « Il était irréprimable en galanterie, et les femmes et les filles s'enfuyaient de terreur devant le pholyphemus militaire. Il jeta son dévolu sur Anne Thomas, la jeune femme du charpentier Claude Jodoin. Le problème c'est que le mari était très prévenant et laissait rarement sa femme seule de telle sorte que le Major était incapable de trouver l'occasion de la rencontrer seule. Une nouvelle fois il abusa de son autorité de gouverneur militaire et s'arrangea pour que Jodoin obtienne une corvée qui l'éloigne de la colonie durant trois mois. On ne sait si ses tentatives de séduction aboutirent mais lorsque les choses commencèrent à se savoir la communauté fut si outrée qu'elle décida de porter l'affaire devant le Conseil souverain ».

La Résistance

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En , avant même sa démobilisation, Antoine Mauduit loue le Château de Montmaur comme le lui a suggéré Gabriel Rosanvallon. Le château devient officiellement le siège de l'association « La Chaîne »[22] dont le nom a été choisi en hommage à Notre-Dame de la Salette. Mais sous la couverture d'un centre d'accueil pour prisonniers libérés ou évadés, Mauduit crée une véritable organisation de résistance active comprenant des personnes en situation irrégulière. Ainsi Montmaur devient l'un des premiers maquis de France. À partir de , le commandant Mauduit accueille aussi des militaires démobilisés de l'armée de l'armistice du 22 juin 1940 et des jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire en Allemagne (STO) instauré en .

C'est à Montmaur que Serge Klarsfeld, évadé, passe deux mois en compagnie de sa famille avant de rejoindre Nice, et dans le château que François Mitterrand séjourne de façon épisodique à la fin de 1942 et au début de 1943. Il aura l'occasion de connaître la vie rude des gardes forestiers car il sera hébergé pendant 21 jours par le garde Gaston Alleaume et sa femme Renée aux Sauvas.

Au château de Montmaur sont fabriqués des faux papiers et des plans d'évasion expédiés dans les camps grâce à un réseau très structuré. Mais l'action est beaucoup plus complexe. Montmaur c'est aussi une sorte d'école de cadres où l'on tente de penser l'après guerre dans un esprit de reconstruction individuelle morale, civique et patriotique, tout en se préparant aux combats de la Libération dont tous savent qu'ils seront très durs.

Enfin, dès octobre 1943, le commandant Mauduit participe au réseau de renseignements « Mathilda » qui prépare des parachutages. Plusieurs parachutages sont organisés dans la région de Montmaur, où même les enfants ont leur rôle à jouer : Un jour, un avion transportant des munitions à l'attention des maquisards dirigés par le Commandant Maudhuit, au lieu de lâcher sa cargaison en Dévoluy, le fit sur le plateau de Bure. Tout explosa en plein jour sous les yeux des enfants de l'école de Montmaur en promenade aux Sauvas. L'instituteur leur fit croire qu'il s'agissait d'un orage. Les enfants ne répliquèrent rien bien qu'il fasse grand beau temps ce jour-là… Malgré son vacarme, l'affaire ne fut jamais ébruitée (si tant est qu'elle pouvait l'être davantage !) et resta ignorée des Allemands.

Le commandant Mauduit est arrêté au Saix le 29 janvier 1944, et déporté. Il décède un mois après son retour de déportation en 1945. En 1949 un comité présidé par François Mitterrand réalise le vœu de Mauduit d'être enterré à Montmaur, sur la colline Sainte-Philomène. En 1986, une plaque commémorative est apposée sur le château. Depuis, une gerbe y est déposée chaque [23].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Georges Lesbros[24],[25]   Ancien employé

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 536 habitants[Note 3], en évolution de +4,08 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
553476443606679704718737718
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
675646653654662650657596523
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
487524560505461479437417397
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
364277229282311423496499519
2015 2020 2021 - - - - - -
515537536------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Le château.

Le château

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Le château de Montmaur a été bâti à partir du XIIIe siècle, il va évoluer et s'agrandir au fil des siècles. Cette bâtisse était dotée à chaque angle d'échauguettes qui seront remplacées en 1590 par quatre tours massives, dont deux sont encore intactes sur la partie sud. Cette propriété comprend dans son ensemble historique des bâtiments fermiers (écuries, étables, granges, forge, four à pain…), et une courtine située à l'ouest dans la partie appelé la Flamme. Ses grandes salles d'apparat (dont certaines font 150 m2 au sol) sont dotées de plafonds à la française et de cheminées en gypse d'époque Renaissance. L'intérieur est très riche en fresques, dont certaines remontent à la Renaissance et aux XVIIe et XVIIIe siècles, les colonnes en gypse de l'escalier d'honneur sont de styles dorique, ionique ou même corinthien.

Une des autres richesses artistiques du château est constituée par ses portes en noyer, celles-ci sont sculptées de nombreuses représentations en trompe-l'œil. À l'extérieur, le XIXe siècle a vu l'aménagement des jardins. Il a été racheté en 2006 par le département des Hautes-Alpes qui a engagé des travaux afin de pouvoir ouvrir sa visite au public ; depuis, il se visite de la fin du mois de juin aux Journées du patrimoine en septembre, des spectacles et expositions y étant également proposés[30]. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1988[31].

La tour sarrasine

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La chapelle Sainte-Philomène.

Des vestiges d'une tour de guet dite sarrasine (bien qu'aucunes preuves d'invasions ou de razzias soient rapportées pour ce territoire par les historiens) sont visibles sur la colline au-dessus du village. Elle complète un système défensif aujourd'hui presque disparu comme notamment des remparts autour du château.

Le vieux château

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Le premier bâtiment à vocation défensive de Montmaur, fut construit à 1 351 m. d'altitude au sommet de la montagne de la Coucherine au-dessus du village par la famille noble des Montauban au XIe siècle. La construction plus tard d'un nouveau château au contact de ses basses terres, sans doute pour des questions de commodités et de conforts, laissera ce premier bâtiment à l'abandon et à la ruine.

La chapelle Sainte-Philomène

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Isolée sur une petite butte entre le village et la route nationale, cette pittoresque chapelle est constituée des vestiges d'une ancienne église romane. L'édifice qui était en mauvais état a été transformé en chapelle au XIXe siècle, à la suite de la guérison miraculeuse d'une jeune fille percluse du village, Élisabeth Reynaud qui invoquait sainte Philomène pour sa guérison. De l'édifice primitif bâti sur les plans d'une croix latine reste le chœur et une abside. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques en 1948.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
De gueules à deux châteaux crénelés de quatre pièces surmontées de trois tourelles couvertes, celles du centre plus hautes, le tout d'or, ouvert et ajouré de sable, au chef d'or losangé de quatre pièces de gueules[32].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Maurice Gidon, « Montmaur, Montagne de Vène », sur Geol-Alp, (consulté le ).
  2. a et b Alp'Georisques, Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles - Commune de Montmaur - Rapport de présentation, Préfecture des Hautes-Alpes, , 86 p. (lire en ligne), p. 28-36
  3. Thierry Rosique, « La dernière phase glaciaire de la moyenne Durance (région de Gap à Sisteron): bilan des recherches, dernières conclusions chronologiques », Méditerranée, vol. 102, no 1,‎ , p. 25–36 (DOI 10.3406/medit.2004.3336, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Alp'Georisques, Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles - Commune de Montmaur - Rapport de présentation, Préfecture des Hautes-Alpes, , 86 p. (lire en ligne), p. 32-33
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Montmaur et La Faurie », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « La Faurie », sur la commune de La Faurie - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « La Faurie », sur la commune de La Faurie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  13. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gap », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Tableau historique des Hautes Alpes.
  18. Gérin-Ricard, Actes, p. 211.
  19. ibid, p. 213-214.
  20. Recueil manuscrit de Jacques Flournoy, cité dans Charles Weiss, Histoire des réfugiés protestants de France depuis la révocation de l'Édit de Nantes jusqu'à nos jours, Tome deuxième, Charpentier Ed., Paris, 1853.
  21. Benjamin Sulte, Le régiment de Carignan, in Mélanges Historiques, vol. 8, G. Ducharme Ed., Montréal, 1922, cité dans le site sur les hameaux de Montmaur.
  22. « ANTOINE MAUDUIT, LE RÉSISTANT MYSTIQUE », sur alpes-et-midi.fr (consulté le ).
  23. Le Dauphiné libéré, édition Hautes-Alpes, 24 août 2010, page 9
  24. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Château de Montmaur », sur hautes-alpes.fr, Conseil départemental des Hautes-Alpes (consulté le ).
  31. Notice no PA00080591, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Mairie de Montmaur », sur montmaur05.fr (consulté le ).

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Département des Hautes Alpes, L'atlas des paysages des Hautes Alpes - Les vallées des Buech, (lire en ligne)
    Description des paysages des vallées de Buëch avec une mise en exergue des dynamiques à l’œuvre afin de repérer les enjeux qui y sont associés.
  • « Plan Local d'Urbanisme de Montmaur - révision 2021 », sur Mairie de Montmaur, — Géologie du territoire de la commune
    Document de planification de l'urbanisme de la ville de Gap reposant sur les prévisions économiques et démographiques et établissant les principales orientations en matière d'opérations d'aménagement de règles d'occupation des sols,....
  • « Dossier complet commune de Montmaur », sur INSEE, — Statistiques sur la démographie, le logement, l'emploi, le niveau d'instruction au niveau de la commune.
  • Alp'Georisques, Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles - Commune de Montmaur - Rapport de présentation, Préfecture des Hautes-Alpes, , 86 p. (lire en ligne), p. 28-36
  • Maurice Gidon, « Montmaur, Montagne de Vène », sur Geol-Alp, (consulté le ) — Géologie du territoire de la commune

Articles connexes

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Liens externes

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