Canon (architecture)
« Le canon est en Europe une règle directrice appliquée dans un art, dans une discipline intellectuelle… une norme de proportionnalité (appliquée à la figure et au corps de l'homme… et étendue à l'architecture) sur la base des principes. Chez les anciens rhétoriciens, il s'agissait d'une liste, un catalogue des auteurs considérés comme modèles du genre dans une matière de l'esthétique »[1].
Étymologie
modifierLe mot canon vient du grec ancien κανών (kanôn), lui-même d'origine sémitique : hébreu qaneh (roseau, mesure, canne), akkadien quanu, ougaritique qn, le punique qn') et peut-être même sumérien gin[2].
Architecture
modifierIl désigne un roseau ou un instrument de mesure fait d'un roseau comme la règle du charpentier.
Un canon est considéré comme un ensemble des règles ou des modèles lié au monde des arts et de l'architecture. La canonisation est la systématisation de cet ensemble de modèles.
Dans le monde grec puis romain (époque Claudienne)[3], seule la figure de l'homme, la femme d'état représenté(e) est ressemblante au physique[Quoi ?]. Le corps et la toge avec ses plis sont de formes codifiées et pas du tout représentatives de la personne. Ces statues sont disposées dans les édifices officiels monumentaux.
La matérialisation du canon est constitué par les ordres architecturaux. L'histoire des traités canoniques montre cette logique de beauté canonique par des dessins avec des modèles structurels de composition, dans le dessein de donner la perception artistique idéale, la vue[Quoi ?].
L'« homme vitruvien » de Léonard de Vinci, par exemple, peut être considéré comme un canon des proportions classiques de l'être humain.
Philosophiquement, il devient la règle de conduite, la norme, le modèle à tenir pour l'architecte qui structure son œuvre.
Notes et références
modifier- CNRTL, définitions de canon, (consulté le 29 juillet 2019).
- Chantraine : Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck
- Palais Saint Pierre Lyon Exposition Claude 2019, (consulté le 30 juillet 2019).