Ceridwen
Ceridwen, Cerridwen ou Kerridwen (de nombreuses graphies sont possibles), principalement connue en tant que magicienne, était en fait une déesse galloise de la mort et de la fertilité.
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Étymologie
modifierDu gallois crwca, « courbe » et benyw et/ou dynes, « femme ». Soit, « la femme courbe » ou « courbée », voire « tordue ». Un équivalent gaulois pourrait s'écrire Crucabena[1].
Légende
modifierCeridwen est Reine de l'Occident, de l'Eau et de l'Automne, elle est l'initiatrice de toute magie et reine des sorcières dans la mythologie galloise. Ceridwen garde la porte de l'Ouest avec Fal pour le Nord, Lug pour l'Est et Nuada pour le Sud. Son animal est le serpent.
Femme de Tegid Foel, elle donne naissance à deux enfants complètement opposés : Morvran (surnommé Afangddu ou Avangddu) qui passait pour l'homme le plus laid de la terre, et une superbe fille, Creirwy. Ne parvenant pas à tolérer le handicap de son fils Afangddu, Ceridwen fit bouillir dans un chaudron une potion de connaissance pendant un an et un jour afin de lui permettre de devenir sage et respecté.
Elle confia la tâche de veiller sur le chaudron à Morda et Gwion Bach, mais une goutte tomba sur le doigt de ce dernier, il le lécha et il reçut ainsi le don à la place de Afangddu. Furieuse, Ceridwen poursuivit Gwion Bach qui se transforma maintes fois pour lui échapper. Il finit par se changer en grain de blé et Ceridwen, transformée en poule noire, en profita pour le manger.
Quelque temps plus tard, elle donna le jour au célèbre poète et druide Taliesin (qui est en fait la réincarnation de Gwion Bach).
Imaginaire médiéval des sorcières
modifierAu Moyen-Âge, l'étymologie du nom Ceridwen, « femme courbe, courbée » voire « tordue », a contribué à l'imagerie difforme de la sorcière, au prisme de l'interprétation monothéiste anti-magique — encore que le monothéisme ait ses magies théurgiques et thaumaturgiques. Néanmoins, dans l'antiquité, on se défiait déjà des sortilèges, quand ils semblaient néfastes.
Néopaganisme
modifierDans le néopaganisme de la wicca, Ceridwen est associée à la Grande Déesse totale et primordiale.
Les druidismes contemporains intègrent diversement sa figure.
Hommage
modifierCeridwen est l'une des 1 038 femmes dont le nom figure sur le socle de l'œuvre contemporaine The Dinner Party de Judy Chicago. Elle y est associée à la déesse Ishtar, troisième convive de l'aile I de la table[2].
Notes et références
modifier- PanLex Project Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, SNELA La Différence, (ISBN 978-2-7291-1529-6, lire en ligne)
- Musée de Brooklyn - Ceridwen
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Les Quatre branches du Mabinogi et autres contes gallois, traduit, présenté et annoté par Pierre-Yves Lambert, Gallimard l’aube des peuples, Paris, 1993, (ISBN 2-07-073201-0).
Liens externes
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