Camille Polonceau
Jean-Barthélémy Camille Polonceau (Chambéry, – Viry-Châtillon, ), est un ingénieur français des chemins de fer. Fils d'Antoine-Rémy Polonceau, il est l'inventeur de la « ferme Polonceau », une technique de charpente, et le créateur du train impérial de Napoléon III.
Directeur Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 45 ans) Viry-Châtillon |
Nom de naissance |
Jean-Barthélémy Camille |
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Formation |
École centrale Paris (1836) |
Activités | |
Famille |
Gustave Ernest Polonceau (cousin germain) |
Père |
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Distinctions |
Biographie
modifierNé à Chambéry dans le département du Mont-Blanc, il est le fils d'un ingénieur des Ponts et Chaussées et constructeur de ponts, Antoine-Rémy Polonceau (1778-1847) et d'Antoinette Adèle Chaper. Il est le cousin germain de Gustave Ernest Polonceau (1832-1900) ingénieur dans le chemin de fer qui innova sur les machines à vapeur.
Jean-Barthélémy Camille Polonceau est diplômé « Hors Ligne » de l'École centrale des arts et manufactures (Promotion 1836). À sa sortie de l'école[1], Auguste Perdonnet, ingénieur en chef de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Versailles-Rive-Gauche le prend à ses côtés pour la construction de la ligne de Paris à Versailles-Rive-Gauche. C'est à ce poste qu'il conçoit en 1837, pour un petit bâtiment du chemin de fer un système de « charpente en bois et fer » qui deviendra la « ferme Polonceau »[2] (ferme à double poinçon disposés en V inversé). L’intérêt de ce type de ferme est sa grande légèreté, l’économie de matière et la hauteur libre dessous plus importante au centre que sur les bords.
Il est directeur de la compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle de 1842 à 1847. C'est le constructeur du train impérial de Napoléon III de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans.
Camille Polonceau meurt à son domicile de Viry-Châtillon le [3].
Décoration
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur en 1845.
- Officier de la Légion d'honneur (décret du 13 août 1857)[4].
Hommage
modifier- Son nom est inscrit sur la tour Eiffel[5].
Publications
modifier- « Notice sur nouveau système de charpente en bois et fer », dans Revue générale de l'architecture et des travaux publics, 1840, p. 27-32 (lire en ligne), planche 2 (voir).
- Portefeuille de l'ingénieur des Chemins de fer, avec Auguste Perdonnet, éditeur L. Mathias, 1843-1846.
- Guide du mécanicien constructeur et conducteur de machines locomotives, avec Louis Le Chatelier, Eugène Flachat, et Jules Petiet, éditions Paul Dupont, Paris, 1851.
- Nouveau portefeuille de l'ingénieur des chemins de fer, avec Auguste Perdonnet (dir.), et Eugène Flachat, éditions Eugène Lacroix, Paris, 1866, 592 p.
Notes et références
modifier- Dominique Barjot, Jacques Dureuil, 150 ans de génie civil: une histoire de centraliens, Presses Paris Sorbonne, 2008 (ISBN 9782840505693), pp. 61-63 Extraits en ligne (consulté le 3 août 2010).
- Elle est connue aux États-Unis sous le nom de « ferme Fink », du nom de l'ingénieur Albert Fink.
- Acte de décès no 16/1859 de la commune de Viry-Châtillon.
- « Polonceau, Camille », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Nom de Polonceau inscrit sur la tour Eiffel : les dates 1778-1847 sont celle d'Antoine-Rémy, son père, et non Camille 1813-1859.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 369, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Fiche sur Camille Polonceau sur le site Structurae.