Carmen Pereira
Carmen Pereira est une femme d'État bissau-guinéenne, née en 1936[1] et morte le à Bissau (Guinée-Bissau). Elle est la première femme chef de l'État de son pays ainsi que la première en Afrique.
Carmen Pereira | |
Fonctions | |
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Présidente de l'Assemblée nationale populaire bissau-guinéenne | |
– (5 ans, 6 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | João Bernardo Vieira |
Successeur | Tiago Aleluia Lopes |
Présidente de la république de Guinée-Bissau (intérim) | |
– (2 jours) |
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Prédécesseur | João Bernardo Vieira (président du Conseil de la Révolution) |
Successeur | João Bernardo Vieira (président du Conseil d'État) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bissau (Guinée portugaise) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Bissau (Guinée-Bissau) |
Nationalité | bissau-guinéenne |
Parti politique | Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert |
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Présidents de la République de Guinée-Bissau Présidents de l'Assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau |
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Les débuts
modifierCarmen était la fille de l'un des rares avocats africains de l'ancienne colonie portugaise. Elle fut mariée jeune. Elle et son mari s'impliquèrent dans la guerre d'indépendance de la Guinée-Bissau, contre le Portugal. L'engagement politique de Carmen Pereira débuta en 1962, quand elle rejoignit le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Ce mouvement révolutionnaire luttait pour l'indépendance des deux colonies portugaises d'Afrique de l'Ouest[2].
Pereira et son mari étaient tous deux actifs au sein du parti, et elle projeta un moment de quitter son pays. Elle habita quelque temps au Sénégal avant de voyager en Union soviétique pour étudier la médecine[3].
L'ascension
modifierPar la suite, à son retour en Guinée-Bissau, elle fut active à la fois dans le domaine de la santé et en politique.
Elle fut élue à l'Assemblée nationale populaire, dont elle fut vice-présidente de 1973 à 1984. À cette époque, elle présida le Parlement cap-verdien (le Cap-Vert était alors uni à la Guinée-Bissau) de 1975 à 1980 puis fut ministre de la Santé et des Affaires sociales de 1981 à 1983. Elle accéda à la présidence de l'Assemblée nationale populaire bissau-guinéenne en 1984, pendant la période où la constitution était suspendue à la suite du coup d'État de João Bernardo Vieira. À cette position, elle devint pendant trois jours présidente du Conseil d'État jusqu'à la promulgation d'une nouvelle Constitution en 1984, devenant la première femme chef d'État d'Afrique jusqu'en 2006 et la seule en Guinée-Bissau à ce jour[4].
Pereira continua à présider l'Assemblée jusqu'en 1989 puis elle fut nommée ministre d'État, ministre des Affaires sociales, entre 1990 et 1992, ce qui faisait d'elle la vice-Première ministre. Mais elle fut démise de ses fonctions par Vieira.
Références
modifier- (en-US) « Carmen Pereira (1936-2016) Africa’s first female President dies », sur nobidadetv.com | Nobidade TV Network-USA, (consulté le )
- Coquery-Vidrovitch 1997, p. 196-197.
- Cornwall 1972, p. 128-129.
- Auzary-Schmaltz et al. 2013, p. p=3405.
Voir aussi
modifierBiographie
modifier- (en) Barbara Cornwall, The Bush Rebels : A Personal Account of Black Revolt in Africa, Holt, Rinehart and Winston, .
- (en) Stephanie Urdang, Fighting Two Colonialisms : Women in Guinea-Bissau, New York University Press, (lire en ligne).
- Catherine Coquery-Vidrovitch (trad. Beth Gillian Raps), African Women : A Modern History, Westview Press, , 336 p. (ISBN 0-8133-2361-4).
- Nada Auzary-Schmaltz, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Pereira, Carmen [Bissau 1937 ] », p. 3405.
Webographie
modifier- (en) « Women in Power 1970-2000 », sur le site www.guide2womenleaders.com.
Liens internes
modifierLiens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :