Château de Glane
Le château de Glane est un château français implanté sur la commune de Coulaures, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Château de Glane | ||||
Le château de Glane vu depuis le sud-sud-ouest. | ||||
Type | Château | |||
---|---|---|---|---|
Début construction | XVe siècle | |||
Fin construction | XVIIe siècle | |||
Propriétaire initial | Famille Reynier, maîtres de forges | |||
Propriétaire actuel | Françoise et Gérard Prieto | |||
Destination actuelle | Propriété privée | |||
Protection | Inscrit MH (1988) | |||
Coordonnées | 45° 19′ 53″ nord, 0° 57′ 08″ est | |||
Pays | France | |||
Région historique | Périgord | |||
Région administrative | Nouvelle-Aquitaine | |||
Département | Dordogne | |||
Commune | Coulaures | |||
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France
| ||||
modifier |
Édifié du XVe au XVIIe siècle, il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques depuis le premier février 1988.
Localisation
modifierLe château de Glane se situe en Périgord central, dans le quart nord-est du département de la Dordogne. sur la commune de Coulaures, au 337 route de la Source de Glane, en bordure de la route départementale 73 et au bord de l'Isle.
Présentation
modifierLe château a fait l'objet d'une protection partielle au titre des monuments historiques. Ses façades et toitures, ainsi que la clôture de la cour intérieure, ont en effet été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [1],[Note 1].
C'est une propriété privée qui ne se visite plus, même lors des Journées du patrimoine, depuis son achat par les Prieto le 10 juin 2020.
Architecture et histoire
modifierConnu dès le XIVe siècle, le château de Glane actuel est bâti aux XVe et XVIIe siècles et était initialement entouré de fossés en eau[1].
Il présente un logis auquel deux ailes perpendiculaires ont été accolées vers l'est, reliées entre elles, à l'opposé du logis, par un mur fermant le tout et délimitant une cour intérieure rectangulaire[1].
L'ensemble a un aspect défensif, avec quatre tours circulaires munies de meurtrières et de bouches à feu aux quatre angles.
Il appartient, au XIVe siècle, à la famille Reynier maîtres de forges, dont les alliances avec les plus grandes maisons du Périgord, du Limousin et de l’Aunis, lui reconnaissent une ascendance royale.
Au XVe siècle, son plus ancien propriétaire, Alain Reynier, seigneur de Pradeille, de Glane et d'Antissac, fait ajouter au vieux repaire noble, un corps de logis.
Vers 1620, François-Pierre Reynier, seigneur de Glane, époux de Louise de la Faye de la Martinie[2] transforme le domaine par la création de deux ailes en retour d’équerre, délimitant une cour intérieure fermée à l’Est par un mur autrefois fortifié, flanquée de quatre tours avec pont-levis et fossés. La Tour Sud-Ouest a conservé à l‘étage une coupole[1].
Marie Reynier de Glane, fille de François Pierre Reynier, écuyer seigneur de Glane et de Louise de la Faye de la Martinie, épouse en 1655[3], au château de Glane, Pierre de Siorac de la Guionie, de la paroisse de Lempzours. De cette union, ils auront un fils prénommé Yvon. Mais Marie Reynier de Glane, veuve peu de temps après la naissance de ce fils, revient à Glane, le manoir de la Guionie étant en partie incendié[4].
Yvon de Siorac de la Guionie épouse en 1677 Foy de la Faye de la Martinie de Chardeuil, petite nièce de Louise de la Faye de la Martinie.
En 1784, Charles Reynier de Glane épouse Catherine de Rossignol des Combiers. Veuve de Charles en 1793, elle épouse quatre ans plus tard en deuxièmes noces Jean Baptiste Auguste de Malet de la Jorie et apporte à ce dernier le château de Glane[5],[6].
C'est en 1960, que Madame Renée, Marie, Annick Veau de Lanouvelle, née du Temple de Rougement et descendante directe des Malet de la Jorie[Note 2], arrière-petite-fille d'Yrieix de Malet, vend le château de Glane.
Après plus de six siècles de possession, le château de Glane est donc sorti de cette famille. Le docteur Labregère s’en porte acquéreur et en tirera essentiellement un bénéfice agricole durant huit ans.
Suivant acte notarié en 1970, il le revend à Mme Leroy née Devos qui, après une division parcellaire, revend le château en 1973 par le biais de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) à M. et Mme André Ross, ambassadeur[7] qui s'en portent acquéreurs[8].
Jean Froment Meurice en hérite en 2019 et le cède le 10 juin 2020 à Françoise Pleinecassagne et Gérard Prieto qui s'y installent après leur départ de leur propriété de Querbes à Séverac d'Aveyron. Dès leur arrivée, ils interdisent les visites lors des Journées du patrimoine. Ils y ont entrepris des travaux sans aucune autorisation des Monuments historiques, dénaturant gravement l'aspect du parc, modifiant les intérieurs ainsi que les rives de l'Isle bordant le parc à l'Anglaise[réf. nécessaire]. Des procès-verbaux ont été rédigés par l'administration et la préfecture de Dordogne le 26/10/2022[réf. nécessaire].
Galerie de photos
modifier-
Le logis et la tour sud-ouest.
-
La tour nord-ouest et le logis.
-
La façade ouest du château.
-
La tour d'angle sud-ouest.
-
La tour d'angle sud-est.
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Annie Herguido, Coulaures entre causse et rivières du Périgord, Éditions du Roc de Bourzac, 2009. Ouvrage réédité à l’occasion du salon du livre régional d’ et préfacé par Corinne Ducrocq, maire de Coulaures (ISBN 978-2-87624-136-7).
- [PDF] Comte de Saint-Saud, « Lempzoux. Le sieur de Siaurac sieur de Lagyonie », Rôles des Bans et Arrières-Bans de la Noblesse de 1689 à 1692, Bordeaux, Féret et Fils, 1930, p. 128.
- [PDF] « Le château de Glane à Coulaures », Bulletin de la société historique et archéologique du Pégigord, 2010
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3), p. 375Coulaures : Conti ; Cousse (La) ; Cros-de-Vuriac (Le) ; Glane Partie du XVe siècle dans un manoir
- [PDF] S.U.V : Servitudes d'utilité publique de la communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord .
- Conservation du patrimoine culturel : monuments historiques : Château de Glane, Arrêté du ,
- Conservation du patrimoine culturel : monuments historiques : Château de Glane (moyen âge), arrêté du .
- Coulaures, le village périgourdin aux cinq châteaux où il faut s’arrêter,
- Centre de recherche sur l’histoire des familles : Coulaures, Année 1883. Actes divers : Échange, Baïl pour métayage - 35508 - MALET ( Propriétaire)
- De la Chenaye-Desbois et Badier, « Branche des Seigneurs du Chauffour & de Sourzac, Malet de la Jorie », Dictionnaire de la Noblesse , tome XVIIe, troisième édition, Paris, imprimerie de H. Schoutleer, 53 rue des Trois-Visages, p. 29-30
Liens externes
modifier
- Ressource relative à l'architecture :
Notes et références
modifierNotes
modifier- Emmanuel Payen architecte des bâtiments de France avait émis, le (selon le dossier de recensement), un avis favorable à l’inscription du château sur l’inventaire supplémentaire, en indiquant « qu’en tout état de cause cette mesure devrait conduire le propriétaire à démolir les appentis élevés malencontreusement à l’extérieur des ailes Nord et Sud » Emmanuel Payen s’est tué accidentellement dans l’exercice de ses fonctions, le 9 janvier1996. Déclarations de Philippe Douste-Blazy, ministre de la Culture, le .
- Sa grand-mère, Madeleine de Malet de la Jorie, lui offrit son château de Coussaures[Quoi ?] à l'occasion de son mariage
Références
modifier- « Château de Glane », notice no PA00082503, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le .
- Généalogie ascendante de Louise de la Faye-la-Martinie.
- Les amis de la Guionie.
- le château de la Guionie, situé à Lempzours.
- [PDF] De Malet, Seigneurs de La Jorie, La Garde, Doussac, Glane, etc. : Notice généalogique.
- Malet De La Jorie, Armoiries.
- Biographie André Ross, sur www.whoswho.fr/.
- [PDF] Anne-Marie-Cestac, Sortie du 19 juin 2010 : « entre causse et rivières », p. 409-410, Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, Tome CXXXVII, 2010.