Château de Courances

château à Courances (Essonne)

Le château de Courances, situé sur la commune de Courances à 47 kilomètres au sud-est de Paris dans le Gâtinais français et le département de l'Essonne en Île-de-France, est classé monument historique depuis le [1].

Château de Courances
Image illustrative de l’article Château de Courances
La façade côté cour.
Période ou style Renaissance
Type Château
Début construction 1622
Fin construction 1630
Propriétaire initial Claude Gallard
Destination initiale Habitation
Propriétaire actuel Famille de Ganay
Protection Logo monument historique Classé MH (1983)
Logo affichant deux demies silhouettes d'arbre Jardin remarquable
Coordonnées 48° 26′ 28″ nord, 2° 28′ 10″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Hurepoix
Région Île-de-France
Département Essonne
Commune Courances
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Courances
Géolocalisation sur la carte : Essonne
(Voir situation sur carte : Essonne)
Château de Courances
Site web http://www.courances.net

Historique

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En 1552, Côme Clausse, notaire et secrétaire du Roi, acquiert de la famille Lapite un logis seigneurial situé à Courances, à l'extrémité ouest de la forêt de Fontainebleau.

À sa mort, en 1558, la terre est attribuée à son fils cadet Pierre, secrétaire de la chambre des Comptes, puis à son petit-fils François, qui la cède en 1622 à Claude Gallard, notaire et secrétaire du Roi.

Pendant la Première Guerre mondiale, le château accueille un hôpital de 80 lits, l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) n°21[2].

Architecture

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C'est sans doute Claude Gallard qui fait construire un château de plan « en H » élevé sur une plateforme quadrangulaire entourée de douves, connu par des gravures d'Israël Henriet et Israël Silvestre (vers 1650).

Au XVIIIe siècle, le château est mis au goût du jour d'abord par Anne-Catherine Gallard, veuve de Nicolas Potier de Novion, qui ouvre la cour d'honneur en faisant démolir le mur et le portique d'entrée, puis par sa petite-fille Léontine-Philippine de Novion et son époux Aymar de Nicolay, président de la Chambre des comptes de Paris, qui modernisent le château (1775-1777) en faisant ouvrir de nouvelles baies et en faisant ajouter un vaste fronton sur chaque façade.

Passé à leur fils Théodore de Nicolaï, pair de France, le château est abandonné après la Révolution de 1830, puis vendu par ses enfants en 1872 au banquier berlinois le baron Samuel de Haber. C'est pour ce dernier que l'architecte Hippolyte Destailleur entreprend alors la restauration du château dans le style Louis XIII.

La campagne de travaux menée de 1873 à 1884 fait apparaître la brique par la suppression des crépis, exhausse les combles des pavillons, ajoute sur les toitures des ornements en zinc.

L'escalier d'apparat intérieur en forme de fer à cheval est démoli et des degrés monumentaux inspirés de celui du château de Fontainebleau sont plaqués sur chacune des façades.

Une nouvelle aile, à comble brisé, est élevée sur l'emplacement des anciennes cuisines pour abriter les appartements de maître et reliée par une galerie à l'aile ancienne.

Destailleur édifie également de nouveaux communs, qui seront détruits en 1976 par un incendie.

En 2010, ses lucarnes des années 1950 ont été restituées[3].

Le parc

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Le parc de 75 hectares, considéré comme l'un des plus beaux de France, a été commencé au XVIe siècle par les Clausse et achevé par les Gallard au milieu du XVIIe siècle. C'est de cette époque que datent l'allée d'honneur entre deux canaux et la grande perspective dans l'axe du château, avec ses canaux et ses bassins, dont un long canal de 248 toises, des « nappes » et une « salle d'eau ».

Au XVIIe siècle, la marquise de Novion ajoute le miroir d'eau.

En 1873, Destailleur redessine le parc à l'anglaise.

La marquise Jean de Ganay, petite-fille du baron de Haber, fait rétablir un dessin à la française avec l'aide du paysagiste Achille Duchêne. Elle crée notamment le bassin du fer à cheval et la fontaine d'Aréthuse, surmontée d'une nymphe en marbre sculptée en 1711 par Claude Poirier (1656-1729) pour le parc de Marly (la statue est acquise en 2005 par le musée du Louvre). En 1930, elle crée un jardin « anglo-japonais ».

Les jardins de Courance — sans « s » final — sont décrits par Ernest de Ganay dans Beaux Jardins de France[4], dédié à Lucien Corpechot. Le parc du château est labellisé « jardin remarquable »[5].

Courances au cinéma

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En 1962, Henri Decoin utilisa le château pour en faire la résidence de Mazarin et de sa maîtresse Anne d'Autriche dans son film Le Masque de Fer avec Jean Marais.

Le film Molière (2007) de Laurent Tirard a été en bonne partie tourné au château.

En mai 2015, une partie du tournage de l'épisode Le Noyé du Grand Canal de la série télévisée française Nicolas Le Floch se déroule le long du bassin de château.

Au printemps 2016, le tournage du film Le Sens de la fête est effectué en partie dans le parc et le château de Courances[6].

L'épisode 4 de la partie 3 de Lupin, sorti en octobre 2023 sur Netflix, a été en partie tournée au cĥateau de Courances, qui y est cependant présenté comme étant le château de Thoiry.

Galerie

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Notes et références

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  1. Notice no PA00087871, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 p. (ISBN 978-2-9538890-8-6), p. 35
  3. Claire Bommelaer, « Courances retrouve son "état d'origine"… ou presque », Le Figaro, 27 août 2010.
  4. Plon, 1950, p. 1113 à 1116).
  5. Fiche du parc du château de Courances sur le site du comité des parcs et jardins de France. Consulté le 19/11/2012.
  6. Grégory Plouviez (avec C.CH.), « Essonne : le château de Courances, prestigieux décor du film « Le Sens de la fête » », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • Philippe Cusset (textes et photographies) et Joël Jacquet (photographies), L'Essonne des châteaux, (OCLC 463863774)
  • Valentine De Ganay et Laurent Lebon, Courances, Flammarion, , 255 p.

Articles connexes

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Liens externes

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