Cäsar Horn

communiste allemand résistant contre le nazisme

Cäsar Horn, né le à Berlin et mort le à la prison de Brandenburg-Görden, est un communiste allemand et un combattant de la résistance contre le nazisme.

Cäsar Horn
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domiciles
Gesundbrunnen (jusqu'au XXe siècle), arrondissement de Mitte (jusqu'au XXe siècle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Parti politique
Plaque commémorative

Biographie

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Cäsar Horn est commis de commerce. Il rejoint très tôt la ligue des jeunes communistes d'Allemagne. En 1932, il devient membre du Parti communiste allemand[1].

Après la prise de pouvoir par les nazis en 1933, Horn organise des activités de résistance clandestine avec d'anciens membres du club sportif ouvrier « Fichte ». Ils impriment et distribuent le journal illégal Der Scheinwerfer[2].

En 1936, il est appelé au Reichsarbeitsdienst (RAD). Dans le camp du RAD de Dreetz près de Neustadt, il forme un groupe de résistance antifasciste qui sème le trouble parmi les incorporés du service du travail. À cette fin, il apporte régulièrement des brochures illégales de Berlin.

La Gestapo l'arrête et il est condamné à 18 mois de prison. Sa peine est relativement faible parce que le commandant du camp du RAD de Dreetz, l'Oberfeldmeister Golczewski, témoigne en sa faveur à son procès. Il passe neuf mois à la prison de Moabit à Berlin et le reste de sa peine dans le camp de concentration de Börgermoor.

Après sa libération, Cäsar Horn travaille de nouveau comme commis de commerce et poursuit ses activités de résistance. Il prend contact avec Robert Uhrig par l'intermédiaire de Werner Seelenbinder. En 1942, lorsque ce groupe est démantelé, il n'est pas menacé car il est incorporé dans la Wehrmacht depuis 1939.

Il combat sur le front de l'Est au sein du 67e régiment d'infanterie de Berlin-Spandau. Il est blessé et, après son rétablissement, il est affecté à Berlin.

En 1943, il adhère à l'organisation clandestine communiste d'Anton Saefkow, dans laquelle, avec Helmut Wagner, il est chargé de diffuser des messages antifascistes parmi les soldats de la Wehrmacht, les encourageant à déserter et à rejoindre la résistance antinazie. Cäsar Horn diffuse au sein de la Wehrmacht les tracts du Nationalkomitee Freies Deutschland (NKFD), invitant les combattants à rejoindre le NKFD. Il sert d'agent de liaison avec d'autres groupes de résistance lors de ses déplacements professionnels en train entre Berlin et Hanovre. Cela lui permet, entre autres, de rencontrer régulièrement à Rathenow, Willy Osterburg du groupe de Dreetz. Ces rencontres sont l'occasion d'échanges sur les moyens pour hâter la fin de la guerre et envisager l'avenir de l'Allemagne après la guerre.

Cäsar Horn est arrêté le . Le Volksgerichtshof (« Tribunal du peuple ») le condamne à mort le . Il est guillotiné à la prison de Brandenburg-Görden le .

Reconnaissance

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  • En 1948, une plaque commémorative, dédiée à Cäsar Horn et sept autres résistants, est posée dans un parc entre la Schillerstrasse et la Goethestrasse à Wilhelmsruh.
  • À l'époque de la RDA, le 6e POS (Polytechnische Oberschule) à Berlin-Pankow porte le nom de Cäsar Horn (aujourd'hui Reinhold-Burger-Oberschule).
  • Jusqu'en 1995, une plaque commémorative était apposée au no 53 de la Lessingstrasse à Wilhelmsruh. La plaque a été enlevée par le propriétaire et remise à l'épouse de César Horn.
  • Les tombes de César Horn et de Karl Müller dans le cimetière Pankow sont inscrites sur la liste des monuments historiques en 2000.
  • Une plaque le commémore dans le mémorial des socialistes.
  • Le , une Stolperstein (« pierre d'achoppement ») commémorative est posée sur le trottoir devant le 13 de la Jasmunder Straße à Berlin-Gesundbrunnen.

Références

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  1. (de) « Cäsar Horn », sur gdw-berlin.de (consulté le ).
  2. (de) « Cäsar Horn », sur stolpersteine-berlin.de (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Luise Kraushaar (Hrsg.): Deutsche Widerstandskämpfer 1933–1945. Biographien und Briefe. Band 1. Dietz, Berlin 1970, S. 414–418.
  • Vorwärts und nicht vergessen... Ein Beitrag zur Geschichte der Rathenower Arbeiterbewegung von 1933 bis 1945. Hrsg. von der Kreiskommission zur Erforschung der Geschichte der Arbeiterbewegung bei der SED-Kreisleitung Rathenow, o. J.
  • Werner Bethge, Kurt Libera et al. (Hrsg.): Helle Sterne in dunkler Nacht. Studien über den antifaschistischen Widerstandskampf im Regierungsbezirk Potsdam 1933–1945. Potsdam 1988.
  • Hans-Rainer Sandvoß: Widerstand in Pankow und Reinickendorf. Schriftenreihe der GDW, Berlin 1992, S. 142–145.
  • Peter Steinbach, Johannes Tuchel (Hrsg.): Lexikon des Widerstandes 1933–1945. 2. Auflage. C. H. Beck, München 1998, S. 96.
  • Dieter Seeger: Rathenower Topographie des Terrors und des Widerstandes 1933–1945. Stadtvorstand der LINKEN, Rathenow 2010, S. 28.

Articles connexes

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Liens externes

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