Camif
Camif Matelsom est une entreprise française de commerce en ligne spécialisée dans l'aménagement local et durable de la maison. Fondée en 1947 par Edmond Proust, elle était à l'origine la Coopérative des adhérents à la mutuelle des instituteurs de France (MAIF). Elle s'est ouverte ensuite à des adhérents d'autres mutuelles.
Camif Matelsom | |
Création | 1947 |
---|---|
Dates clés | 13 octobre 1995 : immatriculation de la société actuelle
1er juillet 2009 : Camif redémarre sur Internet. |
Fondateurs | Edmond Proust (1947) |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Changeons le monde de l'intérieur |
Siège social | Niort France |
Direction | Emery Jacquillat (président) Pierre Launay (directeur général) |
Activité | Spécialiste de l'aménagement local et durable de la maison |
Société mère | MAIF |
Effectif | 57 en 2019 |
SIREN | 402 467 120 |
Site web | www.camif.fr |
Chiffre d'affaires | 35 352 427 € en 2019 |
Résultat net | -2 507 665 € en 2019 |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
En , la maison-mère et la principale filiale sont mises en liquidation judiciaire.
En , un autre groupe, le groupe Matelsom, sous l'impulsion d'Emery Jacquillat, son fondateur, relance la marque sur Internet et cesse d'en limiter l'accès à des adhérents de telle ou telle mutuelle.
En janvier 2022, la MAIF acquiert 82 % du capital de Camif.
Historique
modifierEn 1947, Edmond Proust crée la Camif pour aider les sociétaires MAIF à se rééquiper après-guerre. Deux ans plus tard, la Camif devient une société anonyme coopérative à capital et personnel variables, réservée aux membres de l’Éducation nationale, sociétaires de la MAIF.
La CAMIF emménage en 1963 avenue de Paris, à Niort, sur une superficie de 2 000 m2 environ. Elle y ouvre son premier magasin. L'entreprise recourt progressivement aux mêmes techniques commerciales que ses principales concurrentes (comme La Redoute ou les 3 Suisses, dans la vente par correspondance), utilisant des relances téléphoniques, et des opérations promotionnelles. Mais elle s'en distingue par son laboratoire, où des ingénieurs testent une partie des objets vendus, allant jusqu'à demander aux fabricants de simplifier les appareils qu'ils considèrent comme techniquement de bonne qualité, mais que leur sophistication exagérée rend trop chers.
Elle crée également d'autres points de vente en France[1].
En 2006, la CAMIF était la troisième entreprise française de vente à distance. Elle a multiplié des partenariats avec d'autres mutuelles que la MAIF, s'ouvrant à leur adhérents respectifs, ce qui fait réagir ce partenaire initial[1],[2].
Le , la filiale Camif particuliers ainsi que la maison mère Camif SA sont placées en cessation de paiements. Le , le tribunal de commerce de Niort décide la mise en liquidation judiciaire de la filiale de vente aux particuliers. Camif SA est quant à elle placée en redressement judiciaire pour une durée d'observation de six mois[3],[4]. Trois ans plus tard, le procureur de la République de Niort classe sans suite toutes les plaintes de consommateurs enregistrées depuis la liquidation de la société[5].
En 2009, Emery Jacquillat, entrepreneur et fondateur de Matelsom, relance Camif. Le site camif.fr est remis en ligne le , recentré sur l’équipement français et durable de la maison.
Le 8 juillet 2010, le siège social est transféré de Nanterre à Niort[6].
Le 29 juillet 2013, la société Groupe Matelsom prend le nom de « Camif Matelsom ».
En 2015, Camif fait partie des 20 premières entreprises françaises labélisées BCorp, une certification innovante qui reconnaît l'impact positif de son nouveau modèle d'affaires. Cette année est aussi celle du 1er budget collaboratif et de la création de la Cellule'OSE[7]/.
En 2016, en tant que BCorp, Camif est nommée Best for the World dans la catégorie communauté, une distinction la plaçant parmi le top 10 % des 2 360 Bcorp dans le monde pour son score sur l'impact positif sur l'économie locale[8].
En 2017, Camif devient l’une des premières sociétés à objet social étendu (SOSE) en France[9]. La même année, Camif boycotte le Black Friday pour la première fois, en fermant son site pour sensibiliser à la consommation responsable[10] et lance son projet Camif EDITION autour de l'économie circulaire[11].
En 2020, après un vote à l'unanimité à l'assemblée générale extraordinaire, Camif franchit une nouvelle étape en inscrivant dans ses statuts cinq objectifs sociaux et environnementaux[12] associés à sa mission d'entreprise et lui permettant d'obtenir officiellement la qualité de entreprise à mission :
- informer, sensibiliser et donner les moyens pour une consommation plus responsable ;
- dynamiser l'emploi sur nos territoires et favoriser l'insertion ;
- faire de l'économie circulaire notre standard ;
- proposer les meilleurs produits possibles pour la santé ;
- transformer l'entreprise et participer à la réinvention de nos filières.
En 2021, Camif stoppe l'importation et propose aujourd'hui une offre de produits 100 % européenne, dont 78 % de produits français[13].
En novembre 2021, la MAIF annonce qu'elle détiendra 82 % du capital de Camif Matelsom en janvier 2022[14].
Activité, rentabilité, effectif
modifier2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
---|---|---|---|---|
Chiffre d'affaires en milliers d'euros | 38 424 | 37 399 | 34 790 | 35 352 |
Résultat net en milliers d'euros | + 72 | - 1 744 | - 3 372 | - 2 507 |
Effectif moyen annuel | 49 | 55 | 53 | 57 |
Culture populaire
modifierSelon l'expression du journal Le Monde, la CAMIF faisait partie du « maillage identitaire » des enseignants français[1]. Ainsi, on parle parfois de « classes CAMIF » pour désigner des filières d'enseignement dans lesquelles les enfants d'enseignants ont la réputation d'être surreprésentés[16]. De même, l'entreprise est citée à plusieurs reprises dans la bande dessinée Les Profs.
Notes et références
modifier- Jean-Michel Normand, « La Camif en pleine révolution culturelle », Le Monde, (lire en ligne).
- Jean Roquecave, « La Maif dénonce la politique d'alliances tous azimuts de la Camif », Les Échos, (lire en ligne).
- « C'est fini pour « Camif Particuliers » », Libération, (lire en ligne).
- Béatrice Madeline, « L’avènement des entreprises à mission », Le Monde, (lire en ligne).
- Benjamin Douriez, « Faillite de la Camif : des victimes par milliers, zéro conséquence », 60 millions de consommateurs, (lire en ligne).
- Annonce parue dans : Courrier de l'Ouest (Le) /Edition des Deux-Sèvres en date du 8 juillet 2010.
- « La Camif devient une entreprise à mission », sur La Tribune (consulté le )
- (en) B. The Change, « Best for Community 2016 », sur Medium, (consulté le )
- « Camif rejoint le mouvement des entreprises à mission », sur Le Petit Économiste (consulté le ).
- « Le patron du site Camif.fr ferme son site le 24 novembre pour dénoncer la surconsommation », sur Challenges, (consulté le )
- « CAMIF EDITION : UNE MARQUE À IMPACT POSITIF POUR L’HOMME ET LA PLANETE », sur recita.org (consulté le )
- « La Camif devient une "société à Mission", qu'est-ce que cela signifie? », sur bfmtv.com (consulté le )
- « Équipement de la maison : Emery Jacquillat, président de Camif, parie sur une "production locale" », sur Franceinfo, (consulté le )
- « MAIF et CAMIF unissent leurs forces », sur Entreprise MAIF (consulté le )
- « CAMIF MATELSOM : bilans », sur verif.com (consulté le ).
- Maryline Baumard, A l'école, le hasard ne crée jamais de mixité. Le Monde, 1er juillet 2014.
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative aux organisations :