Capuchon du clitoris
Le capuchon du clitoris ou prépuce clitoridien (en latin, preputium clitoridis) est un pli de peau qui entoure et protège le gland du clitoris. Il se trouve dans le prolongement supérieur des petites lèvres. Il est l'homologue du prépuce du pénis. Situé dans une zone érogène, sa stimulation joue un rôle important dans les pratiques de masturbation féminine, bien que de façon variable en fonction des profils anatomiques.
Développement et variation
modifierChez la femme, le capuchon clitoridien est formé au stade fœtal par la lamelle cellulaire. Cette dernière se développe sur le côté dorsal du clitoris et fusionne in fine avec lui[1]. Le capuchon clitoridien varie en taille, forme et épaisseur. Certaines femmes ont de grands capuchons qui recouvrent complètement le gland clitoridien, d'autres ont des capuchons plus petits qui ne couvrent pas toute la longueur du gland clitoridien, le laissant exposé en permanence.
Stimulation
modifierLe capuchon clitoridien protège le gland clitoridien. En principe, le gland clitoridien lui-même est trop sensible pour être stimulé directement, comme dans les cas où le capuchon est rétracté[2].
Mutilation
modifierL'ablation ou l'excision totale ou partielle du capuchon du clitoris font partie des mutilations génitales féminines. Elles sont illégales dans la grande majorité des pays du monde mais continuent d'être pratiquées[3]. La pratique dite du « frottage » du capuchon constitue aussi une mutilation sexuelle ; le « frottage » du capuchon consistant soit à piquer le prépuce avec une aiguille, soit à le frotter avec une compresse antiseptique, un bout de bambou ou une racine de curcuma, comme le veut une tradition séculaire en Indonésie[4].
Modification
modifierUn piercing du capuchon clitoridien est un piercing génital féminin à travers le capuchon clitoridien entourant le clitoris. Il existe deux principaux types de perçage de capuchon : le perçage de capuchon clitoridien vertical et le perçage de capuchon clitoridien horizontal. Comme son nom l'indique, la différence réside dans la direction dans laquelle le piercing est orienté dans la peau au-dessus du clitoris. Aucun de ces piercings ne pénètre dans le clitoris lui-même.
Notes et références
modifier- (en) C.j. Cold et J.r. Taylor, « The prepuce », BJU International, vol. 83, no S1, , p. 34–44 (ISSN 1464-4096, DOI 10.1046/j.1464-410x.1999.0830s1034.x, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Janell Carroll, Sexuality Now: Embracing Diversity, Cengage Learning, (ISBN 978-0-495-60274-3, lire en ligne) :
.« The clitoral glans is a particularly sensitive receptor and transmitter of sexual stimuli. In fact, the clitoris, although much smaller than the penis, has twice the number of nerve endings (8,000) as the penis (4,000) and has a higher concentration of nerve fibers than anywhere else on the body... In fact, most women do not enjoy direct stimulation of the glans and prefer stimulation through the [hood]... The majority of women enjoy a light caressing of the shaft of the clitoris, together with an occasional circling of the [clitoral glans], and maybe digital (finger) penetration of the vagina. Other women dislike direct stimulation and prefer to have the [clitoral glans] rolled between the lips of the labia. Some women like to have the entire area of the vulva caressed, whereas others like the caressing to be focused on the [clitoral glans] »
- Organisation Mondiale de la Santé, « Mutilations sexuelles féminines », sur www.who.int (consulté le ).
- « Contre la pression mondiale, l’Indonésie défend une excision dite « douce » | Excision, parlons-en ! », sur www.excisionparlonsen.org (consulté le ).