Camilo Mortágua
Camilo Tavares Mortágua[1], né à Oliveira de Azeméis (région Nord) le et mort le [2], est un antifasciste portugais qui a lutté contre la dictature de l'Estado Novo après avoir milité dans la Ligue d'unité et d'action révolutionnaire. En juin 2005, il reçoit le grade de grand officier de l'ordre de la Liberté de la République portugaise[3].
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Camilo Tavares Mortágua |
Surnoms |
Eduardo Costa, Coata |
Nationalité | |
Domiciles |
Lisbonne (), Georgetown (), Caracas |
Activités |
Apprenti boulanger (), terroriste, révolutionnaire, speaker |
Père |
Mario Costa Mortágua (d) |
Mère |
Maria Fernanda Tavares (d) |
Conjoint |
Maria Olinda Moreira de Sousa (d) (à partir de ) |
Enfants |
Maria de Fátima Tavares Moreira dos Santos (d) Mariana Mortágua Joana Mortágua (en) Jorge Nilton Tavares Moreira (d) |
Membre de | |
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Taille |
1,63 m |
Biographie
modifierPremières années
modifierCamilo Mortágua naît à Oliveira de Azeméis le [4]. À l'âge de 12 ans, il s'installe avec ses parents et ses deux sœurs à Lisbonne. En 1951, il émigre au Venezuela[5].
Prise du paquebot Santa Maria
modifierCamilo Mortágua participe à l'une des opérations les plus célèbres contre la dictature de l'Estado Novo: « Operação Dulcineia », inspirée par le général Humberto Delgado[4], et qui débuta à l'aube du 22 janvier 1961 sous le commandement du capitaine Henrique Galvão. Orchestrée par le Directoire révolutionnaire de libération ibérique, elle consiste à prendre possession du paquebot Santa Maria qui comportait plus de 300 membres d'équipage et transportait 600 touristes en route vers Miami. Lors de cette opération, un jeune officier de l'équipage dont la femme était enceinte est tué par arme à feu.
Déroutement d'un avion de la TAP
modifierLe 10 novembre 1961, avec Palma Inácio et d'autres collaborateurs, il détourne sous la menace d'une arme un avion de la TAP qui effectuait le vol Casablanca - Lisbonne, dans le simple objectif de survoler Lisbonne et d'autres villes portugaises à basse altitude afin de lancer des milliers de tracts subversifs[4],[6]. Plus de 100000 tracts sont ainsi largués sur les villes de Lisbonne, Setúbal, Barreiro, Beja et Faro.
Braquage de la Banque du Portugal
modifierLe 17 mai 1967[7], Camilo Mortágua, Palma Inácio, António Barracosa et Luís Benvindo cambriolent la succursale Banco de Portugal à Figueira da Foz[8] dans le but de financer des actions contre le régime dirigé par António de Oliveira Salazar. Cette action est à l'origine de la fondation, le mois suivant, de la Ligue d'unité et d'action révolutionnaire comme l'a reconnu Emídio Guerreiro, l'un de ses fondateurs[4].
Occupation du domaine de Torre Bela
modifierLors du renversement du régime salazariste à la suite de la révolution des Œillets, Camilo Mortágua participe à l'occupation du domaine de Torre Bela en avril 1975, la plus grande superficie de terres agricoles clôturée du Portugal (1 700 hectares), propriété du Duc de Lafões. L'événement est reconstitué dans le film Torre Bela réalisé par Thomas Harlan, fils du cinéaste Veit Harlan, dans lequel apparaissent des personnalités telles que le chanteur José Afonso[4].
Grand officier de l'ordre de la Liberté
modifierLe président de la République Jorge Sampaio décerne la décoration de grand officier de l'ordre de la Liberté à Camilo Mortágua le 10 juin 2005.
Projets de développement local
modifierCamilo Mortágua réside à Alvito dans l'Alentejo, où il participe à des projets de développement local[4].
Famille
modifierCamilo Mortágua est le père des députées Joana Mortágua et Mariana Mortágua[9], membres de l'Assemblée de la République portugaise.
Références
modifier- (pt) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en portugais intitulé « Camilo Mortágua (político) » (voir la liste des auteurs).
- (pt) « PROCESSO DE QUERELA HENRIQUE CARLOS MALTA GALVÃO E OUTROS »
- (pt) Lusa, « Morreu o antifascista Camilo Mortágua aos 90 anos », sur PÚBLICO, (consulté le )
- (pt) « Cidadãos Nacionais Agraciados com Ordens Portuguesas », Presidência da República Portuguesa (consulté le )
- (pt) « Isto é um assalto – Filha de Camilo Mortágua no Parlamento », O Diabo, (consulté le )
- (pt) « El hombre que tomó un trasatlántico, secuestró un avión y atracó un banco sin pegar un tiro », El País, (consulté le )
- (pt) « Camilo Mortágua Entrevistado Pelo El Pais », O Observador, (consulté le )
- (pt) « Novo livro faz revelações sobre assalto à Figueira », Jornal Expresso (consulté le )
- (pt) « Faz 50 Anos que Camilo Mortágua Assaltou um Banco Na Figueira da Foz », (consulté le )
- (pt) « Camilo Mortágua terrorista? », El País, (consulté le )
Liens externes
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