Camp de Caylus
Le camp de Caylus, devenu depuis 1945 camp lieutenant-colonel-Normand[2], est un camp militaire français situé à Caylus en Tarn-et-Garonne.
Camp de Caylus | ||
Plan du camp en 1925. | ||
Lieu | Caylus, Tarn-et-Garonne France |
|
---|---|---|
Type d’ouvrage | Base militaire | |
Construction | vers 1900 | |
Contrôlé par | Forces armées | |
Garnison | 17e régiment du génie parachutiste 11e brigade parachutiste Groupement de soutien de la base de défense de Montauban |
|
Effectifs | 190 permanents 400 passages en moyenne[1] |
|
Coordonnées | 44° 16′ 32″ nord, 1° 44′ 59″ est | |
Géolocalisation sur la carte : France
| ||
modifier |
Historique
modifierLe projet de création d'un camp et d'un champ de tir date de 1884[3]. Toutefois, on ne connait pas la date exacte de la création du camp de Caylus si ce n'est que les premières manœuvres datent du début du XXe siècle, vers 1902. L'achat par l'armée des terrains date des années 1920. Durant la Retirada, en 1939, le camp sert de lieu d'internement pour les réfugiés et exilés de la guerre d'Espagne.
Lors de la déclaration de guerre (le , soit deux jours après le début de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie), le camp sert de dépôt pour l'infanterie légère. Fermé en , le gouvernement de Vichy l'utilise comme camp d'internement pour les juifs étrangers en 1940-1941.
En , après l'opération Anton, les troupes allemandes en prennent possession et, au printemps 1944, le camp est l'un des cantonnements[4] de la 2e division SS « Das Reich ».
Malgré cette occupation, deux maquis sont créés dans le camp. À la suite d'une dénonciation, les Allemands découvrent quelques dépôts d'armes et de munitions[5] : le lieutenant-colonel Normand[6] et l'adjudant-chef Gilles sont arrêtés et déportés à Buchenwald. En 1945, le camp prend le nom de « lieutenant-colonel-Normand[2] ».
Durant la guerre d'Indochine, le camp sert de camp d'internement aux troupes indochinoises qui s'étaient rebellées.
Le camp sert de cantonnement au 14e régiment de tirailleurs algériens jusqu'à sa dissolution en 1959 et sert de champ de manœuvre en 1962[7].
Régulièrement agrandi jusqu'en 1967, il est toujours utilisé.
Longtemps administré par le 7e RIMa, il est occupé depuis 2009 par un détachement du 17e régiment du génie parachutiste[3] auquel le camp est rattaché.
Depuis 2010, sur ce site est implanté le Centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) de la 11e brigade parachutiste.
Le camp militaire de Caylus sert également de camp de manœuvre pour les élèves sous-officiers de l'armée de terre dont l'école nationale (l'ENSOA) est basée à Saint-Maixent-l'École dans les Deux-Sèvres.
Depuis le mois de mai 2019, le camp d'entrainement de Caylus a pris la désignation de 6e RPIMa.
Notes et références
modifier- « Caylus en Tarn-et-Garonne (82) le site officiel de la commune », sur www.caylus.com (consulté le )
- LE CAMP LIEUTENANT-COLONEL NORMAND APRÈS LA LIBÉRATION
- LE CAMP MILITAIRE DE CAYLUS
- avril 1944 : la terrible division nazie Das Reich s’installe à Montauban.
- La résistance en Tarn et Garonne : Jacques Chapou au camp de Caylus
- La résistance en Tarn et Garonne : Le Colonel NORMAND
- Caylus : Le camp militaire