Château Beychevelle
Le château Beychevelle, est un domaine viticole de 250 ha dont 90 ha de vignes, situé à Saint-Julien-Beychevelle en Gironde. Localisé dans l'AOC saint-julien, il est classé quatrième grand cru au classement de 1855.
Château Beychevelle | |
Le château Beychevelle. | |
Fondation | 1565 |
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Siège social | Saint-Julien-Beychevelle |
Pays | France |
Production | |
Appellations | saint-julien |
Classement | 4e grand cru classé |
Superficie plantée | 90 ha |
Sols et terroirs | graves garonnaises profondes |
Cépages | 60 % cabernet sauvignon, 35 % merlot, 5 % petit verdot |
Volume produit | 480 000 bouteilles/an |
Autres productions | Amiral de Beychevelle (second vin), Brulières de Beychevelle (haut-médoc) |
Société | |
Propriétaire | Groupe Castel, Suntory |
Personnes clés | François de Foix-Candale Aymar Achille-Fould |
Divers | |
Site web | beychevelle.com |
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Histoire du domaine
modifierFondation et essor du domaine
modifierLe premier château a été construit en 1565 par l'évêque François de Foix-Candale. Sa nièce en hérite et épouse Jean Louis Nogaret de la Valette, premier duc d'Épernon, grand amiral de France et mignon du roi Henri III, et surtout gouverneur de Guyenne. Il devient alors propriétaire des lieux au début du XVIIe siècle. Son pouvoir dans la région est tel que les bateaux qui passaient devant le domaine devaient affaler les voiles en signe d'allégeance, donnant le nom au domaine de « Baisse voile », qui deviendra Beychevelle et donnera l'emblème du domaine[1].
Le château est réédifié en chartreuse en 1757 par le marquis de Brassier de Brudot, nouveau propriétaire de la propriété. La famille de Brassier, baron de Beychevelle, donne ses premières lettres de marque au vin de Beychevelle au cours du XVIIIe siècle. Cette famille ayant émigré lors de la Révolution de 1789, leurs biens, dont cette propriété furent confisqués, au profit de la Nation.
Ensuite Mme de Saint-Hérem, née Brassier, peut le racheter mais le vend en 1801 au riche armateur bordelais et « roi de la Course »[2], Jacques Conte, qui le vend en 1825 à un de ses petits-neveux[3], Pierre-François Guestier qui fait aménager des écuries.
En 1874, la propriété est acquise par le banquier Armand Heine (de), qui fait rajouter une aile au château et rénover les chais. Ces travaux sont confiés à l'architecte bordelais Henri Duphot[4],[5],[6].
Période Achille Fould
modifierSa fille, Marie-Louise, épouse Charles Armand Achille Fould (1861-1926), petit-fils d'Achille Fould[7]. C'est alors que sur un siècle la famille Achille-Fould dès 1890, et sur trois générations avec notamment Aymar Achille-Fould, sera à l'origine du prestige de Beychevelle[8].
En 1977, la salle centrale de la demeure conserve une table en console de style de Louis XV offerte à Achille Marcus Fould par Napoléon III.
Période contemporaine
modifierEn 1986 à la mort d'Aymar Achille-Fould, la GMF et Suntory rachètent l'ensemble du domaine à la famille Achille-Fould[8].
Le directeur technique du domaine Philippe Blanc est recruté en 1995[9]. Le domaine est restauré dans les années 2000 dans son classicisme d'origine.
Depuis 2011, les propriétaires du château sont le Groupe Castel à 50 % et le groupe japonais Suntory à 50%[10]. Un nouveau chai est inauguré en 2016[11].
Terroir et vigne
modifierLe domaine, qui s'étend sur 90 hectares, se situe sur des sols de graves garonnaises profondes. Les vignes d'une moyenne d'âge de 35 ans sont plantées à une très forte densité de 10 000 pieds/ha. L'encépagement est à 62 % cabernet-sauvignon, 31 % merlot, 6 % cabernet franc et 2 % petit verdot[12].
En 2008, 1/3 des cultures du domaine passe sous un mode de gestion d'agriculture biologique[12].
Vins
modifierChâteau Beychevelle est un saint-julien classique élevé 18 mois en barriques de chêne renouvelées à 70% chaque année[8]. Souplesse des tannins, élégance et puissance du fruit le caractérise.
Beychevelle produit également un second vin appelé « Amiral de Beychevelle » et un haut-médoc « Brulières de Beychevelle »[8].
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Aile du château.
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Sculpture du symbole de Beychevelle (« baisse tes voiles ») dans le parc du château.
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Étiquette de Beychevelle 1955.
Notes et références
modifier- Pierre Vital, Les vieilles vignes de notre France, Société civile d'information et d'édition des services agricoles, , p. 100
- « C'était le temps où Jacques Conte, roi de la course, s'achetait le château Beychevelle », sur berthomeau.com, (consulté le )
- « Généalogie de Jacques Conte », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- « Notice patrimoniale sur le château Beychevelle », sur dossiers-inventaire.aquitaine.fr, (consulté le )
- « Fiche de la ferme dépendant du château Beychevelle », sur dossiers-inventaire.aquitaine.fr, (consulté le )
- « Fiche des dépendances du château Beychevelle », sur dossiers-inventaire.aquitaine.fr, (consulté le )
- « Histoire du Château »,
- [PDF] Dossier de presse du domaine de Beychevelle.
- Jacques Dupont, « Dégustation : Château Beychevelle, de 1995 à 2020 », sur Le Point, (consulté le )
- (en) Jane Anson, « Castel, Suntory take 50% stakes in Chateau Beychevelle », sur Decanter, (consulté le )
- Julien Lestage, « Médoc : un nouveau chai pour le château Beychevelle », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « 10 Things Every Wine Lover Should Know About... Chateau Beychevelle | Wine-Searcher News & Features », sur Wine-Searcher (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Claude Frégnac, L'Aquitaine des châteaux, Hachette Réalités, 1977, p. 100-103.