Château de La Boétie
Le château de La Boétie est une maison forte française implantée près de la route de Vitrac (D46), sur le territoire de la commune de Sarlat-la-Canéda, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Château de La Boétie | ||||
Château de La Boétie | ||||
Début construction | XVIe siècle | |||
---|---|---|---|---|
Destination actuelle | Propriété privée | |||
Protection | Inscrit MH (1948, 1998) | |||
Coordonnées | 44° 52′ 06″ nord, 1° 12′ 37″ est | |||
Pays | France | |||
Région historique | Périgord | |||
Région | Nouvelle-Aquitaine | |||
Département | Dordogne | |||
Commune | Sarlat-la-Canéda | |||
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France
| ||||
modifier |
Localisation
modifierDans le Périgord noir, au sud-est du département de la Dordogne, le château de La Boétie est situé sur le territoire de la commune de Sarlat-la-Canéda.
Historique
modifierLes Boyt sont des marchands et bourgeois de Sarlat.
Le /1452, Guillaume Boyt ou Boytia (mort en 1467), grand-père d'Étienne de La Boétie, achète de Guillaume et P. Polhi, père et fils, le moulin de Cluzel, appelé depuis moulin de La Boytie, terre mouvante de l'évêque de Sarlat[1]. Il paie en 1466 et 1467 au receveur de l'évêché de Sarlat dix deniers de cens pour les Places au lieu-dit à La Boétie. Il fonde à une date inconnue la chapellenie de La Boétie dans l'église Sainte-Marie de Sarlat. Son fils Raymond Boyt (mort avant 1499) se marie à Hélène de Verdon (morte après 1502). C'est probablement lui qui construit le premier château.
Antoine, fils de Raymond, est le premier à prendre le nom de La Boétie. Il est licencié ès lois, lieutenant particulier du sénéchal du Périgord au siège de Sarlat et bailliage de Domme, marié à Philippe de Calvimont, fille de Jean de Calvimont, seigneur de Lherm, président au parlement de Bordeaux. Il meurt après 1540. Son fils, Étienne de La Boétie nait à Sarlat en 1530[2].
Étienne de La Boétie passe ses premières années au château. Il devient conseiller du roi en sa cour du Parlement de Bordeaux. Il meurt le . Sa sœur, Anne, hérite du château. Elle est mariée avec Jean Le Bigot, écuyer, seigneur de Saint-Quentin et transmet le château à son fils, Berthomieu Le Bigot.
Le château est incendié en 1589 par les protestants. Il est reconstruit aussitôt, mais le plan et l'élévation ont été repris pour le nouveau château. Léonard Selves, marchand bourgeois de Sarlat vivant en 1580, écrit dans son livre de raison : « Sa destruction explique que l'édifice a été rebâti à la hâte et dans des conditions détestables de solidité »[3]. Sa sœur hérite du château. Elle est mariée avec Jacques de Roffignac, écuyer, seigneur du Fresnoy. Ils ont deux enfants : Gabriel, seigneur de Marzac, et Gabrielle. Gabrielle de Roffignac se marie le avec Jean de Carbonnier, écuyer.
Le château est acheté aux Roffignac par les Veyssières de Puylebreuil[4],[5],[6]. Il passe ensuite aux Monzie de Lasserre, aux Philopald, aux Bigot puis à la famille de Gérard du Barry.
Le château est inscrit au titre des monuments historiques le . La terrasse du château, le pigeonnier, le moulin et son bief sont inscrits au titre des monuments historiques le [7].
Description
modifierLa maison forte a un plan rectangulaire avec une maçonnerie rustique et un toit à deux pentes recouvert partiellement de lauzes. Les cheminées sortent des murs pignons. Une tour d'escalier ronde est au centre de la façade sud, mais la porte a été obstruée. L'entrée se fait par une porte ordinaire placée sur la façade nord. Une seconde tour ronde a été placée contre la façade nord.
Références
modifier- Archives de la famille La Boétie, p. 243-244 (lire en ligne)
- Œuvres complètes de La Boétie publiées avec notice biographique, variantes, notes et index par Paul Bonnefon, Bordeaux/Paris, 1892, p. 388 (lire en ligne)
- Chroniques de Jean Tarde, p. 309-310 note 3 : Le 23 juin 1590, Jean de Vassal de Tourrette, archidiacre de Sarlat, entre dans la ville pour la Ligue. Puis il va au château de La Boétie pour le mettre hors de défense car il avait été dit que les protestants de Domme voulaient y loger (lire en ligne), p. 388-389 note X (lire en ligne).
- Société historique et archéologique du Périgord, Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, (lire en ligne), p. 30, 91.
- Gaston de Gérard du Barry, « Communication séance di 1er décembre 1881 », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1882, p. 29-30 (lire en ligne)
- A. Dujarric-Descombes, « Réponse à M. Gaston de Gérard », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1882, p. 90-92 (lire en ligne)
- « Château de la Boëtie », notice no PA00082922, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Gaston de Gérard du Barry, « Diverses occupations de la ville de Sarlat pendant la Ligue », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1875, tome 2, p. 180-181 (lire en ligne)
- Gaston de Gérard du Barry, « Archives sur la famille La Boëtie », dans Archives historiques de la Gironde, 1874, tome XV, p. 241-259 (lire en ligne)
- A. Dujarric-Descombes, « Le nom et les armes de La Boëtie », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1881, tome 8, p. 332-334 (lire en ligne)
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, p. 40, Éditions Sud Ouest, Bordeaux, 1996, (ISBN 2-87901-221-X)
- Jean-Marie Bélingard, Le Périgord des maisons fortes, Pilote 24, Périgueux, 1999, p. 125, 138,139, (ISBN 978-2-912347-03-9)
Articles connexes
modifier- Liste des châteaux et demeures de la Dordogne
- Liste des monuments historiques de l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda
- Maison de La Boétie
Liens externes
modifier- Ressource relative à l'architecture :