Boulevard de Strasbourg (Toulouse)

boulevard de Toulouse, en France

Le boulevard de Strasbourg (en occitan : baloard d'Estrasborg) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il se situe au nord-est du centre historique et marque la limite, dans sa partie sud, entre les quartiers Saint-Georges et Matabiau et, dans sa partie nord, entre les quartiers Arnaud-Bernard et Chalets, tous dans le secteur 1 - Centre.

Boulevard de Strasbourg
Image illustrative de l’article Boulevard de Strasbourg (Toulouse)
Le boulevard de Strasbourg, vu depuis le croisement avec les allées Jean-Jaurès.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 29″ nord, 1° 26′ 47″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Côté ouest : Saint-GeorgesArnaud-Bernard
Côté est : MatabiauChalets
Début no 11-13 allées du Président-Franklin-Roosevelt et no 15 allées Jean-Jaurès
Fin no 46 rue Merly et no 2 rue de la Concorde
Morphologie
Longueur 686 m
Largeur 40 m
Transports
Métro de ToulouseModèle vide Métro Ligne A du métro de ToulouseLigne B du métro de Toulouse : Jean-Jaurès
Ligne B du métro de Toulouse : Jeanne-d'Arc
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus L114294570Ville
Odonymie
Anciens noms Boulevard de Matabiau (1825-1852)
Boulevard Napoléon (1852-1871)
Boulevard du 22-Septembre (1871-1873)
Nom actuel 1873
Nom occitan Baloard d'Estrasborg
Histoire et patrimoine
Création 1825-1830
Protection Côté ouest : Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315556707235
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Boulevard de Strasbourg
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Boulevard de Strasbourg

Il s'agit de l'une des artères ceinturant l'hyper centre-ville de Toulouse, prolongée au nord par le boulevard d'Arcole et au sud par le boulevard Lazare-Carnot.

Situation et accès

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Description

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Voies rencontrées

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Le boulevard de Strasbourg rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Allées du Président-Franklin-Roosevelt (g)
  2. Allées Jean-Jaurès (d)
  3. Rue Porte-Sardane (g)
  4. Rue d'Austerlitz (g)
  5. Rue Denfert-Rochereau (d)
  6. Rue Victor-Hugo (g)
  7. Rue Lafaille (d)
  8. Place Idir (g)
  9. Rue du Rempart-Matabiau (g)
  10. Rue Bayard
  11. Rue d'Alsace-Lorraine (g)
  12. Place Jeanne-d'Arc (d)
  13. Rue Saint-Bernard (g)
  14. Rue Joseph-Bosc (d)
  15. Rue Roquelaine (d)
  16. Rue de l'Arc (g)
  17. Rue de la Concorde (d)
  18. Rue Merly (g)

Transports

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Odonymie

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En 1825, lors de sa création, il fut tout d'abord appelé boulevard de Matabiau. En 1852, on lui donna le nom de Napoléon, en l'honneur de l'empereur Napoléon III. Après la chute du Second Empire, ce fut, de 1871 à 1873, le boulevard du Vingt-Deux-Septembre, pour le , jour de la proclamation de la Première République. En 1873, on lui donna finalement le nom de Strasbourg, pour commémorer l'annexion de cette ville en 1871 à la suite du traité de Francfort. Le , le conseil municipal voulut reprendre le nom du Vingt-Deux-Septembre, mais sans succès[1].

Histoire

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Patrimoine et lieux d'intérêt

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Hôtels particuliers

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no 72 : façade de l'hôtel Pauilhac.
  • no  52 : hôtel Baylet.   Inscrit MH (2019, façades et toitures, hall, cage d'escalier et jardin)[2].
    L'hôtel, construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle, est agrandi et profondément réaménagé entre 1933 et 1934 par l'architecte Louis Corlouër – neveu de Fulgence Bienvenüe –, à la demande de Jean Baylet. L'hôtel Baylet, par ses décors intérieurs, est représentatif des demeures de la bourgeoisie toulousaine de la première moitié du XXe siècle[3].
  • no  76 : hôtel Calvet.
    L'hôtel est construit en 1910 par l'architecte Barthélémy Guitard, à la demande d'Antoine-François Calvet. Industriel et manufacturier, mais aussi professeur à l'école des Beaux-Arts, il épouse Juliette Pauilhac qui, à la mort de son père Léon Pauilhac, dirigeant de la société JOB, a reçu la propriété de la maison du no 76, à l'angle de la rue de la Concorde. Antoine-François Calvet la fait démolir pour élever un hôtel particulier de style éclectique Louis XVI. Il se compose d'un logis principal, d'une cour et de communs placés en fond de cour. L'élévation sur le boulevard de Strasbourg se développe sur quatre niveaux : un sous-sol, un rez-de-chaussée, deux étages et un niveau de comble. Le rez-de-chaussée, traité en bossage continu, est percé de grandes fenêtres segmentaires. Dans la travée de droite, un grand porche, surmonté d'une agrafe en pierre, donne accès à la cour intérieure. Aux étages, les fenêtres sont rectangulaires. Au 1er étage, elles sont mises en valeur par un balcon continu à balustres en pierre, soutenu par de lourdes consoles et ont des linteaux sculptés. Au 2e étage, elles ont de simples balconnets dotés de garde-corps en fer forgé. L'élévation est couronnée d'une corniche à denticules et modillons. Le toit, à longs pans brisés couvert d'ardoise, est éclairé par des lucarnes en œil-de-bœuf[8].

Autres immeubles

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no 1 : façade de l'immeuble.
  • no  1 : immeuble.   Inscrit MH (1974, façades et toitures)[9].
    L'immeuble est construit entre les allées du Président-Franklin-Roosevelt (actuel no 11) et le boulevard de Strasbourg, dans le cadre de l'aménagement de la place Wilson, de 1824 à 1834, sur les plans de l'architecte de la Ville, Jacques-Pascal Virebent. La façade compte quatre travées et s'élève sur cinq niveaux (rez-de-chaussée, entresol, deux étages et un comble). Le rez-de-chaussée est formé de grandes arcades de boutiques en plein cintre qui alternent avec des ouvertures rectangulaires plus étroites. Au 1er étage, les fenêtres sont surmontées d'une corniche. Elles n'ont plus les faux garde-corps à balustres en terre cuite d'origine, remplacés par un balcon continu avec son garde-corps en fer forgé. Les fenêtres du 2e étage ont également des garde-corps en fer forgé. L'élévation est couronnée d'une corniche surmontée d'un bandeau d'attique[10].
  • no  2 : Résidence Franklin-Roosevelt.
    L'immeuble est construit dans le style moderne entre 1970 et 1975 par l'architecte Pierre Lafitte, à l'angle des allées Jean-Jaurès. La construction de l'immeuble entraîne la destruction de l'hôtel Vitry, édifié par l'architecte Urbain Vitry entre 1837 et 1843[11].
  • no  3 : immeuble[12].
  • no  6 : cinéma Le Trianon[13].
  • no  10 : immeuble.
    L'immeuble est construit en 1955 par l'architecte Pierre Génard, architecte représentatif du mouvement moderne à Toulouse. Le rez-de-chaussée, occupé lors de la construction par le garage Métropole, est dévolu depuis 2013 à la Parapharmacie Lafayette[14].
  • no  51 : immeuble[16].
  • no  67 : immeuble ; consulat d'Algérie.
    L'immeuble est construit en 1862, à l'angle de la rue de l'Arc, par l'architecte Dominique Petit en 1862. Il est surélevé de deux étages postérieurement[17]. Depuis , l'immeuble, acquis et rénové par l'État algérien, abrite le consulat d'Algérie à Toulouse[18].
  • no  71-73 : immeuble Czulowski (1966-1967, Bernard Bachelot)[19].

Kiosque

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Le kiosque est construit entre 1931 et 1932 sur les plans de Jean Montariol, pour la place Étienne-Esquirol. Il est déplacé dans les années 1950 et s'élève désormais au cœur de la place Idir, à l'angle du boulevard de Strasbourg, de la rue du Rempart-Matabiau et de la rue de Bayard. Il est représentatif du style Art déco que développe l'architecte à cette époque. Il est bâti en béton armé, mais revêtu d'un enduit clair imitant la pierre. Il a six faces, percées sur ses cinq côtés de larges ouvertures. Un décor en mosaïque de grès de couleur permet d'animer les élévations : il prend place sous l'appui des ouvertures et dans les bandeaux qui les lient. Le kiosque est enfin surmonté d'une large toiture débordante qui protège les clients des intempéries[20],[21].

Personnalités

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Notes et références

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  1. Salies 1989, vol. 2, p. 489.
  2. Notice no PA31000111, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Notice no IA31112170, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  4. Notice no IA31170068, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  5. Notice no IA31124817, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  6. François Olier et Jean-Luc Quénec'hdu, Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, Toulouse, ysec, (ISBN 9782846731379), tome 3 p185.
  7. « La dépêche », sur BNF,
  8. Notice no IA31126900, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  9. Notice no PA00094588, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Notice no IA31116146, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  11. Notice no IA31111449, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  12. Notice no IA31132342, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  13. Notice no IA31123452, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  14. Notice no IA31111460, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  15. Notice no IA31111461, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  16. Notice no IA31130319, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  17. Notice no IA31130321, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  18. Anne-Marie Chouchan, « Toulouse. Un ministre à l'inauguration du consulat d'Algérie », La Dépêche du Midi, 17 juin 2013.
  19. Notice no IA31130334, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  20. Capella 2008, p. 52.
  21. Notice no IA31170039, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  22. Salies 1989, vol. 2, p. 440.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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