Centre en route de la navigation aérienne Sud-Est
Le CRNA Sud-Est (Centre en route de la navigation aérienne) est situé à Aix-en-Provence. Il est le 2e Centre en route de la navigation aérienne en France après le CRNA Nord d'Athis-Mons. Le centre emploie près de 630 employés dont 460 sont des contrôleurs aériens.
1947-1949 : création du centre en route
modifierÀ Aix-en-Provence, les militaires français prennent la succession de la Royal Air Force présente depuis le départ des troupes allemandes. Ils mettent leurs moyens techniques au service de l'aviation civile. Le centre de contrôle régional sud-est s'implante définitivement en 1947.
Quelques « anciens d'Amérique » (anciens pilotes formés aux États-Unis et démobilisés) auxquels on adjoint une dizaine de personnes recrutées localement composent le personnel d'alors.
La salle de contrôle est tapissée de panneaux de verre sur lesquels sont inscrits les plans de vol transmis téléphoniquement par les opérateurs radios de Marignane. Ces derniers « trafiquent » en morse avec les avions, c'est la grande époque du code Q. La phonie n'est pas encore née et les contacts directs entre les contrôleurs et les avions n'existent donc pas.
Le tableau de progression des vols, le stripping[Quoi ?] et le plotting[Quoi ?], issus du système américain, sont adoptés pour leur complémentarité. La séparation des aéronefs en vols se fait par le contrôle aux procédures : espacement horaire entre les avions en fonction de leurs vitesses, niveaux de vols et sens de progression des appareils.
En 1949, l'effectif opérationnel du centre s'élève à trente contrôleurs (huit de jour et deux de nuit, en permanence) qui écoulent 200 mouvements IFR par jour.
1950-1959 : le démarrage de l'exploitation
modifierLes années 1950 voient l'apparition dans le ciel civil d'un nouveau type d'avions, les avions pressurisés à turbopropulseurs. Le respect des routes aériennes balisées rend difficile la détection des conflits par plotting. Celui-ci est donc abandonné. À partir de 1952 les premiers avions à turboréacteurs apparaissent avec le tout premier, le De Havilland Comet (mis en service le ) ainsi que la Caravelle SE210 (mise en service le ), le Boeing 707 (mis en service le ) et le Douglas DC-8 (mis en service le ). Ces premiers avions à réaction empruntent l'espace aérien supérieur jusque-là réservé aux militaires.
L'effectif du CRNA double et le nombre de fréquences de radio passe à quatre. Depuis le décret 49-1205 du créant l'École nationale de l'aviation civile, les contrôleurs sont formés à Orly, avant que l'école ne soit transférée à Toulouse[1].
Bibliographie
modifier- Ariane Gilotte, Jean-Philippe Husson et Cyril Lazerge, 50 ans d'Énac au service de l'aviation, Toulouse, Édition S.E.E.P.P,
Notes et références
modifier- 50 ans d'Énac, p. 13