Børsen
Børsen ou la Bourse[1] de Copenhague est un bâtiment situé sur l'île de Slotsholmen à Copenhague au Danemark.
Børsen
| Destination initiale | |
|---|---|
| Style |
Renaissance tardive flamande et néerlandaise (maniérisme du nord) |
| Architectes | |
| Construction |
1619-1640 |
| Commanditaire | |
| Hauteur |
56 m |
| Longueur |
127 m |
| Occupants |
Dansk erhverv (en), The Danish ICT Industry Association (d), OMX Copenhagen (jusqu'en ) |
| Propriétaires |
Famille royale de Danemark (jusqu'en ), Grosserer-Societetet (en) (- |
| Patrimonialité |
Monument du registre Kulturstyrelsen (d) () |
| Site web |
(da + en) www.danskerhverv.dk |
| Pays | |
|---|---|
| Commune |
| Coordonnées |
|---|
Sa construction est commandée par Christian IV et a lieu entre 1619 et 1640, ce qui en fait aujourd'hui la plus ancienne bourse du Danemark. Le bâtiment est principalement connu pour sa flèche torse où s'enroulent les queues de quatre dragons, haute de 56 mètres.
Le bâtiment est ravagé par un incendie le .
Histoire
modifierDe sa construction en 1619 à 2024
modifierChristian IV ayant pour ambition de transformer Copenhague en une importante ville commerciale, il souhaitait y créer une bourse pour compléter la construction de la nouvelle ville marchande de Christianshavn et l'établir à proximité de celle-ci. Il fit appel pour ce projet aux architectes flamands Lorenz van Steenwinckel (en) et Hans van Steenwinckel le Jeune (en) pour la construction du bâtiment, entre 1619 et 1640[2]. L'île de Gotland fournit le grès et le bois, les briques furent importées des Pays-Bas et les colonnes de marbre de Toscane[3].
À l'origine, le bâtiment possédait un toit en plomb, mais lors du siège suédois de Copenhague en 1658-1659, celui-ci fut partiellement déposé pour servir à fabriquer des balles de mousquet. À partir de 1883, il est entièrement refait en cuivre[3].
Le bâtiment est restauré en 1745 par Nicolai Eigtved, ainsi qu'en 1855. Il accueille la bourse du Danemark jusqu'en 1974 et sert depuis, principalement, pour des réceptions et autres évènements publics et privés. Lors de son incendie en 2024, le bâtiment abritait la Chambre de commerce danoise[4].
À partir de fin 2022, sont entamés des travaux de rénovation, uniquement à l'extérieur et qui doivent durer de cinq à six ans[5]. Les travaux sont confiés au cabinet d'architectes Leif Hansen Arkitekter, spécialisé dans la restauration d'anciens ouvrages[6].
L'incendie du 16 avril 2024
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Au matin du , un incendie ravage l'édifice et se propage jusqu'à la flèche, provoquant son effondrement. Des travaux avaient lieu à l'extérieur du bâtiment, alors entouré d'échafaudages. Pendant l'incendie, Brian Mikkelsen, ancien ministre et directeur de la Chambre du commerce, participe au transport des œuvres d'art hors du bâtiment[7]. A notamment été évacué Fra Københavns Børs (da) (1895), un tableau du peintre danois Peder Severin Krøyer représentant des courtiers[8]. Le roi Frédéric X a remercié les sauveteurs et qualifié l'incendie de « triste spectacle », l'incendie touchant « une partie importante de notre patrimoine culturel et architectural »[9]. L'incendie évoquait pour certains Danois celui de Notre-Dame de Paris le [2].
Dans l'après-midi du 18 avril, soit deux jours après le début de l'incendie, la façade du bâtiment le long du Frederiksholms Kanal s'effondre « dans un énorme grondement ». Cependant, le sinistre ne fait aucun blessé[10].
La flèche de la Bourse
modifierLa Bourse était censée être protégée des incendies dus à la foudre par sa flèche torse (spiralée) de 56 mètres de haut, qui sert de paratonnerre. Elle représente quatre dragons constitués de plomb avec leurs queues entremêlées en spirale[3]. Au-dessus des dragons étaient posées sur la flèche trois boules et trois couronnes, symbolisant l'unité des trois monarchies scandinaves que formaient le Danemark, la Norvège et la Suède pendant l'union de Kalmar[11],[8]. La flèche originelle, menaçant de s'effondrer, avait été reconstruite en 1775.
Le jour de la destruction de la flèche par l'incendie, vers 8 h 30 le 16 avril 2024, le ministre de la culture Jakob Engel-Schmidt fait part de son désir de la reconstruire[12],[13].
Numismatique
modifierLa bourse de Copenhague figure sur une pièce de 20 couronnes danoises[14].
Galerie
modifier-
Détail de la flèche avec ses dragons. -
Pignons à volutes. -
Pignon central. -
Pignon latéral avec entrée.
Références
modifier- En danois, l'article défini est postposé. Ainsi, "en børs" signifie une bourse et "børsen" signifie la bourse.
- La rédaction RTBF avec AFP, « 'C’est notre Notre-Dame' : incendie spectaculaire au Børsen, la vieille Bourse de Copenhague »
, sur RTBF, (consulté le )
- (da) « Børsens historie », sur Dansk Erhverv (consulté le )
- Anne-Françoise Hivert, « A Copenhague, l’ancienne Bourse, joyau patrimonial, dévastée par les flammes », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- (da) « Store bevillinger sikrer gennemgribende restaurering af Børsen », sur Dansk Erhverv (consulté le )
- (da) « Detaljer om restaurering af Børsen », sur Dansk Erhverv (consulté le )
- (en-GB) Paul Kirby, « Copenhagen's historic stock exchange in flames », BBC, (lire en ligne , consulté le )
- (da) Karen Klaerke, « 400-års vartegn i flammer: 'Danskere og mennesker fra nær og fjern har set den' » , sur DR, (consulté le )
- (da) Nanna Nørby Hansen, « Kong Frederik takker redningsfolkene | Nyheder » , sur DR, (consulté le )
- « Incendie à l’ancienne Bourse de Copenhague : la façade s’est effondrée vers l’intérieur du bâtiment dans un "énorme grondement" », sur midilibre.fr (consulté le )
- (da) Leif Hansen, « Restaurering Af Borsens tag, sandsten og facade » [PDF], sur Site de la chambre du commerce (consulté le )
- (da) Nanna Norby Hansen, « Kulturministeren vil 'gøre alt' for, at dragespiret igen kan tårne sig op over København | Nyheder » , sur DR, (consulté le )
- (da) Sarah Skarum, « Børsen står i flammer: Det ikoniske dragetårn er kollapset », sur Politiken, (consulté le )
- (en) « Thematic coins », sur Danmarks Nationalbank (consulté le ).
Liens externes
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- (da + en) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
