Château d'Auray
Le château d'Auray est un château fort disparu qui était situé dans la ville d'Auray dans le Morbihan en Bretagne.
Château d'Auray | |||||
Ancien mur du château conservé en bordure du Loc'h. | |||||
Période ou style | Médiéval | ||||
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Type | Château-fort | ||||
Début construction | XIIIe siècle | ||||
Destination initiale | Arthur Ier de Bretagne | ||||
Destination actuelle | détruit | ||||
Coordonnées | 47° 39′ 59″ nord, 2° 58′ 49″ ouest | ||||
Pays | France | ||||
Anciennes provinces de France | Bretagne | ||||
Région | Région Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Commune | Auray | ||||
Géolocalisation sur la carte : golfe du Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
modifierLe premier château d'Auray dont la présence est mentionnée en 1096 protège un gué sur le Loc'h et le port de Saint-Goustan. Ce dernier est reconstruit à partir de 1201[1] pour Arthur Ier de Bretagne.
Pendant la guerre de succession de Bretagne, il est pris successivement par les partis anglais et français. Le , avec la Bataille d'Auray, Jean IV de Montfort assiège le château et met fin aux prétentions au duché de Bretagne de son rival Charles de Blois qui fut tué; le lieu de sa mort, Kerblois en Brech, est marqué par un calvaire.
Le château a ensuite été le lieu de séjour de plusieurs ducs de Bretagne. François Ier de Bretagne y épouse Isabelle d'Écosse le .
Par la suite, le château n'est plus entretenu et tombe en ruine. Ses douves sont vendues aux enchères après 1546, à la suite de la décision du roi François Ier de céder toutes les terres innocupées du Domaine de Bretagne, et la démolition des ruines est décidée par le roi Henri II, mais le procureur du roi impose que le mur du côté de la rivière soit conservé, et il existe toujours.
Ses pierres ont été données en 1558 par le roi aux religieux de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, possesseur de l'île de Belle-Île, pour construire le fort de Palais afin d'assurer sa protection contre les pirates anglais, le reste des matériaux est vendu aux enchères en 1559[2],[3].
Des religieuses cordelières (Franciscaines ou Clarisses) qui veulent s'établir à Auray se voient donner l'emplacement toujours inoccupé des douves sud, mais elles s'en plaignirent auprès du Parlement de Bretagne qui admit que la situation était trop éloignée du bourg, et ordonna à la Ville d'Auray de leur attribuer un meilleur emplacement. La ville d'Auray leur attribua en 1635 les douves ouest, ainsi que l'ancien emplacement du château pour y établir leur jardin, ainsi qu'un somme de 3 000 livres[2].
Une « rue Neuve » est créée le sur les douves nord. Quelques années plus tard, la rue est entièrement bordée de maisons et est nommée « rue du Château ». Outre quelques maisons en pans de bois, la rue est bordée de belles demeures adoptant le calcaire, matériau noble en vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Aujourd’hui, il subsiste quelques vestiges du château sur la rive droite du Loc’h : une tour ronde dite « tour du Talus » et trois contreforts qui supportaient le corps de logis du château, ainsi que deux rampes en descente vers le port Saint-Goustan.
Notes et références
modifier- « Château », notice no IA00008579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Pierre Robino, Le château d'Auray se redécouvre, article du Télégramme, 15 novembre 2010
- Maxime Gouraud, « Château d'Auray. La renaissance d'un géant déchu », Le Télégramme, Le Mensuel du Golfe du Morbihan, 26 janvier 2018.