Cailly-sur-Eure
Cailly-sur-Eure est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Cailly-sur-Eure | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Éric Juhel 2020-2026 |
Code postal | 27490 |
Code commune | 27124 |
Démographie | |
Gentilé | Calliacien |
Population municipale |
218 hab. (2021 ) |
Densité | 65 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 01″ nord, 1° 12′ 48″ est |
Altitude | Min. 21 m Max. 134 m |
Superficie | 3,33 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierCailly-sur-Eure se trouve à environ 10 km au nord d'Évreux et au sud de Louviers. Elle fait partie de la Communauté d'agglomération Seine-Eure. Les 237 habitants du village de Cailly-sur-Eure vivent sur une superficie totale de 3 km2 avec une densité de 79 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 29 m. Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 235 à 237 et a légèrement augmenté de 0,85 %.
Cailly-sur-Eure fait partie du plateau de Madrie, une région naturelle qui sépare les vallées de la Seine et de l'Eure et qui se caractérise par un maillage de villages assez dense et un sol sableux favorisant la céréaliculture. Nichée dans la vallée de l'Eure, elle jouxte le bord est du plateau d'Évreux-Saint-André. Les villes voisines sont Clef Vallée d'Eure au nord-ouest et à l'est, Irreville au sud et Heudreville-sur-Eure à l'ouest.
Les habitants de Cailly-sur-Eure sont les Calliaciens et les Calliaciennes.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Huest à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 600,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Cailly-sur-Eure est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), forêts (24 %), zones urbanisées (12,7 %), prairies (10,4 %), eaux continentales[Note 2] (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Calliacus en 788 (Vie de saint Leufroi, écrite au IXe siècle[14]), en 1071 et en 1082[15] ; Cailliacus en 1181 (bulle de Luce III) ; Calleium en 1217 (titre de l’abbaye de Saint-Ouen) ; Caillyacus en 1286 (cartulaire de la Croix-Saint-Leufroi)[14].
Cailly est la variante normanno-picarde (au nord de la ligne Joret) du type Chailly , formation gauloise en -acum formé à partir du d’un pré-latin *cala (« pierre »), plutôt que d'un anthroponyme Callus / Callius, non attesté[15]. La signification de *cala peut varier de celle de « rocher » à celle de « pierre levée », « construction en pierre », voire « carrière »[15]. Marcel Baudot suggère encore un *Catiliacum qui correspond au Cadillac du sud de la France[15]. Plus récemment, Xavier Delamarre, étant donné la fréquence du type toponymique Chailly / Cailly, y décèle « le vieux nom celtique du coq » *caliācos, cependant lorsque le l est géminé, ce qui est le cas ici, *Calliācon se comprendrait comme « Le Sabot, La Sabotière » sur la base du gaulois callio- « sabot »[16].
L'Eure est une rivière qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir et de l'Eure.
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 218 habitants[Note 3], en évolution de −2,24 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Manoir de Mailloc Inscrit MH (1996)[21] à découvrir ici : [1].
- Église Saint-Rémi[22].
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Église Saint-Rémi.
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Manoir de Mailloc.
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Manoir de Mailloc.
Personnalités liées à la commune
modifier- Daniel Cohn-Bendit et son frère Gabriel vivent ici de 1945 à 1948, alors que leurs parents sont responsables de la « colonie Juliette », une maison d'accueil pour enfants juifs.
Héraldique
modifierLes armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur à la barre d’argent chargée de deux tiges de sept feuilles de cresson de sinople, accompagnée en chef d’un soleil d’or mouvant de l’angle dextre du chef constitué de trois maillets juxtaposés en quart de cercle, les manches formant rayons. |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Cailly-sur-Eure et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Évreux-Huest » (commune de Huest) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Évreux-Huest » (commune de Huest) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 43.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, A. et J. Picard, , p. 81.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Arles/impr. en Lituanie, Éditions Errance, 2018, 440 p. (ISBN 978-2-87772-631-3) et 2-87772-631-2), p. 98
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA27000004, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00017686, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.