Caroline Desbiens

chanteuse, femme d'affaires et femme politique canadienne

Caroline Desbiens est une femme d'affaires, auteure-compositrice-interprète et femme politique canadienne, née à l'île aux Coudres[1],[2].

Caroline Desbiens
Fonctions
Députée à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(5 ans et 26 jours)
Élection 21 octobre 2019
Circonscription Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d'Orléans—Charlevoix
Législature 43e
Groupe politique Bloc québécois
Prédécesseur Sylvie Boucher
Biographie
Date de naissance vers 1963[1]
Lieu de naissance Île aux Coudres (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Bloc québécois
Diplômée de Université Laval
Profession Femme d'affaires
Auteure-compositrice-interprète

Lors des élections fédérales canadiennes du 21 octobre 2019, elle a été élue députée de la circonscription de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d'Orléans—Charlevoix à la Chambre des communes du Canada sous la bannière du Bloc québécois[1].

Biographie

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Jeunesse

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Caroline Desbiens est née à l'île aux Coudres, où ses parents tiennent un hôtel, l'Hôtel du Capitaine, fondé en 1961[3], dans lequel elle travaille dans sa jeunesse[4]. Son grand-père est capitaine et navigue sur le fleuve Saint-Laurent[5].

Lorsque le cinéaste Pierre Perrault filme sa « Trilogie de L’Isle-aux-Coudres », il s'installe sur l'île, et Caroline devient très proche de son épouse Yolande Perrault[3], archéologue décédée en 2019[6], qu'elle écrit comme « une deuxième mère pour elle »[3].

Elle étudie les relations industrielles à l'Université Laval[3], après avoir abandonné des études françaises, faute de débouchés[3]. Après son baccalauréat, elle étudie en littérature et communication[3].

Chanson

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Caroline Desbiens sur scène au Festival du chant de marin de Paimpol, en France, en 2013.

Caroline Desbiens se découvre au sortir de ses études un intérêt pour la chanson[3], en tant qu'auteure-compositrice-interprète, où elle aborde des thèmes patriotiques comme « le fleuve, le patrimoine et les gens d'ici »[4]. Elle travaille à l'hôtel familial, où elle chante également[3],[4]. Elle écrit ses premiers textes en 1989, sur invitation de Jacques Cossette[7].

Elle remporte en août 1995 un Premier Prix de la chanson francophone sur la mer à Saint-Malo[8], et se voit proposer un contrat de maison de disque, qu'elle refuse pour garder son authenticité[7]. Elle s'aperçoit par la suite que le succès en tant qu'indépendant est difficile[7]. Elle participe la même année au Festival de Pully en Suisse avec le groupe vocal Café-Café[8].

Robert Charlebois et Robert Lepage lui confient en 1999 le rôle de Clary de Vaudreuil, dans la comédie musicale Jean-sans-nom, inspirée du roman de Jules Verne Famille-Sans-Nom[5],[7].

Elle sort par la suite son premier album Sortir de l'eau en 2002. Interviewée en 2009, elle indique travailler sur un nouveau projet d'album Chansons sur toile[7], non sorti[réf. souhaitée]. Elle rend un hommage en 2014 à Félix Leclerc dans son titre L'arbre a 100 ans[5] et prépare un nouvel album de 6 titres, intitulé J'habite un fleuve[5]. En Juin 2014, à l'occasion d'une fête organisée à Paris pour la Fête nationale du Québec, elle chante aux côtés de Marie-Élaine Thibert[9].

En 2018, elle effectue une tournée en Suisse aux côtés de Nadine Turbide et participe à un hommage à Luc Plamondon[10],[11].

Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle s'occupe également de l'hôtel familial.

Parcours en politique

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Très tôt intéressée par la politique, elle décrit son père comme « extrêmement politisé sans être un partisan »[4]. Liée d'amitié avec Alexis Brunelle-Duceppe, connu via Vincent Graton avec lequel elle collabore pour un album de chanson, elle se lance en politique en même temps qu'Alexis se présente à un mandat électoral[4].

Lors des élections fédérales canadiennes de 2019, elle est élue députée de la circonscription de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d'Orléans—Charlevoix à la Chambre des communes du Canada sous la bannière du Bloc québécois avec 36,4%, et succède ainsi à Sylvie Boucher[1]. Elle se voit confier par le BQ la responsabilité des dossiers arts et culture, relevant du ministre du Patrimoine canadien[12].

Résultats électoraux

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Opinions

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Caroline Desbiens a affirmé en 2016 admirer la femme politique d'extrême-droite Marine Le Pen, dans la mesure où celle-ci «défend une ligne de pensée envers et contre tous qui amène un choc des idées»[14]. Elle présente des excuses en octobre 2019 pour ces propos[14]. Appelé à réagir, notamment par la candidate libérale Manon Fortin, les organes de son parti décident de ne pas l'exclure de la campagne électorale, tandis que le chef du Bloc québécois joint ses excuses à celles de la candidate[14].

En , lors du débat sur la Charte des valeurs du gouvernement péquiste, elle s'affiche ouvertement en faveur d'une loi sur la laïcité afin d'éviter que « dans quelques années, vos filles, petites filles et arrière petites filles soient obligées de se mettre un voile sur la tête pour aller faire des courses chez IGA sous peine de se voir jeter en prison »[15]. Ces propos ont depuis été qualifiés d'islamophobe par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence[16].

Elle souhaite faciliter l'attribution et le renouvellement de permis de travail pour les travailleurs étrangers[4]. Dans un entretien en janvier 2020, elle déclare « On aimerait que tous les nouveaux arrivants parlent français »[4].

Discographie

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Singles
Albums
  • 2002 : Sortir de l'eau[7]

Notes et références

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  1. a b c et d Olivier Bossé, « Une chanteuse et une enseignante: les nouveaux visages du Bloc à Québec », Le Soleil, (consulté le )
  2. Hugo Pilon-Larose, « Du sang neuf à Ottawa / Beauce et région de Québec », La Presse, (consulté le )
  3. a b c d e f g et h Jean Berg, « La magnifique histoire de Caroline Desbiens et de «l’Hôtel du Capitaine». », sur Mon Charlevoix, (consulté le )
  4. a b c d e f et g Julie Rose Vezina, « Rencontre avec la nouvelle députée de la circonscription de Beauport – Côte-de-Beaupré – Ile d’Orléans – Charlevoix », sur Quebec Hebdo, (consulté le ).
  5. a b c et d Albert Weber, « Québec / Caroline Desbiens : « J'habite un fleuve … au cœur de la Francophonie » », sur Planète Francophone, (consulté le )
  6. André Duchesne, « Yolande Simard Perrault s’éteint à 91 ans », sur La Presse, (consulté le )
  7. a b c d e et f Émilie Bernier, « Caroline Desbiens. Libre comme l'eau ... », Sortir. Le magazine culturel de Charlevoix.,‎
  8. a et b Line Turcotte, « La marée montante amène Caroline Desbiens à L'Intendant », sur Québec Info Musique, (consulté le )
  9. « Célébrations de la Saint-Jean aux quatre coins du Québec, du Canada et du monde », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  10. Émilie Desgagnés, « Une tournée en Suisse pour Caroline Desbiens - Les nouvelles - CIHO FM 96,3 », sur CIHO FM, (consulté le )
  11. Myriam Boulianne, « Caroline Desbiens fait un tabac en Suisse - Le Charlevoisien », sur Le Charlevoisien, (consulté le )
  12. Éric Beaupré, « Le chef du Bloc Québécois, a dévoilé son cabinet fantôme et confie la responsabilité parlementaire qu’il confie aux députées et députés du parti », sur Vingt55, (consulté le )
  13. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur enr.elections.ca (consulté le ).
  14. a b et c Jean-François Nadeau, « Des propos élogieux à l'endroit de Marine Le Pen reviennent hanter la bloquiste Caroline Desbiens », sur Radio-Canada, (consulté le ).
  15. « Caroline Desbiens du Bloc Québécois aurait tenu des propos anti-islam », sur Le Charlevoisin (consulté le ).
  16. « Propos anti-islam: des candidats du Bloc embarrassants », sur journaldemontreal.com (consulté le ).
  17. « Caroline Desbiens – Seule Au Monde (Jean-Sans-Nom) », sur Discogs (consulté le )

Voir aussi

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Liens externes

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