Centre Sportif Adeps La Mosane

La Mosane est un centre sportif ADEPS situé à Namur, notamment à Jambes, qui a été construit en plusieurs phases, depuis les années 1950 jusqu’à les années 1980, par les architectes Simone Guillissen-Hoa avant et Pierre Corbisier après.

Le centre est une structure importante de la ville de Namur dédiée aux sports et à l’activité physique, et il comprend nombreuses infrastructures sportives, comme des terrains de tennis, un stade, des piscines, des salles de sport et une patinoire, même si fermée depuis des années[1].

Centre Sportif La Mosane
Vue du batiment principal
Présentation
Type
Centre sportif
Style
Brutalisme
Architecte
Simone Guillissen-Hoa, Jean Canneel-Claes et Pierre Corbisier
Construction
1949-1981
Propriétaire
Adeps
Localisation
Pays
Belgique
Commune
Namur
Quartier
Jambes
Adresse
Allée du Stade Communal 3
Coordonnées
Carte

Localisation

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Le centre sportif La Mosane se trouve en Allée du Stade 3 à Jambes, dans la commune de Namur, en Wallonie. Il est situé dans une zone résidentielle, dans un’espace entre le chemin de fer et la rue d’Enhaive. Le centre a deux entrées, la principale se situe sur l’Allée du Stade, la secondaire sur la rue d’Enhaive. Il est situé à 500 mètres de la gare de Jambes, ce qui permet de rejoindre directement toute la ville de Namur, et Bruxelles aussi, en moins d’une heure.

Histoire

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Dans les années 1940, juste après la guerre, il fut décidé de construire un nouveau centre sportif à Namur, plus précisément dans le quartier de Jambes, sur un terrain situé à proximité de la voie ferrée. Le centre est construit en plusieurs étapes et fait l’objet de nombreuses rénovations.

Le projet est confié à l’architecte Simone Guilissen-Hoa, qui travaillera sur le centre sportif jusque dans les années 1960 avec l’architect paysagiste Jean Canneel-Claes. Cette première conception du centre sportif et sa construction peuvent être divisées en trois phases.

De 1947 à 1950, ont été construits l’entrée du complexe et le terrain de balle pelote avec ses tribunes, qui seront démolies en 1956.

La deuxième phase, de 1954 à 1956, a vu la construction du stade avec des tribunes couvertes et des terrains de football et d’athlétisme. Plus tard, des courts de tennis, des terrains de basket, des gymnases et des espaces pour les enfants ont également été construits.

Le projet prévoyait également la construction d’une piscine et d’une colonie scolaire: la piscine n’a jamais été réalisée et la colonie scolarie a été demolie.

L’idée de ce centre sportif était donc que chaque activité dispose d’un espace approprié.

En 1967, l’architecte Pierre Corbisier est chargé de concevoir de nouvelles installations et de rénover celles qui existent déjà, car le centre sportif doit devenir le siège de l’administration provinciale de l’éducation physique et des sports.

Ainsi, de nouvelles salles de sport couvertes, un grand bâtiment avec des salles de classe, un gymnase, une cantine et des logements, un centre administratif, une patinoire et d’autres terrains de sport extérieurs ont été ajoutés. Du projet initial de 1947 de Simone Guillissen-Hoa, il ne reste que la structure de la tribune du stade qui, bien qu’agrandie et renovée pendant sa vie, est restée d’origine.

Architecture

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Le bâtiment principal

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Le bâtiment principal, situé entre l’entrée principale du centre sportif et le stade, regroupe plusieurs fonctions sur plusieurs niveaux, devenant un point de référence du quartier. Il a une forme rectangulaire et s’élève sur six étages qui hébergent de multiples activités.

Au rez-de-chaussée, on trouve l’entrée avec la réception, les bureaux, un restaurant self-service, des locaux techniques et de service, des vestiaires et la grande salle polyvalente à double hauteur. Cette salle, adaptée à de nombreux sports, mesure 48 mètres sur 28 avec une hauteur de 8 mètres, et se trouve longée par les vestiaires sur la façade Est. La circulation intérieure est organisée autour d’une entrée centrale donnant accès à la cafétéria, aux étages supérieurs et aux équipements sportifs du bâtiment.

Aux étages supérieurs, un couloir central distribue les bureaux et les appartements sur la façade, ainsi que des salles polyvalentes de taille plus réduite accessibles par des passerelles surélevées qui donnent sur la grande salle. Les appartements sont situés aux troisième, quatrième et cinquième étage.

Le langage architectural du projet, typique des années 70, utilise des structures en béton apparent qui rythment les façades avec une grille régulière et des terrasses suspendues à des tirants métalliques ancrés à des poutres saillantes. En façade, Corbisier a souhaité mettre en avant le corps de l’escalier saillant avec un traitement particulier du béton apparent.

Les tribunes du stade

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Vue des tribunes

Le stade, aux dimensions olympiques permettant d’accueillir tout type de compétitions, peut accueillir jusqu’à sept mille spectateurs sur ses tribunes orientées vers l’est, donnant sur le terrain de football et la piste d’athlétisme. Simone Guillissen-Hoa a délibérément placé la grande tribune de manière non alignée, sacrifiant l’orientation théorique idéale pour garantir une vue sur le paysage boisé du centre sportif et les collines environnantes. Les tribunes, construites en béton armé apparent, présentent un profil aérodynamique en forme de fer à cheval, soutenu par une série de portiques également en béton armé apparent donnent un rythme architectural au stade.

À l’origine, les tribunes étaient couvertes uniquement au centre, tandis que sur les côtés, il n’y avait que des gradins à ciel ouvert. Après les interventions de modernisation des années 90, les tribunes sont maintenant entièrement couvertes par une structure métallique en tôle nervurée soutenue par des poutres en bois, installée au-dessus de l’auvent original en béton. À l’arrière de la tribune, la structure conçue par Guillissen-Hoa a été partiellement démolie en 1991 et remplacée par une nouvelle structure principalement composée de poutres et de colonnes en béton et de panneaux métalliques, permettant la circulation et l’accès aux vestiaires, aux toilettes publiques et aux divers locaux techniques situés sous les gradins de la tribune. Des panneaux transparents en plastique ont été ajoutés sur les côtés de la tribune pour protéger les spectateurs du vent et de la pluie.

Les murs sont en pierre de Meuse, un matériau régional de couleur gris-violet-beige-ocre, fortement présent le long du fleuve et dans la région de Namur. L’agencement irrégulier de cette pierre contraste avec les lignes géométriques des structures en béton.

La patinoire

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Façade ouest de la patinoire

La patinoire est un volume bas avec une longue façade vitrée caractérisée par la structure métallique principale, positionnée à l’extérieur des vitrages pour souligner la régularité géométrique et la transparence structurelle. Elle est fermée depuis 2009 [1]. Depuis 2012, la ville de Namur a lancé plusieurs études et projets pour réparer la piste de patinage, mais aucun d’entre eux n’a encore été entrepris[2].

La plupart des équipements sportifs en plein air sont en bon état, grâce aux réhabilitations et à l’entretien régulier effectués par l’Adeps. Les tribunes, rénovées dans les années 90, présentent quelques problématiques telles que des fissures, des infiltrations d’eau, des efflorescences et de l’usure générale, mais ne constituent pas un danger pour la solidité de la structure. La piste d’athlétisme, construite en 1994, a été rénovée entre 2019 et 2020[3],[4],[5]. Le bâtiment de l’Adeps, quant à lui, présente plusieurs pathologies, bien que celles-ci ne soient pas particulièrement dangereuses pour la stabilité globale de l’édifice. Parmi celles-ci, on observe des fissures et des manques de matériau dus au gonflement des armatures corrodées à divers endroits des façades, laissant les armatures exposées à l’air libre ; des problèmes d’étanchéité au niveau des joints reliant les balcons, provoquant des infiltrations d’eau au-dessus des châssis[6]; et des problèmes d’écoulement sur la façade, probablement causés par un défaut de casse-goutte. À l’intérieur du bâtiment, dans la cage d’escalier, on peut voir ponctuellement la présence d’efflorescences de béton.

Annexes

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Bibliographie

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  • Verleyen, Jean-Paul, Vandernoot, Cécile, et Bomal, Nicolas, Guide architecture moderne et contemporaine 1893-2020, Namur & Luxembourg provinces, Bruxelles, Cellule Architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020, 134 p.
  • Mierop, Caroline et Hoa, Jean-Pierre, Simone Guillissen-Hoa Architecte, Bruxelles, Prisme Editions, 2023
  • Imbert Dorothée, Between garden and city, Jean Canneel-Claes and Landscape Modernism, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 2009

Articles Connexes

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  1. a et b Information issue de l’interview de Apolline Vranken avec André Mahy, ancien directeur du Centre, 23/12/2023
  2. « Patinoire de Jambes : l'ADEPS rouvre le dossier », sur RTBF (consulté le )
  3. « La piste d’athlétisme du Centre sportif La Mosane – CJ103 2018 », sur Syndicat d'Initiative de Jambes, (consulté le )
  4. « Réhabilitation de la piste d’athlétisme du centre ADEPS de Jambes », sur Ville de Namur (consulté le )
  5. « Galerie d'images centres sportifs », sur DGI (consulté le )
  6. Information issue de l’interview avec Julien Fauquet, architecte de la Federation Wallonie-Bruxelles, Secrétariat Général – Direction générale des Infrastructures, 15/05/2024

Liens externes

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