Écomusée de la bourrine du Bois-Juquaud
L’écomusée de la bourrine du Bois-Juquaud est une structure muséale française située dans la commune de Saint-Hilaire-de-Riez, dans le département de la Vendée et la région des Pays-de-la-Loire.
bourrine du Bois-Juquaud
Type |
Musée municipal |
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Ouverture | |
Surface |
31 932 m2 |
Visiteurs par an |
18 000 (2012) 16 500 (2013) 20 200 (2014) |
Site web |
Protection |
Espace naturel sensible (depuis le ) |
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Pays | |
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Division administrative | |
Adresse |
4, chemin du Bois-Jucaud 85270 Saint-Hilaire-de-Riez |
Coordonnées |
Constitué autour d’une bourrine de rive, habitation traditionnelle du Marais breton, l’écomusée est consacré à la présentation et à la description de savoir-faire et de pratiques coutumières des pays maraîchins du nord-ouest vendéen aux XIXe et XXe siècles.
Description
modifierLocalisation
modifierL’écomusée se situe au nord-ouest de la Vendée. Son adresse se trouve au 4, chemin du Bois-Juquaud (officiellement « chemin du Bois-Jucaud »[1]), au nord de la commune Saint-Hilaire-de-Riez, entre la route du Perrier et celle de Soullans[2]. Du point de vue paysager, il est localisé dans un espace de dunes boisées — l’ancien cordon dunaire des Mattes[3] — encerclé par le Marais breton[4].
Site
modifierLa bourrine du Bois-Juquaud occupe une place centrale au sein de cette exploitation agricole traditionnelle ; elle se décompose en trois parties : la cuisine, la belle chambre et le four[5].
De plus, le site est constitué de plusieurs autres bâtiments[6],[2] :
- la « grande galerie » (abritant la charrette à âne et les outils) ;
- la « petite galerie » (espace de stockage de combustibles) ;
- la « galerie » ;
- la « grange » (abritant quelques animaux) ;
- la « remise » ;
- la « laiterie » (espace de stockage de denrées alimentaires) ;
- le « jouqritt » (poulailler).
Aussi, des espaces comme l’enclos ou le potager sont situés aux extrémités de l’exploitation[5].
Écomusée
modifierL’écomusée se divise en trois parties.
La première abrite l’accueil et la boutique. La deuxième est une salle qui héberge des expositions temporaires, comme celle consacrée à l’ancienne propriétaire, Armandine Grandemer, en 2016[7]. Enfin, la troisième est un espace multimédia ludique consacré à la tradition maraîchine et aux pratiques locales[2].
Historique
modifierLa bourrine principale est construite en 1818[3]. Jusqu’à la mort de sa dernière habitante, Armandine Gandemer (1887-1967), elle était occupée par les membres d’une même famille du Marais breton[8]. Elle est l’objet d’un legs à la commune de Saint-Hilaire-de-Riez en 1970[9].
Alors que la bourrine menace de s’effondrer en 1984[10], les premières rénovations sont effectuées par la commune, à la demande de l’association Arts et traditions populaires, en 1985.
Par une délibération du , le conseil municipal de cette commune sollicite l’aide du conseil général dans le cadre d’un projet de rénovation de la bourrine qui conduirait à inscrire la structure comme antenne de l’écomusée départemental. Cette proposition est acceptée par les élus du département lors de la séance du [11]. Toutefois, le site ne devient une antenne de l’écomusée départemental qu’à la signature d’une convention entre le département et la commune, le [12].
Le projet s’articule autour de trois axes principaux : « le sauvetage et la restauration » de la bourrine principale ; la reconstitution des bâtiments annexes ; et l’arrangement des abords du site[13]. En outre, en 1989, la commune souhaite agrémenter celui-ci d’un espace d’accueil et d’exposition[14]. Cet espace ouvre ses portes la même année[3]. En 2013, la municipalité hilairoise entreprend et finance une nouvelle restauration, mettant notamment en œuvre le renforcement des bâtiments du site[10].
De plus, à l’occasion d’une délibération, le , le conseil général apporte son approbation pour l’acquisition de 2 hectares, 47 ares et 35 centiares de terrains autour de la bourrine[15]. Ces derniers, achetés par le département avant le , font l’objet d’une protection au titre des espaces naturels sensibles (ENS) en tant qu’espaces boisés avec 19 ares et 17 centiares de dunes et de landes — soit une superficie totale de 2 hectares, 66 ares et 52 centiares — par décision du [16].
De son côté, la commune est propriétaire de la bourrine et de quelques ares aux alentours de celle-ci[13],[17]. Avec la Faye et la Corniche vendéenne, le site du « bois Juquaud » est l’un des trois espaces naturels sensibles de la commune de Saint-Hilaire-de-Riez[18],[19].
Administration
modifierPropriété de la commune de Saint-Hilaire-de-Riez[20], l’écomusée est géré par le Comité des usagers de la bourrine du Bois-Juquaud, une association créée en 1987[21], devenue, en , Les Amis de la bourrine du Bois-Juquaud[22],[23].
Présidence de l’association :
Classement et fréquentation
modifierL’écomusée dispose du label « musée de France » depuis le [25],[26].
Situé à proximité de stations balnéaires de la Côte de Lumière, il connaît une fréquentation touristique importante, notamment l’été[27]. La fréquentation annuelle était estimée à 18 000 visiteurs en 2012[20], à 16 500 en 2013, et à 20 200 en 2014[21].
Galerie
modifier-
Vue générale du site. -
La bourrine en été. -
La bourrine en hiver. -
Vue intérieure de la bourrine : le lit et la cheminée de la cuisine. -
Vue intérieure de la bourrine : la cuisine. -
La grande et la petite galerie. -
La toiture d’une galerie. -
La grange, la laiterie et le jouqritt. -
Une meule.
Notes et références
modifier- « Juquaud ou Jucaud ? Le bois aux deux échos », Ouest-France, (lire en ligne).
- Saint-Hilaire-de-Riez 2016, p. 3.
- Saint-Hilaire-de-Riez 2016, p. 2.
- Citadia 2011, p. 124.
- Saint-Hilaire-de-Riez date de publication inconnue, p. 3 (plans du site et de la bourrine).
- Saint-Hilaire-de-Riez date de publication inconnue, p. 4.
- « À Saint-Hilaire, Armandine retrouve sa bourrine », Ouest-France, (lire en ligne).
- « La bourrine du Bois-Juquaud, figée dans le temps », Ouest-France, (lire en ligne).
- Saint-Hilaire-de-Riez date de publication inconnue, p. 2.
- « La bourrine du Bois-Juquaud remise à neuf », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Aménagements de deux antennes de l’écomusée : l’Aubonnière à Chaillé-sous-les-Ormeaux, la bourrine du Bois-Juquaud à Saint-Hilaire-de-Riez », Rapports et délibérations du conseil général (réunion du quatrième trimestre 1985), , p. 162-164 (lire en ligne [PDF]).
- « Aides du département aux antennes de l’écomusée et aux musées classés et contrôlés pour les travaux d’investissement », Rapports et délibérations du conseil général (réunion du premier trimestre 1987), , p. 379-383 (lire en ligne [PDF]).
- « Aide du département aux communes pour la création d’antennes de l’écomusée départemental », Rapports et délibérations du conseil général (réunion du deuxième trimestre 1988), , p. 103-105 (lire en ligne [PDF]).
- « Aide du département aux communes pour la création d’antennes de l’écomusée de Vendée », Rapports et délibérations du conseil général (réunion du premier trimestre 1989), , p. 317-319 (lire en ligne [PDF]).
- « Compte-rendu d’activité de la commission permanente : procès-verbal de la réunion du conseil général du 2e trimestre », Rapports et délibérations du conseil général (réunion du quatrième trimestre 1996), , p. 212-250 (lire en ligne [PDF]).
- « Protection des espaces naturels sensibles : bilan programme 2001 », Rapports et délibérations du conseil général (réunion du premier trimestre 2001), , p. 730-746 (lire en ligne [PDF]).
- Écodeva Conseil 2010, p. 9.
- Conseil général de la Vendée 2014, p. 1.
- Écodeva Conseil 2010, p. 12.
- « Plus de 18 000 visiteurs à la bourrine du Bois-Juquaud », Ouest-France, (lire en ligne).
- « La bourrine du Bois-Juquaud : des projets ambitieux », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Du nouveau à la bourrine du Bois-Juquaud », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Les Amis de la bourrine du Bois-Juquaud », Déclaration à la préfecture de la Vendée, no 20160015, , p. 90 (lire en ligne [PDF]).
- « La bourrine du Bois-Juquaud s’ouvre au public », Ouest-France, (lire en ligne).
- « La bourrine du Bois-Juquaud devient musée de France », Le Journal de la Vendée : Le Bimensuel du conseil général, no 24, , p. 3.
- « Arrêté du 28 juillet 2004 attribuant l’appellation “musée de France” en application de l’article L. 442-1 du Code du patrimoine », Journal officiel de la République française, no 188, (lire en ligne [PDF]).
- « Les vacanciers ont aimé le patrimoine cet été », Ouest-France, (lire en ligne).
Annexes
modifierBibliographie
modifierOuvrages
modifier- Carole Chollet, Jean-Paul Labourdette, Dominique Auzias et al., Vendée : 2013, Paris, Nouvelles Éditions de l’Université, coll. « Petit Futé », , 408 p. (ISBN 978-2-7469-6672-7), p. 159
- Olivier Gautier, « La régulation idéologique d’une politique territoriale : l’exemple de la Vendée villiériste », dans Lionel Arnaud, Romain Pasquier et Christian Le Bart (dir.), Idéologies et action publique territoriale : La politique change-t-elle encore les politiques ?, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Res publica », , 256 p. (ISBN 2-7535-0340-0), p. 197-210
- Des curés aux entrepreneurs : La Vendée au XXe siècle (actes du colloque tenu à La Roche-sur-Yon les 24, 25 et 26 avril 2003), La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, , 740 p. (ISBN 2-911253-19-1)
Autres
modifier- Saint-Hilaire-de-Riez, Guide de la bourrine du Bois-Juquaud : Musée de France, date de publication inconnue, 6 p.
- Saint-Hilaire-de-Riez, La Bourrine du Bois-Juquaud, , 8 p. (lire en ligne [PDF])
- Écodeva Conseil, Agenda 21 de Saint-Hilaire-de-Riez : État des lieux du territoire, t. 2, , 91 p. (lire en ligne [PDF])
- Citadia, Plan local d’urbanisme de Saint-Hilaire-de-Riez : Rapport de présentation, t. 1, , 183 p. (lire en ligne [PDF])
- Conseil général de la Vendée, Les Espaces naturels sensibles en Vendée, , 1 p.
Articles connexes
modifierLien externe
modifier- Présentation de l’écomusée de la bourrine du Bois-Juquaud sur sainthilairederiez.fr, site de la commune de Saint-Hilaire-de-Riez [lire en ligne]