Le « calpulli » (pluriel « calpotin ») est, en Mésoamérique, l'unité de base à la fois territoriale et sociale des Nahuas[1].

Ce terme signifie littéralement, en nahuatl, « grande maison »[2], c'est-à-dire « maison communale »[3], et se réfère ainsi à un « groupe de maisons »[1], un quartier, une commune[4]. Il a été traduit le plus souvent par « quartier » (« barrio ») chez les chroniqueurs espagnols de l'époque de la conquête et par « clan » chez les auteurs américains modernes[1].

Les calpulli sont « la cellule essentielle de la tribu [aztèque] pendant la migration et jusqu'à la fondation de Tenochtitlan »[1]. Dans la capitale aztèque, au début du XVIe siècle, chaque calpulli élisait son chef (« calpullec », qui recevait le titre de « tecuhtli ») et répartissait les terres parmi ses membres selon leurs besoins[5]. Chaque calpulli avait un temple ainsi que des « maisons de jeunes gens » (« telpochcalli »), où était dispensé un enseignement militaire et religieux[1].

Notes et références

modifier
  1. a b c d et e Jacques Soustelle, Les Aztèques : À la veille de la conquête espagnole, Hachette Littératures, (réimpr. 2008) (ISBN 978-2-01-279437-5), p. 32-33
  2. Miguel León Portilla, De Teotihuacán a los aztecas : antología de fuentes e interpretaciones históricas, Université nationale autonome du Mexique, , 611 p. (ISBN 978-968-58-0593-3, lire en ligne), p. 334
  3. Guido Gómez da Silva, Diccionario breve de Mexicanismos, 2001, page 34 : « Del náhuatl calpolli o calpulli "casa comunal", literalmente "casa grande", de calli "casa" + -pol, aumentativo ».
  4. Selon Rémi Siméon (cité en note 5 de la page 63 de l'ouvrage de Mario Humberto Ruz et María Dolores Biosca Sáiz, El magnífico Señor Alonso López, alcalde de Santa María de la victoria y aperreador de Indios : (tabasco, 1541), Plaza y Valdes, , 274 p. (ISBN 978-968-85-6857-6, lire en ligne)
  5. Aguilar-Moreno 2007, p. 93.

Bibliographie

modifier