Centre de détention de Montmédy

Le centre de détention de Montmédy est un centre de détention français située dans la commune de Montmédy, dans le département de la Meuse et dans la région Grand Est.

Centre de détention de Montmédy
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Grand Est Grand Est
Département Meuse
Localité Montmédy
DISP Strasbourg
Coordonnées 49° 31′ 27″ nord, 5° 22′ 18″ est
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Centre de détention de Montmédy
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Centre de détention de Montmédy
Architecture et patrimoine
Construction - (caserne) et - (centre de détention)
Destination initiale caserne
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre de détention et ancienne caserne (d)
Superficie 7,5 ha
Capacité 335 places
Fonctionnement
Date d'ouverture (centre de détention)
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Effectif 293 (février 2022)
Statut actuel En fonctionnement (d)

L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg et est situé à équidistance des communes de Verdun, Longwy et Sedan. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Verdun et de la cour d'appel de Nancy.

Le centre de détention de Montmédy est à l'origine un camp de sureté (caserne) de la ligne Maginot.

Histoire

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La caserne militaire

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Le camp de sûreté de la ligne Maginot de Montmédy, nommé « caserne neuve », est construit entre et et est occupé à partir de par deux compagnies du 155e régiment d'infanterie de forteresse (RIF), une troisième est cantonnée dans la citadelle de Montmédy[1]. Le camp fait partie du secteur fortifié de Montmédy.

Entre et , la caserne est inoccupée[1].

Entre et , la caserne est occupée par le 455e groupement d'artillerie antiaérienne légère (GAAL)[1].

En , le 84e régiment de soutien de Montmédy, qui occupe la caserne, est dissous. Il est remplacé par le centre d'instruction du 10e régiment de commandement et de soutien (RCS), précédemment stationné à Châlons-sur-Marne.

En , le groupement d'instruction du 10e régiment de commandement et de soutien composé de 240 hommes et qui occupe la caserne, est transféré vers le camp de Mourmelon situé dans la commune de Mourmelon-le-Grand[2].

La caserne est désaffectée militairement en [3].

La conversion en centre de détention

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Le projet de rénovation d'une ancienne caserne militaire, située dans la commune de Montmédy, est décidé en , la caserne étant désaffectée depuis l'année précédente[3].

Les travaux débutent en avec la construction de différents bâtiments tandis que d'autres ont été entièrement rénovés. Les nouveaux bâtiments sont constitués d'ateliers, du gymnase, d'une chaufferie, d'une blanchisserie, de la porte d’entrée principale et de deux miradors. Les quatre bâtiments rénovés deviennent deux bâtiments de détention, qui permettent de concevoir des cellules d’une surface de plus de 12 m² en moyenne, un bâtiment administratif et un dernier bâtiment accueillant les activités socio-culturelles, les cuisines et le service des cantines[3].

L'établissement accueille ses premiers détenus le [3].

En , l'établissement et le centre de détention de Saint-Mihiel mettent en place un dispositif de télémédecine[4].

Description

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Situé au 18 Rue du Commandant Ménard à Montmédy, le centre de détention est l'un des trois établissements pénitentiaires du département. Il dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg et est situé à équidistance des communes de Verdun, Longwy et Sedan. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal judiciaire de Verdun et de la cour d'appel de Nancy[5].

L’établissement une capacité d'accueil de 335 places[6] exclusivement pour des détenus majeurs hommes condamnés à des peines de un an et plus et composé exclusivement de quartiers « Centre de détention Hommes »[7]. Du fait de son éloignement par rapport aux grands centres urbains et à ses difficulté d'accès par les transports, l'établissement accueille un nombre important de détenus étrangers et de détenus qui reçoivent peu de visites[5]. Pour ces mêmes raisons, l'établissement rencontre également des difficultés dans le recrutement de son personnel ou pour faire venir les sociétés privés ou les avocats[5].

Au , l'établissement accueillait 293 détenus, soit un taux d'occupation de 87.5%[8].

L'établissement est constitué de plusieurs bâtiments répartis sur 7,5 hectares, incluant notamment un bâtiment administratif, deux bâtiments de détention et un bâtiment accueillant les activités socio-culturelles, les cuisines et le service des cantines[3].

Les ateliers de production sont gérés par la régie industrielle des établissements pénitentiaires (RIEP).

Détenus notables

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En , Michel Fourniret est incarcéré dans l'établissement pendant une courte période dans le cadre de l'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin[9].

Événements notables

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En , un médecin du centre de détention est pris en otage par un détenu équipé d'une arme blanche artisanale[10]. La prise d'otage nécessite l'intervention des ERIS[11] et du GIGN, le détenu se rend et l'otage est libéré dans la soirée[12].

En , des détenus tournent, de manière illégale, des vidéos dans les couloirs de l'établissement et les diffusent sur Internet, certains détenus s'étant en outre procurés des uniformes du personnel de l'établissement[13], l'une de ces vidéos étant un Harlem Shake[14],[15].

En , six détenus prennent en otage un moniteur de sport, nécessitant à nouveau l'intervention des ERIS. Les détenus se redent en fin de journée[16]. Cinq des six détenus sont condamnés à 4 et 2 ans de prison supplémentaire pour cet acte, le sixième étant décédé entre-temps dans l'incendie de sa cellule[17].

En , un surveillant de l'établissement qui faisait régulièrement passer aux détenus cannabis, alcool ou téléphones est interpelé et condamné à 30 mois de prison dont 6 mois avec sursis pour corruption[18],[19].

Expérimentation des téléphones fixes en cellule

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En , l'établissement lance une expérimentation visant un installer des téléphones fixes dans les cellules occupées par les détenus. Cette expérimentation, officialisée en par la ministre de la justice Nicole Belloubet, a pour objectif d'élargir les plages horaires d'accès au téléphone et ainsi maintenir les liens familiaux mais également de lutter contre les téléphones portables illicites[20],

Dans le cadre de cette expérimentation, les détenus peuvent créditer un compte d'appels et ainsi appeler des numéros de téléphones préalablement autorisées par l'administration pénitentiaire et l'autorité judiciaire, des contrôles des communications étant en outre réalisées[20].

Le bilan de l'expérimentation semblent mitigé au bout d'un an d'expérimentation, les équipements semblant peu utilisés et sont parfois dégradés par les détenus[21] mais le bilan au bout de deux ans apparait plus positif à la fois pour l'administration, les syndicats et les détenus, le dispositif participant en outre à la prévention du suicide[22].

Le dispositif a également vocation à être généralisé dans d'autres établissements[23].

Notes et références

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  1. a b et c « Ligne Maginot : MONTMEDY (Camp de sureté) par wikimaginot.eu », sur wikimaginot.eu (consulté le ).
  2. « La réorganisation de l'armée de terre entraîne la suppression de neuf garnisons en 1984 », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d et e « Justice / Annuaires et contacts / Annuaire des établissements pénitentiaires / Centre de détention de Montmédy », sur annuaires.justice.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Bientôt en milieu carcéral », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  5. a b et c CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - Deuxième visite - 2019 »   [PDF], sur cglpl.fr, .
  6. Observatoire International des Prisons, « Centre de Détention de Montmédy », sur oip.org (consulté le ).
  7. « Corruption en Meuse : les gardiens de prison mis en examen », Quotidien,‎ le 21/02/2013 à 19:03 (lire en ligne, consulté le )
  8. Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 »   [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  9. « Meuse. Affaire Estelle Mouzin : Michel Fourniret incarcéré en Lorraine dans le cadre de l’enquête », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  10. « Un médecin pris en otage dans un centre de détention de Montmédy », sur BFMTV (consulté le ).
  11. « Un médecin retenu en otage 11 heures à la prison de Montmédy », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  12. Sirpa Gendarmerie, Gendarmerie nationale, « GIGN: Prise d'otage au centre de détention de Montmédy », sur gendarmerie.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  13. Sylvain Mouillard, « A la prison de Montmédy, des détenus tournent des clips de couloirs », sur Libération (consulté le ).
  14. « Les détenus de Montmédy tournent leur Harlem Shake », sur Europe 1 (consulté le ).
  15. « Vidéo. Un "Harlem Shake" filmé dans la prison de Montmédy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Meuse: un moniteur sportif pris en otage à la prison de Montmédy », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  17. « MEUSE. Peines de 4 à 2 ans pour les preneurs d’otages de la prison de Montmédy », sur lalsace.fr (consulté le ).
  18. « Montmédy : un gardien de prison derrière les barreaux », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
  19. « Le "maton véreux" de Montmédy condamné à 30 mois de prison» », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  20. a et b Par Zoé LauwereysLe 23 août 2017 à 17h41, « Téléphone en prison : à Montmédy, les détenus ont le droit aux appels depuis leur cellule », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  21. « Téléphones en prison : expérimentation en cours à Montmédy », sur France Bleu, (consulté le ).
  22. « Expérimentation des téléphones en cellule : les détenus de Montmédy "sont plus sereins" notent les surveillants », sur Franceinfo, (consulté le ).
  23. « Prisons : le ministère de la justice va installer un téléphone dans chaque cellule », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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