Boulevard Ornano (Paris)

boulevard de Paris, en France

Le boulevard Ornano est une voie située dans le quartier de Clignancourt du 18e arrondissement de Paris.

18e arrt
Boulevard Ornano
Voir la photo.
Vue du no 35, en direction de la porte de Clignancourt (nord-ouest).
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Clignancourt
Début 44, rue Ordener
Fin 33-37, boulevard Ney : un des boulevards maréchaux de Paris
Morphologie
Longueur 780 m
Largeur 30 m
Historique
Création 1863
Dénomination
Géocodification
Ville de Paris 6868
DGI 6868
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard Ornano
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Boulevard Ornano
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Situation et accès

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La ligne 4 du métro suit, sous terre, le tracé du boulevard, desservant trois stations le long de celui-ci : Marcadet - Poissonniers à l'extrémité sud du boulevard (station de correspondance également desservie par la ligne 12), Simplon en son centre, et Porte de Clignancourt à son extrémité nord. Au nord, la place Albert Khan relie le boulevard Ornano à la rue Championnet, la rue Duhesme et la rue du Mont-Cenis dont cette dernière mène jusque la place du Tertre.

Origine du nom

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Il tient son nom de celui de Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863), général d’Empire, maréchal de France, élevé à cette dernière dignité par l’empereur Napoléon III, deux ans avant sa mort[1].

Historique

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Le boulevard est percé à partir de 1863, à l'occasion des travaux haussmanniens. Il s'étend, à l'origine, jusqu'au boulevard de Rochechouart mais sa partie sud prend en 1882 le nom de « boulevard Barbès ».

Il traverse l'ancien village de Clignancourt, rattaché à Paris en 1860. Il s'agit aujourd'hui d'une des principales voies d'entrée dans Paris depuis le nord de la capitale, en passant par la porte de Clignancourt.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • Nos 13-17 : ancienne laiterie Maggi.
  • No 34 : salle de spectacle, la Gaîté Parisienne, salle de boxe du « Paris Boxing Club » dirigé par Philippe Roth[2].
  • No 36 : lieu de naissance de Germaine Pichot, figure du Montmartre des années 1900, proche de Pablo Picasso, muse de Carles Casagemas et épouse de Ramon Pichot.
  • No 41 (désormais 39 bis) : Dora Bruder y vécut avec ses parents, notamment en 1941[3].
  • No 43 : ancien cinéma Ornano 43, actif de 1908 à 1981, dont la façade, datant du début des années 1930, est de style Art déco et l'œuvre de l'architecte Marcel Oudin[4]. Façade conservée à la suite d'un projet immobilier.
  • No 52 : cabinet de l'avocat Henri Leclerc de 1973 à 1993[5].
  • No 61 : la villa Ornano est de style haussmanien.
  • No 71 : immeuble construit en 1895 par l'architecte Charles Blanche.

Fiction

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Le boulevard d'Ornano et les abords de la porte de Clignancourt occupent une place importante dans le roman de Patrick Modiano, Dora Bruder, paru en 1997, où le personnage principal éponyme et sa famille vivent au no 41[6] (devenu le 39 bis[7]).

Notes et références

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  1. Philippe Antoine d’Ornano ne fait donc pas partie des maréchaux d’Empire, car il a été élevé à cette dignité sous le Second Empire, et non le Premier.
  2. André Rauch, « Mises en scène du corps à la Belle Époque », Vingtième Siècle, revue d'histoire, no 40,‎ , p. 33-44 (lire en ligne).
  3. Julien Bisson et Estelle Lenartowicz, « Flânerie parisienne sur les traces des grands romans », L'Express,‎ .
  4. « Ornano 43 », sur salles-cinema.com (consulté le ).
  5. Franck Johannès, « L’avocat Henri Leclerc, ardent défenseur des libertés publiques, est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Patrick Modiano, Dora Bruder, Éditions Gallimard, coll. « Quarto », 2013, 1 088 p. (ISBN 9782070139569).
  7. Julien Bisson et Estelle Lenartowciz, « Sur les traces des grands romans », Lire, mars 2017, p. 34-37.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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