Château de Beauclair

château français situé à Morville-en-Beauce

Le château de Beauclair est un château situé à Morville-en-Beauce, dans le département du Loiret, en France.

Château de Beauclair
Présentation
Type
Construction
1780
Commanditaire
comte René Charles François de La Tour du Pin Chambly de La Charce
Propriétaire
propriété privée
Localisation
Localisation
Altitude
127 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte

Géographie

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Le château de Beauclair est situé sur la commune de Morville-en-Beauce (Loiret), au lieu-dit Bezonville, au nord du bourg, à 127 mètres d'altitude, le long de la route menant à Thignonville, dans la région naturelle de la Beauce[1].

Histoire

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Le château de Beauclair s'élève à l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine. Jacques de La Barre, seigneur d'Arbouville et gentilhomme ordinaire de la Maison du Roi, cède cette terre en 1558 à Claude Bourdin[2], contrôleur des écuries du roi Henri II. Sa fille Élisabeth épouse Édouard Le Coigneux, conseiller au Parlement de Rouen. Ils héritent du fief de Bezonville, qui passe ensuite par mariage chez les comtes de Chambly[3], également comtes de Bosmont. La fille du dernier comte de Chambly, Jacqueline-Louise, héritière de sa maison, épouse en 1741 le comte René-François-André de La Tour du Pin La Charce[4]. Une clause du contrat de mariage imposait que le fils aîné qui naîtrait de cette union relève le nom et les armes de la maison de Chambly. Ce fut fait par René-Charles-François de La Tour du Pin Chambly de La Charce, fils unique né en 1746[5]. Il est à l'origine des principales constructions actuelles du château de Beauclair. Il est guillotiné le 7 juillet 1794[6], mais son fils survivra heureusement à la Terreur révolutionnaire. Le château sera en partie incendié durant cette période[4].

Henry de la Tour du Pin Chambly de La Charce succède à son père guillotiné, et reconstruit les communs, écuries et ferme, dans un style italien, durant la Restauration. Son fils Berlion prend sa suite, puis le fils de celui-ci, prénommé Henry (comme son grand-père), en 1866. Henry n'ayant pas d'enfant, son frère Humbert lui succède au château de Beauclair. Leur sœur épouse Aynard de Clermont-Tonnerre, fils du duc Gaspard de Clermont-Tonnerre, général et ministre durant la Restauration. Aynard de Clermont-Tonnerre deviendra lui aussi général, et décèdera à Bezonville en 1884. Leur fille Gabrielle de Clermont-Tonnerre hérite de la propriété en 1903. Elle avait épousé en 1883 Humbert Hadelin, marquis de La Tour du Pin-Gouvernet[7].

Le château se transmet ensuite chez les descendants de cette famille jusqu'en 2018 où, dans un état relativement dégradé, il est cédé au propriétaire actuel, qui entame alors une restauration d’envergure de l’ensemble du domaine.

Le 7 avril 2019 le château est victime d'un incendie, la toiture s'est entièrement embrasée et selon les pompiers, environ 300 mètres carrés sont brûlés[8],[9].

Fin 2022, la reconstruction (charpentes, ensemble des couvertures et façades) se termine, ainsi que la création des nouveaux jardins, à la française (côté Nord) et à l'anglaise (côté Sud) pour s'adapter à l'architecture du monument, sous la direction du propriétaire.

Architecture

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Le château de Beauclair se présente en un plan symétrique, composé d'un corps central encadré par deux ailes de part et d'autre. La façade Nord se distingue par quatre avancées, tandis que la façade Sud est d'une grande sobriété. Si la façade Nord semble avoir cet aspect dès 1780, lorsqu'elle est érigée à la demande du comte de La Tour du Pin Chambly de la Charce, la façade Sud a été légèrement simplifiée après l'incendie qui ravagea le château durant la Révolution.

Les communs, ferme, écuries, orangerie et granges datent de la Restauration. Ils ont été érigés vers 1820, et présentent une influence architecturale nettement italienne.

Anecdote

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Le château a été un lieu de résidence régulier du chanteur français Johnny Hallyday à la fin des années 1960 et au début des années 1970, un musicien de son groupe le louant au propriétaire pour que la star, alors très sollicitée, puisse y travailler ses albums en toute tranquillité. Un studio d'enregistrement avait ainsi été installé dans une des dépendances (le colombier). Y furent travaillées, entre autres, les chansons Que je t'aime, Jésus-Christ, La Musique que j'aime.[réf. nécessaire]

Galerie de portraits

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Notes et références

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  1. Coordonnées et positionnement géographique sur le Géoportail
  2. « Minutes et répertoires du notaire Germain TRONSON, 17 novembre 1598 - 29 décembre 1657 (étude I). Inventaire après décès de Claude Bourdin, écuyer, sieur de Bezonville et de Genouilly, rue du Cimetière, paroisse Saint-André-des-Arts. », sur francearchives.fr, FranceArchives. Portail national des archives. Service interministériel des Archives de France, (consulté le ).
  3. Jean-Baptiste Charles Patron, Recherches historiques sur l’Orléanais : essai sur l'histoire, l'archéologie, la statistique des villes, villages, hameaux, églises, chapelles, châteaux forts, abbaye, hôpitaux, institutions de l'Orléanais proprement dit depuis l'époque Celtique jusqu'à nos jours, t. 2, Paris, A. Gatineau, , 621 p. (OCLC 832080625, lire en ligne), p. 392-393.
  4. a et b Jean-Baptiste Charles Patron, Département du Loiret : dictionnaire des communes, Paris, Comédit, coll. « Monographies villes et village », , 586 p. (ISBN 2-909112-01-2, EAN 978-2909112015).
  5. vicomte Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et d'Europe,
  6. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc généralité de Montpellier, t. I, Paris, Félix Seguin, , 1132 p. (OCLC 218230672, lire en ligne), p. 310.
  7. Annuaire de la noblesse de France et d’Europe
  8. « Un incendie ravage la toiture d'un château à Morville-en-Beauce », sur France Bleu, (consulté le ).
  9. Centre France, « Fait divers - Un incendie s'est déclaré au château de Beauclair, à Morville-en-Beauce », sur larep.fr (consulté le ).

Voir aussi

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