Catherine Charlotte de Gramont

princesse monégasque

Catherine Charlotte de Gramont est née en 1639 et est morte le à Paris.

Catherine Charlotte de Gramont
Description de cette image, également commentée ci-après
Catherine Charlotte de Gramont par Charles Beaubrun.

Titre

Princesse consort de Monaco

Prédécesseur Ippolita Trivulzio
Successeur Marie de Lorraine
Biographie
Naissance
Décès
Paris (France)
Père Antoine de Gramont
Mère Françoise Marguerite de Chivré
Conjoint Louis Ier
Enfants

Antoine Prince de Monaco
Anne de Monaco
Honoré de Monaco


Renèe Le Gramont* [illégitime]

Description de l'image Coat of Arms of Catherine Charlotte, Princess of Monaco.svg.

Biographie

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Fille du duc Antoine de Gramont, maréchal de France, et de Françoise Marguerite de Chivré, nièce du Cardinal de Richelieu, elle est réputée belle, « fraîche comme un sorbet » et ayant beaucoup d’esprit.

Le , avec l'autorisation du roi Louis XIV, Catherine Charlotte de Gramont épouse le prince Louis Ier de Monaco, duc de Valentinois, « un Italien glorieux et avare »[1]. De cette union naissent trois enfants, Antoine, Anne et Honoré. Établis à la cour de France, les méchantes langues affirment qu'elle entretenait une liaison avec son cousin Puyguilhem, le futur duc de Lauzun. Une disgrâce les relègue dans la principauté monégasque où Louis serait appelé un jour à régner. Un enfant illégitime, résultat de la relation, aurait suscité intrigues et inquiétudes au sein de la famille. L'extradition du fils vers l'Italie, avec omission de documents, éviterait un embarras public et politique, qui devrait être préservé lors de l'alliance avec la noblesse de Monaco. Renée « Le » Gramont recevrait de l'aide et certains avantages lors des voyages de son oncle, Guy Armand de Gramont. Mais l'amant Puyguilhem, déguisé en serviteur, la suit[2]. Deux ans plus tard, à la mort d’Honoré II, son grand-père, Louis devient prince de Monaco.

Catherine et son époux sont ensuite rappelés à la cour de France. La princesse devint alors surintendante de la maison de Madame, Henriette d'Angleterre, belle-sœur de Louis XIV. Sa grande beauté attire alors de nombreux courtisans. La cour la surnomme « le Torrent » et Madame de Sévigné la définit comme « vorace de plaisirs ».

Louis XIV, qui commençait à se désintéresser de sa favorite en titre, Louise de la Vallière, entreprend alors une relation de quelques mois avec Catherine en 1665. En vérité, Henriette d'Angleterre, espérant que le roi se détournerait de Louise pour qu’il lui revienne, met en évidence la princesse de Monaco dans ce but. Louise ne reproche rien à son amant, qui lui en sait gré : le « Roi-Soleil » préférait les femmes dociles. Le prince de Monaco, Louis, quitte la cour pour aller s’illustrer à la guerre.

Mais le roi, au tempérament décidément ardent, délaisse vite Catherine, au profit de Madame de Montespan. Certains chroniqueurs affirment que, pendant le peu de temps que dura la faveur de Catherine, la princesse aurait eu des relations intimes avec la belle-sœur du roi, Henriette d'Angleterre, mais cette histoire est sans fondement[2]. De même, elle aurait proposé ses faveurs à la seconde épouse du frère du roi, qui les aurait repoussées.

Elle fonde en 1663 à Monaco un couvent de l’ordre de la Visitation destiné à des religieuses d’origine aristocratique[3].

Les deux époux se séparent en 1672. Catherine de Gramont meurt le à Paris.

Notes et références

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  1. Olivier Ribeton, Les Gramont : portraits de famille, J&D Editions, , p. 54.
  2. a et b Henri Pigaillem, Dictionnaire des favorites, Éditions Flammarion, , 498 p..
  3. Olivier Ribeton, Un musée Gramont à Bayonne, Bayonne, coll. « Publication de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne », .

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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