Caserne Dupuis
La caserne Dupuis est une ancienne caserne d’infanterie construite pendant l’annexion allemande, en Lorraine, sur la commune du Ban-Saint-Martin près de Metz.
Caserne Dupuis | |
Lieu | Metz |
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Type d’ouvrage | caserne |
Construction | fin XIXe siècle |
Matériaux utilisés | pierre et briques |
Démolition | 2008 |
Utilisation actuelle | détruit (lotissements) |
Coordonnées | 49° 07′ 27″ nord, 6° 09′ 05″ est |
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Contexte historique
modifierAlors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »
Construction et aménagements
modifierLa caserne Dupuis est construite sur Le Ban-Saint-Martin en 1905[5], à l’emplacement de terrains militaires. À l’époque, elle est destinée à l’infanterie et compte sept longs bâtiments, répartis autour d'une place centrale. Contrairement à d'autres casernes de l'agglomération messine, elle n'est pas construite en pierre, mais en briques et colombages, dans un style caractéristique de cette période[6]. La caserne est composée de huit bâtiments agencés autour d'une cour.
Affectations successives
modifierUne unité du 16e corps d'armée allemand y prend ses quartiers. La caserne est occupée par l'armée française en 1919, après le Traité de Versailles. Les bâtiments servent de lieu de casernement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Le 23e escadron d'autos-mitrailleuses de cavalerie (EAMC) y prend ses quartiers. Ils servent ensuite d’entrepôts pour l'Établissement régional du matériel de Metz. L'établissement regroupait un grand nombre de corps de métiers permettant la réparation et l'entretien des matériels de l'armée de terre[7]. La caserne est ensuite désaffectée en 1989[5]. En 2008, la commune du Ban-Saint-Martin acquiert la caserne Dupuis et son terrain d'exercice puis rase l'ensemble des bâtiments au profit d'une opération immobilière[6].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
Références
modifier- René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
- L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
- François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p. 362).
- Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
- Gérard Bornemann: La reconversion du patrimoine militaire dans l'agglomération messine, in Renaissance du vieux Metz, bull. n°127, avril 2003 (p.6).
- Mise en œuvre du Programme Régional d’Accompagnement des Restructurations de Défense 1998-2008 sur epfl.fr (p. 15).
- Descriptif géolocalisé.