Canon de 340 mm modèle 1881
Le canon de 340 mm modèle 1881 désigne un canon naval construit à la fin du XIXe siècle pour la Marine française. Il équipe principalement les cuirassés de la classe Marceau, ainsi que le Hoche. Durant la Première Guerre mondiale, plusieurs d'entre eux sont démontés de ces derniers navires et utilisés comme artillerie lourde sur voie ferrée.
Canon de 340 mm modèle 1881 | ||||||||
Le canon de 340 mm du Magenta. | ||||||||
Caractéristiques de service | ||||||||
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Type | Artillerie navale Artillerie lourde sur voie ferrée |
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Service | 1888-1918 | |||||||
Utilisateurs | France | |||||||
Conflits | Première Guerre mondiale | |||||||
Production | ||||||||
Année de conception | 1881 | |||||||
Variantes | modèle 1884 | |||||||
Caractéristiques générales | ||||||||
Poids du canon et de l'affût | 52 700 kg[1] | |||||||
Longueur du canon seul | 9 698 mm | |||||||
Longueur en calibre | 28.5 | |||||||
Longueur du canon et de l'affût | 10 265 mm | |||||||
Calibre | 340 mm | |||||||
Vitesse initiale | 555 mètres par seconde[2] | |||||||
Munitions | Obus de 350 à 420 kg CI et acier | |||||||
Pas de rayure | 102 | |||||||
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Caractéristiques
modifierModèle 1881
modifierLe canon de 340 mm modèle 1881 est long de 9,698 m et pèse 52 700 kg au total. D'un diamètre intérieur (ou calibre) de 340 mm, son diamètre extérieur n'excède pas les 1 290 mm. La vitesse à la bouche est de 555 mètres par seconde, le projectile gardant une vitesse de 441 mètres par seconde après avoir parcouru 2 000 mètres[2].
Modèle 1884
modifierEn 1884 des modifications sont apportées à la chambre, son volume passant de 171,210 à 187,988 dm3 et sa longueur de 1 743,45 à 1 906 mm, suffisamment pour modifier améliorer la vitesse à la bouche, celle-ci passant de 555 à 640 mètres par seconde. De même longueur que le 1881, ce modèle 1884 pèse ainsi 53 900 kg[2].
Utilisation
modifierLe canon de 340 mm modèle 1881 et son amélioration le modèle 1884 sont montés ensemble sur le cuirassé Hoche et sur les trois cuirassés de la classe Marceau. Un panachage des deux versions est à chaque fois installé sur les navires : le Hoche et le Marceau reçoivent deux canons de chaque, le Magenta reçoit 4 modèle 1881 et le Neptune 4 modèle 1884[3],[2].
Durant la Première Guerre mondiale, huit canons des Hoche, Magenta et Marceau sont placés sur affûts ferroviaires pour servir d'artillerie lourde sur voie ferrée[2].
Notes et références
modifier- Friedman 2011, p. 206.
- Friedman 2011, p. 207.
- Chesneau et Koleśnik 1979.
Bibliographie
modifier- (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
- (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
- (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
- Pierre Touzin, François Vauvillier et général Guy François, Les Canons de la Victoire 1914-1918, Paris, Histoire et Collections, coll. « Les matériels de l'armée française » (no 3, 4 et 5), 2008-2010, trois tomes
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- « PIECES LOURDES : 240 et plus », sur le.fantasque.free.fr (consulté le )