Bruno Rebeuh, né en 1961 à Nice, est un arbitre de tennis français. Professionnel de 1988 à 2001, il a arbitré à de nombreuses reprises la finale masculine du tournoi de Roland-Garros.

Bruno Rebeuh
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NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
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Carrière

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Initialement milieu défensif dans une équipe de jeunes de l'OGC Nice, Bruno Rebeuh débute en tant que juge de ligne sur les conseils de Yannick Noah qu'il a côtoyé au lycée, puis commence l'arbitrage sportif à l'âge de 17 ans lors d'une édition de l'Open de Nice [1]. Après des études de commerce, il tente tout de même de devenir footballeur et exerce parallèlement la profession de vendeur de voitures. Repéré par Jacques Dorfmann à Roland-Garros, il se voit confier l'arbitrage de plusieurs matchs sur le court central alors qu'il ne possède par encore son diplôme d'arbitre[1]. En 1988, face aux nouveaux enjeux du tennis, il fait partie de la vingtaine d'arbitres à devenir professionnels, ainsi que le premier français. L'année suivante, il dirige sa première finale à Roland-Garros[1]. Employé par l'ATP, il officie également en tant que juge arbitre adjoint lors des Internationaux de France aux côtés de Gilbert Ysern[2].

Considéré comme l'un des meilleurs arbitres du monde[3], il a arbitré la finale du simple messieurs à Roland-Garros chaque année entre 1989 et 1998, il a également arbitré dix finales de Coupe Davis, deux à l'Open d'Australie et deux aux Jeux olympiques[4].

Lors du tournoi de Wimbledon 1995, Rebeuh arbitre un match du troisième tour opposant l'Américain Jeff Tarango à l'Allemand Alexander Mronz. S'estimant lésé par les décisions du français, Tarango l'accuse de corruption. Recevant un second avertissement, il décide de quitter le court[5]. Sa femme se venge en le giflant peu après[6]. Lors de la conférence de presse, Tarango accuse Rebeuh de favoriser certains joueurs, l'arbitre étant connu pour ses relations étroites et privilégiées avec certains d'entre eux[2]. Une enquête est alors ouverte par le tournoi de Wimbledon et l'ATP Tour, enquête qui met Rebeuh hors de cause. Tarango est, pour sa part, sanctionné[2]. Initialement condamné à une amende de 63 000 dollars et à un bannissement durant deux ans des tournois du Grand Chelem, il est finalement privé du tournoi de Wimbledon 1996.

Rebeuh met fin à sa carrière d'arbitre en 2001[7]. Il travaille désormais dans le milieu du golf pour ASO[8]. Il dirige également depuis 2010 une société de conseil en affaires.

Références

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  1. a b et c « Bruno Rebeuh, juge de paix à Roland-Garros », L'Express,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c Guy Barbier, « Bruno Rebeuh, le «meilleur des arbitres», officie en finale. Un arbitre mal jugé. », Libération,‎ (lire en ligne)
  3. Manuel Absolu, « Bruno Rebeuh : «André Agassi et le château-margaux 1982» », L'Équipe,‎ (lire en ligne)
  4. Françoise Inizan, « Joueurs vs arbitres: qui fait vraiment la loi ? », L'Équipe,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Robin Finn, « TENNIS; Wimbledon Is Overtaken By a Tempest Amid the Tea », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  6. Christian Losson, « Tarango, une claque et ça dépare. Wimbledon en est tout retourné : samedi, l'Américain quitte le court, sa femme gifle l'arbitre. », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. « Bruno Rebeuh prend sa retraite », sur sport.fr,
  8. Du tennis au golf avec Bruno Rebeuh, sur golfstars.com, 16 décembre 2016