Cazillac
Cazillac est une commune française située dans le département du Lot, en région Occitanie. Depuis le , elle est une commune déléguée du Vignon-en-Quercy.
Cazillac | |
Le hameau de Pomié. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Gourdon |
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et vallée de la Dordogne[1] |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Pierre Fouché 2020- |
Code postal | 46600 |
Code commune | 46067 |
Démographie | |
Gentilé | Cazillacois |
Population | 427 hab. (2016 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 59′ 56″ nord, 1° 36′ 43″ est |
Altitude | 136 m Min. 126 m Max. 313 m |
Superficie | 19,02 km2 |
Élections | |
Départementales | Martel |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune est située dans le Quercy, sur le Causse de Martel. Elle est traversée par le 45e parallèle. Elle est bordée le long de son flanc Est par le Vignon, affluent de la Tourmente, qui la borde brièvement au Nord-Est.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLe Rionet, qui prend source à Sarrazac, traverse la commune dans son tiers nord, du Nord-Ouest vers le Sud-Est. Le Rionet est un affluent du Vignon, qui prend sa source à l'Œil de la Doue. Des sources situées sur le territoire de la commune alimentent le bassin :
- à Lasvaux (qui tire son nom d'une vallée humide), une des sources est captée pour fournir de l'eau courante aux Quatre-Routes ;
- à Paunac, la source de Saint-Férréol est réputée comme miraculeuse par la tradition chrétienne.
Toponymie
modifierLe nom de cette commune est attesté en latin médiéval sous la forme in vicaria Casiliacensi au IXe siècle. Il vient du nom d'homme latin Casilius et du suffixe -acum[3].
Histoire
modifierCazillac était le chef-lieu d'une vicairie carolingienne qui s'étendait sur la partie lotoise de la vallée de la Dordogne et le Causse de Martel. La baronnie de Cazillac comprenait les trois paroisses de Cazillac, Lasvaux et Paunac, mais s'étendait aussi jusqu'à Beyssac (Paroisse originelle des Quatre-Routes du Lot).
Les barons de Cazillac ont disputé avec les vicomtes de Turenne la seigneurie de Thégra jusqu'au 3 mars 1689, date de rachat de la baronnie de Cazillac par les vicomtes de Turenne.
Le , Cazillac fusionne avec Les Quatre-Routes-du-Lot pour former la commune nouvelle du Vignon-en-Quercy dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [4].
Des médias se sont fait écho d'une indignation marquée parmi la population des deux communes fusionnées , se disant choquée par le fait que les élus aient agi précipitamment et surtout en dehors de toute concertation[5]. De même, le nom retenu pour le nouvel ensemble n'a fait l'objet d'aucun choix collectif. On peut penser que des références historiques auraient été bienvenues. Par la suite un recours contentieux fut déposé auprès du tribunal administratif de Toulouse. Le jugement rendu public le 13 décembre 2019 annule l'arrêté de création de la commune nouvelle sur une irrégularité de procédure concernant le processus de fusion des deux communes[6].
Héraldique
modifierBlason | D'or à deux lions de gueules rangés en fasce; à la bordure de sinople chargée de douze besants d'argent[7]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
modifierLa mairie déléguée et son bureau de vote sont situés à l'intersection de la D 98 et de la D 100. Le secrétariat de mairie est installé dans l'ancienne école de Lasvaux.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10]. En 2016, la commune comptait 427 habitants[Note 1], en évolution de +1,18 % par rapport à 2010 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Tour de la butte de Cazillac (XIIe s.).
- Église romane Notre-Dame-de-la-Nativité (XIIe siècle), classée le 2 mars 1965 au titre des Monuments Historiques [13]: nef romane simple à laquelle on a adossé au sud une chapelle au XIXe s. ; plus de 50 modillons sculptés ; fonts baptismaux composés d'un chapiteau roman [14]et d'une vasque de 1753 (R. Dumas, sculp.) ; retable baroque attribué aux Tournié, dynastie de sculpteurs de Gourdon.
- Village de Lasvaux, avec son four à pain, son lavoir.
- Hameaux de Chapelle, Fermontès, Mas-Lafon, Murat : bâtisses de caractère, portails anciens.
- Église de Paunac (XIXe s.) : plan cruciforme à l'origine, amputé de son bras nord.
- Église de Cazillac (XVIIIe-XVIIIe s.) : plan cruciforme. Maître-autel en marbre blanc (1901), restauré en 2012.
- 30 anciennes croix de carrefours et chemins.
- Vallée du Rionet, patrimoine bâti et écologique remarquables.
- Vallée du Vignon, patrimoine bâti (moulins traditionnels) et écologique remarquables.
Personnalités liées à la commune
modifier- Raimon de Cazillac, grand-prieur de Saint-Gilles (fin XIVe siècle)[15],[16].
- François de Cazillac-Cessac (ca. 1530-1593), chevalier des Ordres du Roi, baron de Cazillac et de Cessac (il signait « Sessac »), seigneur de Milhars, d'Alayrac et de Noailles, participa aux guerres de Religion dans les armées du roi (maréchal de camp en 1587).
- Raimond de Turenne.
- Pierre Louis Touron (1790-1845), homme politique, maire de Cazillac, député du Lot de 1832 à 1834.
- Christian Signol, écrivain natif des Quatre-Routes.
- Roland Cayrol, politologue né à Rabat.
Culture et éducation
modifier- Ecole maternelle de Cazillac.
- Ecole élémentaire des Quatre-Routes.
- Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Cazillac. Elle a pour but d'éveiller à la préservation du patrimoine bâti et paysager de la commune et d'accompagner les projets de développement.
- Association du Rionet (Maison de l'enfance, centre de Loisirs, centre social et culturel).
- Bibliothèque de Lasvaux (à côté du secrétariat de Mairie).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
modifier- Préfecture du Lot, « Intercommunalité : Création de Causses et vallée de la Dordogne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Préfecture du Lot, (consulté le ).
- Carte IGN sous Géoportail
- Albert Dauzat & Charles Rostaing (1963) Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris: Guénégaud
- Jérôme Filippini, « Arrêté portant création de la commune nouvelle "Le Vignon-en-Quercy" (Cazillac-Les Quatre-Routes-du-Lot) à compter du 1er janvier 2019. », Recueil des actes administratifs spécial n°46-2018-087, , p. 21-24 (lire en ligne)
- « Des habitants unis contre leur commune nouvelle, Le Vignon en Quercy », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- « Le-Vignon-en-Quercy. La justice annule l'arrêté de création de la commune nouvelle », sur actu.fr (consulté le ).
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
- « Les maires de Cazillac », sur Site francegenweb, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 juin 2013.[1]
- * Marguerite Vidal, Jean Maury, Jean Porcher, Quercy roman, Éditions Zodiaque (coll. « La Nuit des temps », no 10), La Pierre-qui-Vire, 3e édition, 1979, p. 27-28.
- Jacques Juillet, Templiers et hospitaliers en Quercy : commanderies et prieurés sur le chemin de Notre-Dame de Rocamadour, Le Mercure Dauphinois, , 4e éd., 332 p. (ISBN 978-2-35662-213-6, présentation en ligne), p. 61-...
- Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles par M. Jean Raybaud, avocat et archivaire de ce prieuré : tome I », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXVII, , p. 349, lire en ligne sur Gallica