Château de Baville

château à Saint-Chéron

Le château de Baville[Note 1] est un château français de style Louis XIII situé sur les communes de Saint-Chéron (le château, ses dépendances et ses deux parcs), une partie de l'enclos s'étend sur Breuillet et Breux-Jouy ( « bois du Boulay », partie nord-est du second parc) dans le département de l'Essonne et la région d'Île-de-France.

Château de Baville
Image illustrative de l’article Château de Baville
Période ou style Louis XIII
Type château
Architecte Michel Villedo
Début construction 1625
Fin construction 1677
Propriétaire initial Chrétien de Lamoignon
Destination initiale habitation
Propriétaire actuel Henri de Talhouët de Boishorand[1]
Destination actuelle habitation
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1990)
Coordonnées 48° 34′ 00″ nord, 2° 07′ 36″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Hurepoix
Région Île-de-France
Département Essonne
Commune Saint-Chéron, Breux-Jouy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Baville

Situation

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Localisation du château de Baville dans l'Essonne.

Histoire

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La terre de Basville est achetée en 1559 par Charles de Lamoignon (1514-1572).

À la place de l'ancien manoir seigneurial, son fils Chrétien de Lamoignon (1567-1636), conseiller au Parlement de Paris et qui terminera sa carrière comme président à mortier, fait édifier le château actuel entre 1625 et 1629 par Michel Villedo (1598-1667), maître-maçon de Louis XIII en 1629, dont c'est la première construction connue. Cette construction revient au commanditaire à la somme relativement raisonnable de 45 000 livres[2].

 
Schéma de la grande perspective classique des jardins du château de Basville.

Au Grand Siècle, la société la plus choisie fréquente ce domaine. Guillaume Ier de Lamoignon (1617-1677), marquis de Basville, dont Fléchier fera l'oraison funèbre[Note 2], est l'ami de Racine, La Fontaine, Madame de Sévigné, saint Vincent de Paul, Bourdaloue. C'est à Baville que Boileau compose plusieurs de ses œuvres[3].

Deux ailes en retour, sans doute prévues dans le plan initial[Note 3], sont construites en 1677 pour Chrétien-François Ier de Lamoignon (1644-1709), marquis de Basville, avocat général au Parlement de Paris, dans le respect du style originel. Les communs sont bâtis en 1769 pour Charles-François de Lamoignon, dans le respect du parti initial alors passablement suranné.

La famille de Lamoignon conserve la propriété du domaine jusqu'en 1791. Le château est acquis du marquis Rollin d'Ivry par Philippe Albert Joseph de Saulty, dit Pruvost de Saulty (1765-1833), receveur général du département de Seine-et-Oise et régent de la Banque de France en 1817, qui meurt au château le .

L'aile gauche est détruite au début du XIXe siècle, et les matériaux sont utilisés pour construire une orangerie derrière l'aile droite. Elle contenait une très riche bibliothèque, actuellement conservée au British Museum[réf. nécessaire].

En 1816, les jardins à la française sont remplacés par des jardins à l'anglaise avant d'être rétablis à la fin du XIXe siècle, peut-être par Henri et Achille Duchêne[4].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est utilisé comme internat pour le lycée Saint-Louis-de-Gonzague[5].

Le château est utilisé comme lieu de tournage pour la série L'Internat, diffusé en 2009 sur M6.

Architecture

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Le corps de logis principal, qui constitue le fond de la cour d'honneur, comporte deux étages à plusieurs corps sur le même alignement. Le corps central est surmonté d'un fronton et flanqué de deux ailes latérales moins hautes terminées par des pavillons en saillies. Les bâtiments sont à chaînage en pierre blanche, parements de briques rouges et toiture en ardoises bleues. L'ensemble est caractéristique de la première moitié du XVIIe siècle par la division des bâtiments en plusieurs corps, le remplissage en brique d'une structure en pierre, seul le corps central étant entièrement en pierre.

Protection

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  • Le château, toutes ses dépendances, les deux parcs clos de murs et leurs fabriques (cad. A 82, 83, 107, 109 à 113) sont inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [6].

Notes et références

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  1. ou, plus correctement, Bâville, car le nom s'écrivait jadis Basville
  2. On y trouve ce passage : « Que ne puis-je vous le représenter tel qu'il était, lorsque après un long et pénible travail, loin du bruit de la ville et du tumulte des affaires, il allait se décharger du poids de sa dignité, et jouir d'un noble repos dans sa retraite de Basville ! Vous le verriez tantôt s'adonnant aux plaisirs innocents de l'agriculture, élevant son esprit aux choses invisibles de Dieu par les merveilles visibles de la nature ; tantôt méditant ces éloquents et graves discours qui enseignaient et qui inspiraient tous les ans la justice, et dans lesquels, formant l'idée d'un homme de bien, il se décrivait lui-même sans y penser ; tantôt accommodant les différends que la discorde, la jalousie ou le mauvais conseil font naître parmi les habitants de la campagne ; plus content en lui-même, et peut-être plus grand aux yeux de Dieu, lorsque dans le fond d'une sombre allée et sur un tribunal de gazon, il avait assuré le repos d'une pauvre famille, que lorsqu'il décidait des fortunes les plus éclatantes sur le premier trône de la justice. Vous le verriez recevant une foule d'amis, comme si chacun eût été le seul ; distinguant les uns par la qualité, les autres par le mérite ; s'accommodant à tous et ne se préférant à personne. Jamais il ne s'éleva sur son front serein aucun de ces nuages que forment le dégoût ou la défiance. Jamais il n'exigea ni de circonspection gênante, ni d'assiduité servile. On l'entendit, selon les temps, parler des grandes choses comme s'il eût négligé les petites, parler des petites comme s'il eût ignoré les grandes. On le vit, dans des conversations aisées et familières, engageant les uns à l'écouter avec plaisir, les autres à lui répondre avec confiance, donnant à chacun le moyen de faire paraître son esprit, sans jamais s'être prévalu de la supériorité du sien. » (Oraison funèbre du Premier Président de Lamoignon, prononcée à Paris dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le )
  3. Celui-ci aurait été d'un parti extraordinairement novateur s'il n'avait pas comporté d'ailes en retour.

Références

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  1. Source : « Louez votre maison pour un film », Le Parisien, . La Société civile immobilière du Domaine de Baville, créée le , a pour cogérants Henri et Philippe de Talhouët de Boishorand.
  2. « 18 août 1631 : marché fait avec le Président Lamoignon pour les ouvrages de menuiserie en son château de Baville. »
  3. Saint-Chéron au temps de la Troisième République, Syndicat d'initiative de Saint-Chéron
  4. Guide du Patrimoine. Île-de-France, p. 120
  5. « Histoire de Franklin », sur franklinparis.com (consulté le ).
  6. « Domaine de Baville (également sur commune de Breux-Jouy) », notice no PA00087996, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Comte Tony de Vibraye, Bâville, Causerie-conférence prononcée par le comte Tony de Vibraye au château de Bâville, lors de la visite des « Amateurs de jardins », le , Paris, chez l'auteur, 1952, gr. in-8°, 32 pp, tirée à 100 exemplaires.
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Guide du Patrimoine : Île-de-France, Paris, Hachette, 1992(ISBN 2-01-016811-9)

Articles connexes

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Liens externes

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