Cécile Bertrand
Cécile Bertrand, née le à Liège et morte le dans la même ville, est une illustratrice, dessinatrice de presse et plasticienne belge.
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Biographie
modifierCécile Bertrand naît le à Liège[1].
Formation
modifierCécile Bertrand étudie la peinture à l'École supérieure des arts Saint-Luc de Liège. Elle termine ses études par la production d'un mémoire sur le dessin de presse[2].
Carrière artistique
modifierIllustration
modifierDepuis 1981, elle publie des livres pour enfants chez divers éditeurs : Nathan, La Martinière, Pastel-L'École des loisirs, Mijade[2],[3]... Dans cette abondante production, on peut relever notamment une série d'albums d'éveil publiée en 2001 et intitulée Pipo (Pipo voit, Pipo touche, Pipo goûte...).
Parallèlement, de 1986 à 1988, elle est coloriste des séries Victor Sackville et Sydney Bruce de Francis Carin ainsi qu'elle termine un album de Mic Mac Adam pour Benn[4].
Elle a aussi illustré une anthologie poétique intitulée Les Plus Beaux Poèmes d'amour (La Renaissance du livre). À l'occasion de sa parution, elle crée l'exposition ... Si le c1⁄2ur vous en dit..., où se côtoient les originaux des illustrations et des œuvres originales (notamment des sculptures)[5].
Dessin de presse
modifierDepuis la fin des années 1980, elle se consacre principalement au dessin de presse[6]. Cécile Bertrand déclare que c'est à la suite de la chute du mur de Berlin qu'elle « [se] risque à oser, enfin, toucher au dessin de presse[2] ». Elle fait figure d'exception dans le paysage du dessin de presse, qui est majoritairement composé d'hommes[7],[8]. Elle dessine pour divers journaux et revues : Le Vif/L'Express à partir de 1990, Plus Magazine, le magazine féministe belge Axelle, Imagine[9]... À partir du , elle se lance dans l'aventure du dessin quotidien, et devient la dessinatrice éditoriale du quotidien belge La Libre Belgique : chaque jour, elle commente l'actualité par le biais de petits personnages nommés Les Poux[2],[7].
C'est par le dessin de presse qu'elle obtiendra la reconnaissance : elle est lauréate à deux reprises du Grand Prix du Press Cartoon Belgium (en 2007 et 2011[7],[10]) ; bpost fait circuler en 2011 un timbre qu'elle a illustré[2] ; en 2011 toujours, elle expose ses dessins à Wavre (exposition Mine de Rien à la Maison du tourisme des Ardennes brabançonnes[10],[11]), et en profite pour parler publiquement de la censure qu'elle rencontre dans le cadre de son travail, et des mécanismes sexistes qui la sous-tendent selon elle[11],[12].
Elle publie des recueils de ses dessins de presse : Les Femmes et les enfants d'abord (Luc Pire, 2003[13]) et Les Poux (Luc Pire, 2007[14]).
Elle est également membre du collectif et du site web The Cartoonist, réunissant des dessinateurs belges de presse, créé par Marec et où leurs travaux sont mis à la disposition du public[15].
La disparition des caricatures dans The New York Times la fait réagir : elle constate que les caricaturistes sont de plus en plus nombreux à perdre leur emploi tant en Belgique qu'ailleurs[16]. En protestation et pour prendre leur défense, elle publie un dessin gratuitement sur les réseaux sociaux[16]. Elle crée par ailleurs une académie pour les jeunes dessinateurs[16].
En 2022, lors d'un colloque sur la liberté d’expression et la liberté des médias organisé par Wallonie-Bruxelles International à Budapest, Cécile Bertrand raconte un demi-siècle en tant que femme dans le métier de dessinateur de presse, métier très masculin quand elle a commencé à travailler[17].
Engagement politique
modifierAprès avoir pris sa retraite artistique, elle se lance en politique en 2019 en s'inscrivant sur les listes du parti Ecolo aux élections régionales. C'est l'occasion pour elle d'exprimer différemment[Interprétation personnelle ?] ses engagements militants de longue date. Elle s'était déjà présentée sur une liste Ecolo en 1994, pour les élections communales à Anthisnes[18].
Vie privée
modifierElle vit à Anthisnes[12] où elle travaille avec le dessinateur de presse Yannick Vancolen[17]. Les deux dessinateurs publient ensemble sous le nom de « bert&VANCO »[19].
Publications
modifier- Bravo, Jérémy !, Nathan, 1992 (ISBN 2-09-210756-9)
- Drôles de parents, L'École des loisirs, 2002 (ISBN 9782211062343).
Prix et distinctions
modifierRéférences
modifier- « Bertrand, Cécile (1953-....) », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
- « Cécile Bertrand », sur web.archive.org, (consulté le ).
- « Cécile Bertrand », sur L'École des Loisirs (consulté le ).
- « Bertrand, Cécile - biographie - bibliographie - Photo », sur BD Gest' (consulté le ).
- « ... Si le c1/2ur vous en dit ... », La Libre Belgique (Namur Luxembourg), , p. 30.
- Annie Pilloy, « Les femmes dans la BD... », BDParadisio, (lire en ligne, consulté le ).
- Olivier le Bussy, « Cécile Bertrand, parmi les hommes », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
- Guy Duplat, « Cécile Bertrand : à nouveau prix du meilleur cartoon », La Libre Belgique, , p. 27 (lire en ligne, consulté le ).
- « Cécile Bertrand - Biographie », sur presscartoon.com (consulté le ).
- Laurence Dumonceau, « Cécile Bertrand expose Mine de Rien », La DH Les Sports+, , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).
- Pascal Jassogne, « Mine de rien, Cécile Bertrand a de l’humour », L'Avenir, (lire en ligne , consulté le ).
- A-C. D., « «Plus censurée car je suis une femme ?» », L'Avenir, (lire en ligne , consulté le ).
- Suzanne van Rokeghem, Jacqueline Aubenas et Jeanne Vercheval-Vervoort, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Luc Pire Editions, (ISBN 978-2-87415-523-9, lire en ligne), p. 248
- Jacques Mercier, « Les mots des poux », La Libre, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le dessin de presse s’expose chez The Cartoonist », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
- « Disparition des caricatures au New York Times, la liberté d'expression en danger? », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
- « Colloque sur la liberté d’expression et la liberté des médias organisé par Wallonie-Bruxelles International en Hongrie – 21 avril à Szeged et 22 avril 2022 à Budapest », sur cuf.u-szeged.hu, Centre universitaire francophone (consulté le ).
- Frédéric Renson, « Cécile Bertrand en «passeuse» sur la liste régionale d’Écolo », L'Avenir (Huy-Waremme), , p. 13.
- « Jury 24ste Euro-kartoenale Kruishoutem 'Avenir de la Mobilité' », sur ecc-kruishoutem.be, European Cartoon Center (consulté le ).
- « Madame Cécile Bertrand », sur enaos.be (consulté le ).
- Muriel Sparmont, « L’illustratrice d’Anthisnes Cécile Bertrand est décédée à l’âge de 70 ans : « Elle incarnait de vraies valeurs humanistes » », Sudinfo, (lire en ligne , consulté le ).
- Olivier le Bussy, « La dessinatrice de presse Cécile Bertrand s’en est allée », La Libre Belgique, (lire en ligne , consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifierArticles
modifier- « Hommage à Charlie – Cécile Bertrand », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
- Perrine Willamme, « Cécile au pays des fils bleus : l'art de recycler », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
- « Cécile Bertrand, invitée de Cartoon Xira », Euronews, (lire en ligne, consulté le )
- « L'invitée Presque Sérieuse : la cartooniste Cécile Bertrand », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à la bande dessinée :