Château de Joyeux
Le château de Joyeux est un château situé à Joyeux dans le département français de l'Ain, en France[1]. Il est classé au titre des monuments historiques depuis 2009.
Destination initiale |
Résidence |
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Destination actuelle |
Résidence |
Architecte | |
Construction |
1897-1902 |
Propriétaire |
Propriété privée |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Site web |
Département | |
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Commune |
Coordonnées |
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Histoire
modifierLe château fut construit à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle par Georges Meillet-Montessuy[1] (industriel de la soie), propriétaire à la fin du XVIIIe siècle, de La Sathonette à Saint-Maurice-de-Beynost[2]. Construit à l'initiative de Georges de Meillet-Montessuy, sa conception fut un travail conjoint entre l'architecte paysagiste Henri Duchêne et Fernande Eynard, épouse de Georges de Meillet-Montessuy[1]. Le château est l'unique travail architectural d'Henri Duchêne[1] relatif au bâti. Les parterres nord et sud ont été dessinés et aménagés par Achille Duchêne dans les années 1920[1].
L’originalité du château de Joyeux est d’avoir été conçu par un paysagiste. L’une de ses priorités fut de créer des espaces intérieurs harmonieux en utilisant sa maîtrise des formes et des volumes.
Les innovations de ce début du XXe siècle ne sont pas mises de côté : la charpente en métal, le chauffage central à vapeur et les salles de bains en témoignent. Enfin, le nombre conséquent de fenêtres et leur grande taille dénotent aussi d’une volonté de valoriser la lumière et les extérieurs.
Le château est pensé pour projeter votre regard vers le lointain.
La propriété qui fait 200 hectares (dont 15 aménagés)[3] fut transmise à l'épouse de Georges Meillet-Montessuy, à la mort de celui-ci (il n'avait pas d'enfant)[3]. Quand celle-ci décéda en 1938, sa nièce la marquise de Barbentane hérita du domaine[3].
XXIe siècle
modifierC'est la belle-fille de la marquise de Barbentane, Marie-France de Barbentane, qui habite le château[3]. Les dépendances ainsi qu'une maison du domaine accueillent trois gîtes[3].
L'édifice est par ailleurs classé au titre des monuments historiques en 2009[1] ; ceci inclut le château lui-même, certains intérieurs et le jardin extérieur.
En 2012, la paysagiste Frédérique Tezenas du Montcel obtient le Prix rhônalpin du patrimoine pour son travail d'aménagement des 15 hectares du parc du château de Joyeux[4].
L'entretien de ce trésor patrimonial est assuré en partie par la réalisation d'évènements, l'accueil dans les gites et chambres d'hôtes et l'activité piscicole du domaine.
Le château est ouvert au public à l'occasion des Journées du Patrimoine. Durant l'année, les visites guidées de l'intérieur du château, du parc et des terrasses sont possibles sur réservation pour les groupes à partir de 10 personnes.
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Vue du château.
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Façade principale du château.
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Vue d'un jardin du château.
Pisciculture
modifierDans ce pays unique de mille et un étangs, la pêche est reine depuis le XIIe siècle, lorsque des moines commencèrent à élever la carpe.
Aujourd’hui, la Dombes compte environ mille deux cents étangs pour une surface de plus de 10 000 hectares d’eau.
Les sols de ce plateau argileux permettent de retenir l'eau de pluie.
Ces étangs sont exploités selon un cycle traditionnel où s’enchainent trois ans « d’évolage » et un an « d'assec » .
Pendant l'’évolage, l’étang est pêché, puis rempoissonné tous les ans. Pendant l’assec, l’étang est cultivé en céréales.
Cette pratique permet de minéraliser et d’enrichir le sol créant ainsi un milieu naturellement propice au développement de plancton et donc aux poissons et anatidés.
Les étangs sont vidés les uns après les autres. On dit qu'ils fonctionnent en chaînes. Ainsi, aucune eau n'est perdue.
La pisciculture en Dombes est une polyculture traditionnelle où la carpe domine avec en moyenne 60 % de carpes, 10 % de tanches, 25 % de poissons blancs (gardons et rotengles) et 5 % de carnassiers (brochets, sandres, black bass).
La Dombes est la première région piscicole française avec 2000 tonnes de production annuelle. Celle-ci est majoritairement destinée au repeuplement des lacs et rivières et à la consommation. Le poisson est de plus en plus travaillé sous forme élaborée : gougeonnette, filets ou mousses de carpe, quenelles etc.
La dynamique de la filière est assurée par l’APPED (Association de Promotion du Poisson des Etangs de la Dombes) qui travaille au développement des bonnes pratiques et à la promotion. L’APPED est garante du cahier des charges Poissons de Dombes ©
L’exploitation piscicole du château de Joyeux s’inscrit dans cette culture ancestrale et néanmoins résolument tournée vers l’avenir s’investissant dans la dynamique de la filière et respectant ses us et coutumes.
A Joyeux, nous produisons entre 30 et 50 tonnes de poisson par an dans une vingtaine d’étangs et une quinzaine de bassins. Notre pisciculture est extensive et respectueuse de l’environnement.
L’eau est le bien le plus précieux de notre écosystème et nous veillons méticuleusement à la préserver. La Dombes est un plateau, la pluie est par conséquent la seule ressource en eau des étangs. C’est aussi un gage de qualité !
Nous serons heureux de partager notre passion pour la pisciculture dombiste à l’occasion de votre venue à Joyeux dans le cadre d'un atelier conçu sur mesure !
Apiculture
modifierLe château compte un rucher de quinze ruches exploitées par Graines d'Abeille.
Il y a toujours eu des ruches à Joyeux, les abeilles se régalent entre autres, des pollens d’acacia et de sarrasin. Les fleurs d'acacia donnent un miel onctueux et parfumé.
Le sarrasin, hybride de seigle et d’orge, est une céréale ancienne redécouverte récemment. Il ne demande aucun intrant (désherbants, insecticides, engrais…) et fleurit tout l’été. Le miel de sarrasin est très parfumé et a une couleur ambrée. Cette culture est aussi très bénéfique à la faune. Faisans, canards et sarcelles se régalent de cette petite graine.
Nous faisons désormais confiance à la société Graine d’Abeilles pour faire perdurer notre tradition apicole en y ajoutant une approche pédagogique.
Graines d'Abeille, est une entreprise agricole familiale créée par un apiculteur et une ingénieure écologue. Ils travaillent au développement d’un cheptel et d’une production de miel en campagne et en ville.
Lors de vos événements au château de Joyeux, nous vous proposons un atelier découverte de notre activité apicole.
Références
modifier- « Domaine du château de Joyeux », notice no PA01000022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN 2-907656-27-9), p. 172.
- Isabelle Brione, « À Joyeux, un parc de 15 hectares », Le Progrès, , p. 51 (édition de l'Ain).
- Isabelle Brione, « « Paysagiste du patrimoine », c'est un vrai métier », Le Progrès, , p. 51 (édition de l'Ain).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à l'architecture :